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Perdu dans ce salon aux couleurs criardes et à l’ambiance mystique, j’attendis, docile, les consignes de mon mystérieux thérapeute et remontai machinalement la manche de ma chemise droite pensant naïvement que c’est de ce côté-ci que l’action allait se dérouler. Non. Assis sur une inconfortable chaise en bois, le bras nu, je dus tout d’abord répondre à une flopée de questions aussi diverses que : mon groupe sanguin, mes traumatismes d’enfant, mon heure de naissance, mon activité professionnelle, mes peurs, mes habitudes alimentaires… Pendant cet interrogatoire qui n’avait rien à envier à la Gestapo, le docteur Mengele, debout près de moi, compulsait un vieux livre à l’allure de grimoire qui semblait lui donner des indications précieuses quant à mon état de santé et ma personnalité.
J’appris un tas de choses intéressantes notamment sur les aliments qui sont néfastes pour moi : les beignets, les frites, le gras double, la couenne, l’huile, les Chocobons, les chips, le beurre de cacahouètes, le Nutella… et ceux que je peux ingurgiter en grandes quantités : les salsifis, le chou-fleur, les navets et les betteraves. Qui l’eut cru ?
Après cette intéressante conversation où j’en appris de belle sur la manière de s’alimenter correctement, elle me demanda de fermer les yeux, ce que je fis aussitôt. Je sentis alors qu’elle se déplaçait autour de moi en faisant de grands mouvements avec les mains. Curieux de savoir ce qui provoquait ces déplacements d’air autour de ma personne, je cillais des yeux pour épier ce que ma sorcière était en train de fabriquer. Je faillis éclater de rire en la voyant saisir l’air devant ma cage thoracique pour le rejeter 40 cm plus loin sur ma droite. J’intervins au bout de quelques minutes pour lui re-préciser que c’était au bras droit que se situait ma tendinite mais elle me fit taire, murmurant des mots incompréhensibles, borborygme mélangeant le polonais et l’araméen.
Après de (très) longues minutes où elle tenta (en vain) d’évacuer la totalité de l’air de la pièce à mains nues, elle prononça ces mots qui restent gravés dans ma mémoire : “maintenant, je vais pratiquer sur vous de l’acuponcture… sans aiguilles. Uniquement par la force du mental“. Je pensai alors lui répondre : “et moi, tout à l’heure, je vais te payer… sans argent. Uniquement par la force du mental !“ mais je n’en fis rien. Je la laissai planter ses aiguilles imaginaires dans mon bras et je dois reconnaître que l’acupuncture sous cette forme n’est pas du tout douloureuse.
J’ai passé deux heures (oui, deux heures !) chez ma thérapeute transcendantale avant qu’elle n’accepte de me relâcher contre 50 €. Elle m’a expliqué que j’allais me sentir fatigué mais elle me promit que mon bras ne ressentirait plus de douleur d’ici 48 heures.
J’étais déjà fatigué en partant de chez elle, le dos fourbu par sa chaise en bois brut et 6 jours après cette séance, j’ai toujours mal au bras. Elle m’a proposé, alors qu’elle me raccompagnait à sa porte, que nous fassions une deuxième séance si les douleurs persistaient. Je lui rappelai que j’habitais Marseille et que cela ne serait pas pratique mais elle me répondit : “aucun problème, on pourra faire une séance par Skype.“
J’ai rencontré le premier rebouteux 2.0…

 
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Ça y est le billet est acheté, le visa est en cours de validation, j’ai presque fini ma collecte d’argent frais (5 285,50 € à aujourd’hui) et je commence ma collecte de vêtements, de médicaments et de matériel en tout genre. Mon ami Laurent Biraud, commandant de bord chez Air France (j’adore écrire “mon ami commandant de bord“, ça en jette grave) va faire en sorte que le chef d’escale à Marseille m’autorise à embarquer un peu plus de 46 kilos de bagages. J’ai déjà récolté du matériel de dentisterie, des brosses à dents, quelques médicaments, bandages, des sacs entiers de vêtements et de chaussures, et je passe mardi récupérer à la SMC des téléphones portables avec leurs chargeurs. Les nouveaux dirigeants de la banque ont un cœur gros comme ça, comme quoi, la finance n’empêche pas la générosité.
J’ai ouvert un compte bancaire vendredi à la BOA (Bank Of Africa) en francs CFA ce qui favorisera les transferts d’argent. J’ai pris à ma charge tous les frais bancaires, frais de transfert, de dépôt afin que chacun des euros qui m’ont été confiés aille sur le terrain. A chaque dépôt de chèque, il faut que vous sachiez qu’il y a 8 € de frais pour moi, idem pour les transferts sur place etc.
L’association “Les Enfants de Togbota“ est sur les rails. Maitre Thierry Chareyre, avocat au barreau de Marseille et Christophe Polidori, commissaire aux comptes et expert comptable, respectivement secrétaire général et trésorier sont en train d’en superviser les statuts (message personnel à leur attention : ce serait bien de vous sortir les doigts du cul et de bosser un peu. Vous avez une chance incroyable de gagner deux places au Paradis en formule all inclusive alors bougez-vous le derche).
Sur place, mon ami Eugène m’attendra à l’aéroport et nous n’aurons pas trop d’une semaine pour rencontrer les personnes que je vais employer pour faire tourner la boutique. Nous allons garder, je l’espère, Constance qui s’occupe de la case des enfants depuis deux ans et Leonel, l’ouvrier agricole qui gère la ferme solidaire. Je vais également voir de quoi a besoin le dispensaire pour fournir les soins nécessaires aux habitants du village.
Comme à chaque fois et encore plus cette fois-ci, je vais être assailli de demandes et suppliques mais il faudra que je sache dire non. J’ai bien peur que les habitants du village ne comprennent pas que je ne remplace pas Urgence Afrique mais que je reprends une toute petite partie des actions que l’ONG menait sur place.
Je vais endosser un autre costume cette année et je n’en apprécie pas trop les coutures. J’ai déjà l’impression que le costume de “président d’association humanitaire“ est trop grand pour moi et je ne sais pas dans quelle galère je m’engage. Je vais devoir rencontrer le chef du village, les propriétaires terriens pour négocier avec eux et je ne suis pas fan… Heureusement que vous êtes là et que demain, vous serez rejoints par des centaines d’autres, quand l’association sera sur pieds (message personnel à Maître Char… je l’ai déjà dit ?)
Dans 8 jours, je serai sous une chaleur écrasante et sous la pluie (c’est la saison des pluies qui commence), à crapahuter dans la boue jusqu’aux chevilles avec des moustiques comme compagnons et deux bouteilles d’eau pour faire ma toilette. J’ai hâte d’y être pour vous raconter cette nouvelle expérience sur place.
Stay tuned !

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J’adore les nouvelles expériences, celles qui vous mènent aux frontières du surnaturel et du paranormal. Je me souviens il y a quelques années être allé voir un gourou au Bénin pour soigner un mal de dos provoqué par l’inconfort de la litière sur laquelle j’essayais de récupérer de mes journées harassantes. La consultation avait été réglée en Sodabi (un alcool local qui sert également de carburant à la fusée Ariane V) mais mon mal, loin d’avoir disparu, avait empiré et j’avais terminé aux urgences médicales de l’hôpital de Cotonou où je fus soigné par un médecin belge expatrié, fort sympathique au demeurant.
A l’heure où j’écris ces lignes, je me trouve à Lyon avec mes enfants où je suis arrivé tardivement samedi soir. J’avais commandé une voiture sur Uber, la solution “anti-taxi“ qui dévore le marché français avec appétit. Il faut que je vous explique que les chauffeurs de chez Uber ne sont pas des professionnels mais qu’ils offrent l’avantage non négligeable d’être moins couteux et plus courtois. Je fus pris en charge par une personne retraitée d’origine polonaise. J’étais un peu honteux d’exploiter une personne âgée pour me transporter à point d’heure, moi et mes enfants, jusqu’au domicile de mes parents à peine plus âgés qu’elle… La pauvre était complètement paumée et après avoir effectué trois tours de la gare, je lui proposais de prendre en main le GPS. J’aurais bien pris le volant mais cela aurait été vexant pour la grabataire qui accepta ma proposition en faisant claquer son dentier de joie.
Alors que nous roulions à 30 kilomètres/heure sur l’autoroute A6, j’engageais la conversation pendant que mes petits s’endormaient sur la banquette arrière. Je lui demandais pourquoi elle continuait à travailler au lieu de faire du crochet en écoutant les Grosses Têtes d’RTL Elle me répondit simplement que la nécessité et l’envie de rester occupée l’avait conduit (sans jeu de mots) à accepter cet emploi à temps très partiel. Sa retraite d’ingénieur en biochimie ne semblait pas suffire à lui assurer une retraite confortable et j’étais bien heureux de contribuer pécuniairement à son bonheur. Au détour d’une phrase, mon chauffeur slave titilla ma curiosité. “Je fais aussi un peu de… guérison… J’ai un don…“ me confessa ma conductrice. Diantre ! Mon sang ne fit qu’un tour de périphérique avant que je ne lui lance : “j’ai une tendinite au bras droit depuis 6 mois qui ne passe pas. Vous pensez que vous pourriez y faire quelque chose ?“. “Bien sûr“ me répondit-elle d’un ton assuré, avant de poursuivre “tout cela n’est que de la physique quantique, vous savez.“ J’étais largué mais j’aimais ça.
Je décidai de la revoir et fixai un rendez-vous pour le lendemain à son domicile. J’étais trop intrigué pour laisser s’échapper pareille occasion. Le jour et l’heure prévu je me trouvai au pied de son immeuble, tout occupé à chercher son nom sur l’interphone commun (ce qui ne fut pas très long vu qu’il est exclusivement composé de consonnes). J’appuyai sur le bouton qui juxtaposait son étrange patronyme et une voix mâtinée d’un fort accent m’invita à monter au troisième étage ; ce que je fis promptement, impatient de connaître la sauce à laquelle j’allais être mangé.
Elle m’attendait sur le palier de la porte et mes sens olfactifs furent prit d’assaut par des volutes d’encens et autres huiles essentielles qu’un petit appareil électrique crachotait en silence. Des icônes accrochées au mur semblaient conférer à cet appartement un pouvoir religieux. Ce n’était plus un quelconque T3 de HLM mais un temple mystique que les esprits louaient charges comprises. Elle m’invita à m’assoir sur un canapé trop coloré et la séance débuta… (à suivre)

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Ceux qui me connaissent bien savent que je suis aussi doué avec une boîte à outils que Franck Ribéry avec un Bescherelle. Mis à part le marteau et le tournevis, je ne sais pas différencier une quelconque clef d’une autre, qu’elle soit anglaise ou extra-européenne.
Ma virilité de mâle en prend souvent pour son grade mais je n’essaye même plus de cacher ce handicape aux femmes qui ont l’inconscience de vouloir partager mon quotidien. Comme Gilbert Montagné qui ne va pas hésiter à demander à sa femme de prendre le volant de son 4×4, je ne cache plus mon embarras devant le tableau électrique de mon appartement quand les plombs y sautent à pieds joints.
J’ai partagé quelques mois de ma vie avec une personne qui ne cessait de provoquer mon émerveillement lorsque mon ordinaire se trouvait parasité par des petits tracas qui pouvaient gâcher la sérénité que je tache de conserver en toute occasion pour me consacrer à mes divers travaux de création.
Ainsi, aucune boîte de conserve ne lui résistait, aucun évier bouché ne le restait très longtemps une fois que le doux visage de mon ex-amante avait décidé de se pencher sur son cas. Une lampe ne marchait plus ? J’en changeais courageusement l’ampoule. Elle ne marchait toujours pas ? J’abandonnais rapidement et m’apprêtais à appeler une société cotée en Bourse pour qu’elle intervienne le plus rapidement possible mais, sans qu’elle ne m’en laissa le temps, d’un geste preste et agile, la belle vissait “à fond“ l’ampoule pour que celle-ci entre en contact avec je ne sais quelle partie de l’éclairage censée conduire l’électricité jusqu’à elle. Et la lumière fut. Idem pour les télécommandes dont je devais changer les piles (une chose que je sais faire) et que j’essayais d’ouvrir, telles des huîtres, au couteau alors que ses longs doigts fins réalisaient des miracles en quelques secondes. Et je pourrais encore vous parler du four, du grille-pain, du filtre du lave-vaisselle qu’elle avait découvert au fond de celui-ci (c’est pour cela qu’il refoulait !), du pommeau de douche à qui elle avait rendu toute sa vitalité avec un peu de vinaigre blanc etc.
Mais là où elle m’avait véritablement suffoqué, c’est lorsque j’ai connu un drame avec une bouteille de parfum. Je pleurais à chaudes larmes dans la salle de bain devant le flacon de fragrance aux essences délicates, rendu totalement inutile par la perte du petit embout de plastique servant au jus de jaillir de la bouteille pour se pulvériser sur la peau. Le flacon était neuf et présentait visiblement un défaut de fabrication. J’en avais gros sur la patate comme disent les doryphores car j’avais très envie de sentir bon et je voyais tous mes rêves s’évaporer, sans jeu de mots.
Comment extraire le précieux baume prisonnier de sa flasque hermétiquement close et que seule une tige de plastique reliait à l’extérieur ? Ma légitime de l’époque déboula tel Mario Bros dans la salle de bain, devinant qu’un drame était en train de se nouer. Après avoir prise connaissance du trouble qui venait obscurcir l’éclat de mes pupilles et humidifier la peau velue de mes joues, elle se saisit d’un vaporisateur contre la toux, en arracha l’embout d’un mouvement sec et décidé et elle vint le planter sur le mince conduit en plastique situé en haut de ma bouteille de parfum. “Si tu crois que ça va march…“ étais-je en train d’articuler d’un air narquois, retrouvant un sourire moqueur devant tant de crédulité mais le nuage de parfum qu’elle fit jaillir du flacon eut raison de mon scepticisme et de ma moquerie.
Je ne voyais pas ce qui pouvait l’arrêter ou ne serait-ce que l’effrayer.
Je me sentais rassuré et protégé de vivre aux côtés d’une personne qui saurait toujours me sortir d’une alerte Seveso ou même colmater la fuite d’un réacteur nucléaire si tant est qu’on lui donna les bons outils pour le faire.
Mais comme le héros de la série télévisée, MacGyver aime l’aventure et ne reste jamais très longtemps en place. Mon MacGyver à moi, s’en est donc allé déboucher d’autres éviers et j’ai calmé ma tristesse en compagnie d’une bouteille. Une bouteille de Destop.

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Je commencerai cet article par une triste nouvelle : l’association Urgence Afrique qui m’offrait toute leur logistique quand je me rendais au Bénin pour effectuer une mission humanitaire n’existe plus. Et oui… la faute à Ebola, au terrorisme, qui ont effrayé tous les bénévoles qui se rendaient régulièrement dans ce petit état déshérité d’Afrique de l’Ouest contre le versement d’une somme d’argent qui permettait à Urgence Afrique de faire vivre sur place une équipe de 13 salariés et de mener de nombreux projets : dispensaire, école, ferme dans des villages du Bénin, Ghana et Burkina Fasso.
Bref, Urgence Afrique ferme tous ses bureaux et deux solutions s’offrent à moi : laisser tomber les habitants de Togbota en me disant que j’aurais fait le maximum pour les aider mais que je suis arrivé au bout du chemin. Deuxième solution : tenter de sauver ce qui peut l’être là-bas, à savoir la crèche pour les petits et la ferme solidaire que j’avais contribué à créer l’an passé avec vos dons.
Alors voilà, j’ai besoin de vous car je ne me vois pas choisir la première solution. Si vous pouvez m’envoyer vos dons à mon ordre : Jeff Carias et à l’adresse suivante : Broken Arms Company, 2, rue Sainte Victoire 13006 Marseille ; je vous promets d’en faire bon usage et de partir rapidement sur place pour assurer la continuité de mes actions. Comme d’habitude, chaque centime d’euro ira sur le terrain puisque je prends à ma charge tous les frais de déplacement, bancaires etc.
Thanx…

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Hier soir, j’ai poursuivi mon petit tour des établissements bancaires dont je vais prochainement être un spécialiste. Après avoir collaboré avec la Caisse d’Epargne pour la réalisation de spots locaux et nationaux, après avoir animé le séminaire de la Banque Postale à l’Allianz Riviera et les 150 ans de la Société Générale, je me suis occupé de souffler les bougies de la Société Marseillaise de Crédit qui atteignait le même âge.
Devant 1400 personnes réunies aux Docks des Suds, j’ai été chargé par l’agence Corpo Events avec qui je signais ma première collaboration, d’animer tout en légèreté et humour une cérémonie à laquelle participaient Jacques Pfister, Président de la CCIMP, Jean-Luc Chauvin, Président de l’Union Patronale, Philippe Savinel, Président du Groupe Ricard et Jean-Claude Gaudin, Sénateur Maire de Marseille qui a beaucoup ri à mes saillies verbales. Son chef du protocole est même venu à la fin de ma prestation pour me féliciter d’avoir su “vanner“ l’illustre personnage avec tact et finesse.
Tout le monde était content et personne n’a vu le temps passer, ce qui était une gageure quand on sait que les 1400 personnes sont restées debout durant toute la manifestation.
Voilà, il me reste encore le Crédit Lyonnais, la BNP, le CIC et je pourrais passer à autre chose. En attendant, si jamais j’ai besoin de financement, je n’aurai que l’embarras du choix.

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Ça y est, il fallait bien que cela arrive un jour : mon fils s’est vu offrir par sa mère, son premier téléphone portable à Noël. Depuis cet événement qui a provoqué chez lui une poussée de petits cris aigus indiquant un indice de satisfaction maximum, je ne cesse de recevoir des messages de la plus haute importance dont vous pourrez juger par vous-même avec le verbatim qui suit :
– salu
– tu fai quoi ?
– ta mangé quoi a midi ?
Etant son seul interlocuteur pour le moment avec sa maman et sa sœur, ma progéniture n’a pas d’autre choix que de communiquer avec nous mais je suis certain que cette situation ne durera pas. Je l’espère. Je suis même prêt à équiper toute sa classe de mobiles pour faire diversion.
Je réponds à chacun de ses sophistiqués messages en corrigeant ses fautes d’orthographe et il ne manque jamais de clore nos riches et subtiles conversations par un “aurevoir“ très giscardien qui me fait sourire à chaque fois. C’est un garçonnet poli que voulez-vous et je me suis tellement battu pour qu’ils disent bonjour et au revoir que je ne vais pas le blâmer aujourd’hui de le faire par SMS.
Je vous laisse, je viens de recevoir un SMS me demandant si j’ai “déjà mangé“ et je ne veux pas trop tarder dans ma réponse.

o VENTE PRIVE facebookVous connaissez ce merveilleux site qu’est Vente Privée ? Un site internet qui vend les stocks d’invendus de grandes marques à des prix défiants toute concurrence. Le site internet est une des plus belles réussites françaises de l’internet et il essaime son succès dans plusieurs pays d’Europe même si son implantation aux USA fut un douloureux échec, mais cela est une autre histoire.
Or, il y a quelques semaines de cela, j’ai commandé sur le site internet de Vente Privée, une paire de gants en laine à 30 € au lieu de 59 €. Devant cette remise conséquente, une folie consommatrice s’est brutalement emparée de moi et j’ai fait chauffer la carte bleue pour m’offrir cette paire de gants que je me voyais déjà enfiler lors de mes jogging hivernaux. Je remplissais le formulaire et payais le marchand distant avec la satisfaction de celui qui a l’impression de réaliser une bonne affaire voire le casse du siècle.
3 semaines plus tard (les délais chez Vente Privée sont excessivement longs) je recevais un mail m’annonçant que mon “colis“ était expédié et que je recevrai un second message dès que celui-ci serait mis à ma disposition dans le relais que j’avais sélectionné. J’avais opté pour la boutique “L’univers du téléphone“ sise rue de Rome car j’habite à deux pas et que cela est plus pratique que la livraison à domicile qui nécessite d’être à son domicile comme son nom l’indique.
Le jour J, après avoir reçu un SMS m’avertissant que mes mitaines m’attendaient, je me rendais d’un pas guilleret dans l’échoppe spécialisée dans la vente de coque pour mobile (si, si, il y a des magasins qui ne vendent que des coques pour mobiles ! En même temps, quand on voit le prix de ces coques, on se dit qu’ils auraient torts de ne pas essayer). J’aborde alors une femme sans âge, posée derrière le comptoir sur un tabouret rotatif, occupée à s’ennuyer ferme en attendant le gogo prêt à lâcher 30 € pour une coque sérigraphiée I Love New York. J’interrompis sa neurasthénie faciale en lui annonçant que la raison de ma présence n’était nullement de faire l’acquisition d’une coque Hello Kitty, mais la récupération d’un colis en provenance de Vente Privée. “Très bien“ me décocha la commerçante trop heureuse que sa journée soit soudainement bouleversée par ma requête. Elle aurait, grâce à moi, quelque chose à raconter le soir à son mari pendant le dîner qu’ils ne manqueraient pas de prendre en regardant N’oubliez pas les paroles sur France 2.
L’impétrante me demanda alors mon nom et pivota mollement vers une pile de colis afin de s’enquérir de mon paquet. Après quelques secondes de vaines recherches, elle prononça une phrase qui finit d’occire ma bonne humeur : “je ne le trouve pas…“. Je lui tendis l’écran de mon iPhone (en espérant qu’elle n’en profiterait pas pour me proposer une coque Olympique de Marseille) afin qu’elle y lise la confirmation que mon colis était bien arrivé chez elle.
Elle repartit d’un tour de hanche vers son empilement de colis et là, sans même m’en rendre compte, elle me fit entrer dans un quark, un trou noir, une nouvelle dimension où la logique, le bon sens et le raisonnement n’ont plus leur place. Elle marmonna “j’ai bien ce nom là mais pas avec ce prénom…“. Je lui répondis alors du tac-au-tac : “vous avez le nom Carias mais avec un autre prénom que le mien ? Jean-François ?“. Et le factotum en charge du délivrement des paquets poursuivit : “Oui, moi, j’ai Jeff comme prénom“. Soulagé par sa réponse, je lui expliquais que c’était pareil, que “Jeff“ était le patronyme sous lequel j’étais connu (et apprécié par un public fidèle).
“Ah oui mais moi je peux pas vous le donner parce qu’il me faut une pièce d’identité avec marqué “Jeff“ dessus, vous comprenez ?“ me dit celle que je commençais à détester.
“Mais vous n’en aurez jamais puisque c’est un surnom. Jeff/Jean-François, c’est comme Isa pour Isabelle, Marithé pour Marie-Thérèse, Nico pour Nicolas, vous comprenez ? C’est pareil ! Regardez mon mail qui a servi à la commande : il y a bien marqué “jeffcarias@…“. Regardez le SMS que j’ai reçu sur mon mobile ! Ouvrez le paquet, vous allez voir, c’est une paire de gants en laine à 30 € et pas un tableau de Pablo Picasso que j’essaye de vous barboter“ lui répondis-je en conservant tout le self control dont j’étais capable.
“Ben je sais pas quoi faire, moi… Je vais appeler la hotline de Vente Privée“ me répondit la connasse qui tenait là une affaire criminelle dont elle allait pourvoir disserter durant des jours avec son entourage. L’initiative de Mme Columbo allégea mes humeurs assassines car je pensais que j’allais bientôt sortir de cette situation kafkaïenne grâce à l’intervention d’un être doté d’un cerveau. J’étais certain que l’interlocuteur qu’elle aurait bientôt au bout du fil la tancerait vertement pour son zèle inutile et son abyssale niaiserie en lui ordonnant de me remettre sur le champs la paire de tricot que j’avais commandée et payée depuis 3 semaines.
Et bien non… Elle raccrocha et m’annonça d’un air grave que suite à sa conversation avec un responsable de Vente Privée, ce dernier lui avait confirmé qu’elle ne pouvait me remettre le colis que sous réserve que je lui présentasse une pièce d’identité au nom de “Jeff Carias“. En désespoir de cause, je sortis mes cartes de visite où mon surnom était imprimé sur papier glacé mais cet ultime geste pour essayer de nous sortir de cette situation ubuesque n’eut aucun effet sur le végétal planté devant moi. Je quittai le magasin la tête basse, vaincu par un système que je ne comprenais plus.
J’ai demandé à me faire rembourser et je me suis désabonné de Vente Privée en me jurant de ne plus jamais commander sur ce site qui m’a donné l’impression désagréable d’être un escroc numérique.
Jean-François (dit Jeff)
P.S. : si vous avez une vieille paire de gants en laine, je suis preneur. Paiement en liquide.

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Ça y est ! J’ai tourné le clip de mes vœux qui, chaque année, égaye un peu votre morne quotidien. Et vous serez d’accord avec moi pour dire qu’en ce moment, les gens ont envie de se marrer (même si cela énerve certains barbus). Je n’en ai jamais parlé ici mais j’ai déjà reçu sur ce blog des menaces en rapport avec certaines photos détournées que j’avais mises en ligne et qui touchaient à la religion. Absurde…
Bref, j’ai enregistré en compagnie de mes camarades Vincent Evrard (à la caméra), Cyril Chauvin (aux lumières) et de François Volfin (montage et motion design) un petit message plein de gaieté et d’allégresse en vue de vous souhaiter une bonne année 2015.
Les images sont désormais entre les mains de François qui va, une fois encore, faire des miracles. Le chrono tourne et il nous reste 21 jours pour vous les envoyer…

un commissariat de police
Il y a parfois des jours où on ferait mieux de rester confortablement blotti au fond de son lit. C’est ce que je me suis dit vendredi soir dernier en me couchant alors que je refaisais défiler dans ma tête les événements de la journée de dingue que je venais de vivre. Le réveil avait pourtant était délicieux après une soirée niçoise où j’ai fait tressaillir de rires les cadres de la Poste réunis en convention. J’aime ces “jours d’après“, ces journées qui succèdent à un gros événement pour lequel j’ai travaillé pendant des mois. Le sentiment du devoir accompli, du travail bien fait et les rires qui résonnent encore aux oreilles est pareil à de la confiture du lait sur une tartine de pain au levain de chez Poilâne.
Bref, je m’étirais de contentement dans mon lit king size lorsque j’entendis la délicate vibration de mon téléphone portable m’avertir qu’un importun m’envoyait un SMS. 8h15, cela ne pouvait être qu’une mauvaise nouvelle. Bingo. J’ai peu de chance au jeu mais pour ce qui concerne la Roue des Emmerdes, je tire à chaque fois le gros lot. “Le scooter n’est plus là“, c’est le message que ma dulcinée m’envoyait afin de m’avertir qu’elle et sa fille avaient du prendre le bus en raison du vol de notre scooter, un vieux scooter Honda affichant 27 000 km et que l’on m’avait déjà dérobé en 2011 ! Oui, vous avez bien lu, je suis le seul marseillais à qui on vole deux fois le même vieux scooter ! Ce vieux tas de tôles m’avait été confisqué par un mandrin en décembre 2011 et la police municipale venait de le retrouver, miraculeusement, au mois d’octobre dernier. C’est bien la première fois qu’ils retrouvent quelque chose.
Après avoir payé 250 € de frais de remorquage et de gardiennage ainsi que  550 € de frais de réparation, je venais enfin de le récupérer des mains d’Eric, le sympathique chef mécanicien de chez Honda. Nos retrouvailles auront duré une semaine puisqu’à peine 7 jours après, on me le dérobait à nouveau. Avouez que question malédiction, ça se pose là, non ? Je suis en droit de m’interroger sur un possible maraboutage ou un probable envoûtement de la part d’un ennemi secret, n’est-ce pas ? Ceux qui me lisent depuis 2007, savent que je suis au vol de 2 roues ce que Johnny est à l’industrie du disque. Je ne compte plus le nombre de motos et scooters que Marseille m’a dérobés et c’est la raison pour laquelle je m’étais tourné vers un vieux 2 roues décati, arrêtant de m’équiper en rutilantes motos dont je n’arrivais pas à profiter et dont les chapardages successifs ont provoqué la dépression de mon assureur, Brice Carlac. Peine perdu, tout se vole m’a confirmé le policier qui a pris ma déposition quelques minutes plus tard. Ce dernier me donna un drôle de conseil avant de m’évacuer de son bureau aux murs jaunis par le temps et dont l’atmosphère vicié refoulait une forte odeur de diaphorèse masculine : “faites un tour du quartier où on vous l’a dérobé afin de voir si votre scooter n’y serait pas“. En effet, selon l’homme de paix, les voleurs auraient pour habitude de déplacer de quelques rues l’objet de leur forfaiture avant de l’emmener pour de bon et le désosser à l’abri des regards indiscrets.
Je suivis les conseils de l’homme en uniforme (taché) et en rentrant du commissariat, j’effectuai, sans conviction aucune, une ronde que je pensais aussi inutile que dévoreuse en énergie fossile. Et bien, vous me croirez si vous voulez mais mon scooter était à 50 mètres de la maison, le coffre avant enfermant l’électronique, forcé. Mon voleur, ce salopard, était aussi doué que moi en mécanique et il n’avait pas réussi à le faire démarrer avec les fils comme on le voit faire au cinéma. Je suis donc retourné au commissariat pour faire une déclaration de “récupération de véhicule“. Deux heures de perdues et l’impression (détestable) que peut-être ce soir, demain ou dans une semaine, je me lèverai à nouveau pour découvrir que mon scooter n’est plus là.
Il parait que la sécurité s’améliore à Marseille. Il parait.

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