Category

Mon actualité

 
ThinkstockPhotos 463497425
Je suis mauvais joueur, comprenez : bon gagnant mais mauvais perdant. Je ne supporte pas la défaite tout comme j’abhorre les gens qui l’acceptent avec insouciance, sans même laisser leurs tripes sur le terrain, les adeptes du “ce n’est qu’un jeu“.
Mes amis le savent et mes partenaires sportifs craignent la fougue et la colère qui peuvent m’animer si je ne remporte pas l’échange dans lequel je me suis engagé de tout mon être, courant à droite, à gauche, montant au filet ou bien reculant désespérément au fond du court pour tenter un sauvetage miraculeux. Bien souvent je me blesse en tentant des gestes impossibles, percutant le mur du fond ou tombant lourdement sur le sol en ciment en essayant de reprendre un amorti parfaitement maitrisé par mon rival. Mes soirées se ressemblent et c’est souvent avec une poche de glace ou un sac de petits pois surgelés placé sur une articulation endolorie que je passe mes troisièmes mi-temps en regrettant mes jeunes années où mon métabolisme était moins friable.
Je me suis pourtant assagi avec le temps car il y a quelques années de cela, j’étais capable de quitter un court sans un regard pour mon partenaire, le boudant durant plusieurs jours, m’enfermant par la même dans un tabernacle de mauvaise foi dont même Michael Scofield (“Prison Break“) n’aurait pas réussi à s’échapper. N’étant pas du genre à m’excuser (une autre de mes tares), j’attendais que mon ami me manque pour revenir vers lui et lui proposer une autre partie comme si de rien n’était.
Aujourd’hui, la brouille ne dure pas plus de quelques heures. Blessé au bras durant presque une année, j’ai eu le temps de méditer sur mes vices afin de gagner en sérénité. Je suis revenu à la “compétition“ sur la pointe des pieds mais, je m’en suis aperçu la semaine passée, le caractère toujours aussi bien trempé…
En effet, j’ai affronté une relation de travail contre qui je jouais pour la première fois. Je m’étais promis de ne pas l’effrayer avec mes postures guerrières et mon visage de tueur afin de conserver dans mon carnet d’adresse, cet ingénieur du son doué avec qui j’ai tant de plaisir à collaborer… Mais mon tempérament a pris le dessus et ce qui devait être une simple partie de badminton s’est transformée en opération Tempête du Désert.
Très vite, mon adversaire prit la mesure de mon engagement et comprit que je n’étais pas là pour “rigoler“. Cela sembla le décontenancer au début du match que nous avons disputé : il ne me reconnaissait plus. Le sympathique bonhomme qui venait travailler dans son studio insonorisé avait laissé place à une bête féroce, un fauve, un Terminator que plus rien ne pouvait arrêter. Dès les premiers points distribués (en sa faveur), je le vis de plus en plus inquiet devant le torrent de haine qui s’accumulait de l’autre côté du mince filet le protégeant de moi. Plus je perdais de points, plus mon humeur s’obscurcissait, plus mes cris se faisaient sonores et mes insultes envers sa mère, nombreuses.
Il essaya de détendre l’atmosphère à la fin du premier set qu’il remporta de haute lutte, par quelques digressions sur des dossiers en cours mais je ne pensais qu’à une chose au moment du changement de côté qui nous vit nous frôler : sa mort, son extinction définitive. Devinait-il, alors qu’il me souriait gentiment, que j’étais en train de songer à sa crémation ? Se doutait-il à cet instant précis, que je rêvais de lui enfoncer ma raquette dans la bouche (côté tamis) jusqu’aux amygdales en la faisant tourner sur elle-même pour lui casser toutes les dents ? Non, je ne pense pas. Chacun de ses sourires bienveillants, de ses congratulations empreintes de fair play (“bien joué Jeff !“), étaient des provocations pour le tueur psychopathe que j’étais devenu. “Ta gueule !“ me retenais-je de hurler plusieurs fois à son attention. “Prends ça dans ta petite gueule !“, “Et celle-là !? Tu sais où tu peux te la mettre ?“ sont un florilège des obligeances que je me suis abstenu de formuler, gardant pour moi ce vocabulaire peu chevaleresque, j’en conviens.
Je m’en veux toujours terriblement APRES le match mais rien n’y fait. Je dois éprouver cette animosité pour battre mes adversaires ou tout du moins, leur donner du fil à retordre. Je  ne m’amuse pas quand je joue et cela pourra paraître étrange à certains d’entre vous mais c’est ainsi.
J’ai gagné les 2 sets suivants et mon adversaire est redevenu mon pote. Il a pu regagner son foyer, embrasser sa femme et ses enfants sans passer par la case Soins Intensifs d’un hôpital publique. Il ne sait pas à quel point je l’ai détesté durant l’heure qu’a duré notre partie et j’espère qu’il ne tombera jamais sur ces lignes car j’aurais bien honte des sentiments peu glorieux qui m’habitèrent durant cet épisode sportif.
Dans quelques heures, je dois le retrouver sur le court n°4 que j’ai réservé pour un nouvel affrontement. Cela sera différent car il a compris qu’il jouait contre un fou furieux et que durant la partie, je le déteste au moins autant qu’Hitler appréciait la cuisine casher.
En partant l’autre jour, alors que nous nous trouvions sur le parking de la salle de sport, il m’a regardé avec intensité et m’a avoué timidement… “on a vraiment l’impression que tu joues ta vie sur chaque échange… J’aime bien“. S’il savait…

IMG 3015
Il n’est pas courant que je tourne pour des productions externes à la Broken Arms Company et pourtant c’est ce qui est arrivé la semaine dernière. J’ai été contacté en février par Philippe Musso de la société Novasud afin de tourner 4 spots pour la communauté urbaine MPM. Prudent, j’ai demandé à lire les scénarios avant de donner mon accord et comme je fus amusé par ce que l’on me proposait de tourner, j’ai dit oui. Ces spots seront diffusés dans le cadre de la Foire de Marseille, sur internet et dans tous les cinémas de Marseille à la rentrée.
J’y incarne une sorte de Monsieur Propre (je me passe de vos blagues vaseuses sur ma ressemblance avec l’icône déplumée de la propreté) qui explique à des malotrus les bons gestes à avoir pour que les rues de la communauté urbaine soit nickel.
Le tournage fut éprouvant car comme vous avez pu le remarquer, une vague de canicule a frappé notre région. Nous avons tourné en extérieur par des température approchant les 40 C° et à part un tournage nocturne (jusqu’à 1h30 du matin), nous étions écrasés chaque jour par le soleil. Qui plus est, sur tous les spots, je devais porter costume et cravate et j’ai bien évidemment chopé une insolation mardi dernier sur le parvis de la Cathédrale de la Major où nous tournions. Cerise sur le gâteau, j’ai tourné le dernier spot vendredi à Gémenos juché sur un vélo pendant qu’une voiture travelling me filmait en plein effort !
Cela a été un vrai bonheur de bosser avec des gens qui connaissent bien leur métier et qui ont un haut niveau d’exigence. Les techniciens étaient tous très bons, le réalisateur savait exactement ce qu’il voulait et le travail en amont avait parfaitement été exécuté (autorisations de tournage, repérage…). J’ai vraiment découvert des gens compétents avec qui j’aimerais retravailler et j’espère que le résultat sera à la hauteur de le souffrance enduré durant le tournage !
Diffusion en septembre.

logo highco ra
J’ai l’impression de sortir d’un long tunnel et c’est un vrai plaisir que de vous retrouver. Ces dernières semaines ont été éprouvantes en terme de charge de travail et d’émotion mais le résultat est plus que satisfaisant. “Temps Mort“, ma pièce de théâtre, a connu un nouveau succès à Monaco avec une salle qui débordait de spectateurs (on a du rajouter des chaises dans les allées du théâtre des Muses), les nouveaux films pour la Caisse d’Epargne promettent d’être réussis et mes deux gros événements de la semaine passée se sont déroulés on ne peut mieux.
Mercredi 24 juin, c’était les 15 ans du Groupe Maranatha au Palais du Pharo que j’ai organisé avec l’agence Anita Vegas. Je n’étais jamais allé aussi loin dans l’événementiel car d’ordinaire, ma tâche se limite à l’animation. Cette fois-ci, le travail demandé fut plus ardu car j’ai véritablement co-organisé avec l’agence la soirée qui réunissait 360 cadres du groupe hôtelier. Je me suis occupé de toute la partie technique (son et lumière) ainsi que de la conception de la soirée avec la réalisation de petits films décalés. Un boulot dantesque mais la découverte d’une sympathique agence à taille humaine dirigée d’une main de fer par Catherine Droux.
Le lendemain, je filais à Pertuis pour animer les 25 ans d’HighCo sous un chapiteau qui regroupait 450 salariés du groupe de communication coté en Bourse. Ce fut, là aussi, un succès et je me suis régalé sur la scène avec les différents intervenants et les videos des patrons de division que j’avais détournées grâce au talent de Cyrille Carillon du studio Domino.
Je me suis réveillé vendredi avec des courbatures de fatigue mais avec le sentiment du devoir accompli.
Dans quelques heures, je vais rejoindre le plateau de tournage de la société Novasud afin d’y tourner sous la direction de Philippe Musso, le réalisateur, le premier spot de publicité pour la communauté urbaine de Marseille (MPM). Il y en a 4 au total et je vais être occupé tous les jours de cette semaine à les mettre en boîte. Cette fois-ci, mon rôle se limite à celui de comédien et c’est bien agréable de n’avoir pas d’autre responsabilité. On arrive, on se fait maquiller, on répète, on tourne 5 ou 6 fois les scènes, on mange et on rentre chez soi. Il y a pire comme métier, non ?

ThinkstockPhotos 477296624
Et oui, je sais, je n’ai pas été très présent ces temps-ci et c’est un mail reçu de ma maman dans lequel elle me morigénait vertement pour ne plus écrire sur mon blog, qui m’oblige à sortir de mon silence. On reste à vie l’enfant de ses parents et face à eux, je demeure le même le petit garçon que j’étais lorsqu’ils m’intimaient l’ordre d’aller me brosser les dents.
Le mois de juin n’est pas de tout repos pour moi et après 3 représentations triomphales de ma pièce “Temps Mort“ à Monaco la semaine passée, je tourne lundi prochain 3 nouveaux spots pour la Caisse d’Epargne (après les 6 premiers tournés l’an passé), preuve qu’ils sont contents du résultat. C’est l’Agence Marsatwork qui produit ces spots et qui me fait confiance.
Jeudi 24 juin, je serai sur la scène du Palais du Pharo pour animer les 15 ans du Groupe Maranatha (groupe hôtelier) pour l’agence Anita Vegas et le lendemain, j’animerai les 25 ans du Groupe de communication HighCo. Vous n’imaginez pas ce que ces deux dossiers me prennent comme temps ! Chaque soir, jusque tard, je travaille sur mes textes et sur les petites videos que je réalise pour l’occasion.
Mais ce n’est pas tout… J’ai été choisi par la Communauté Urbaine de Marseille Métropole pour incarner le nouveau “Monsieur Propreté“ dans 4 spots cinéma. Est-ce ma ressemblance avec Monsieur Propre qui m’a valu ce privilège ? Je n’en sais rien mais je vais tourner (comme comédien cette fois-ci) dernière semaine de juin dans un tas de lieux de Marseille durant 5 jours dont le nouveau Stade Vélodrome qui sera ouvert pour nous. C’est Philippe Musso pour Novasud qui produit et réalise ces spots qui sont assez drôles et décalés. Diffusion à la rentrée au cinéma.
Voilà, back to work maintenant que j’ai donné des signes de vie. Je viendrai ici vous rapporter si ces divers chantiers ont été ou non les succès que j’espère.

ThinkstockPhotos 178375460 2
J’ai passé une partie de mon dimanche après-midi sur une plage marseillaise, au milieu d’un océan de serviettes de bain criardes, de ballons gonflables et d’une impressionnante collection de maillots de bain aux motifs léopard, fluo, avec ou sans franges. Cela sentait bon la crème solaire et la transpiration et j’ai compris alors, pourquoi le célèbre marseillais Jacques Mayol avait choisi l’apnée comme discipline sportive.
Plongé dans l’antre du mauvais goût, mes yeux moqueurs se repaissaient de ce spectacle affligeant de la France en week-end.
Mon attention fut alors titillée par un homme à la musculature entretenue, la crinière blonde et abondante et la peau caramélisée par des heures de bronzette ou bien tannée sur l’échafaudage d’une entreprise en bâtiment. Il était beau et il le savait, provoquant une rotation axiale de la tête des nombreuses femelles présentes ce jour là sur le mince tapis de sable séparant la double voies de la Mer Méditerranée. Elles semblaient heureuses d’avoir à se mettre sous la dent autre chose que les chouchous qu’un malfaiteur leur vendait 3 € le sachet.
Les conversations s’arrêtèrent alors que l’athlète glissait sur le sable d’une démarche souple et assurée. Slalomant avec la grâce d’un danseur cubain entre les parasols et les déjections canines, le bronzé se dirigeait vers la mer turquoise. On aurait dit un lion s’avançant vers un point d’eau au milieu d’un troupeau de zébus s’écartant pour lui laisser le passage. Les enfants sortaient de l’eau sous les cris de leur mère alors que les maris, papas et la communauté masculine dans son ensemble, baissaient la tête en signe de soumission ; ravalant leur fierté et cachant la dent de requin que certains portaient autour du cou sur une forêt de poils. Nous étions vaincus par cet homme à la beauté biblique et il ne servait à rien de rentrer nos ventres ou dissimuler nos Kronembourg : l’affaire était entendue.
L’imberbe à la virilité pourtant bien tangible, portait une planche à voile et l’effort physique qu’il accomplissait faisait saillir les muscles de ses bras. La température montait un peu plus à chacun de ses pas sur le sable et même ses pieds semblaient beaux… La chaleur devint incandescente quand le roi des animaux pénétra les flots glacés sans ralentir sa cadence. On aurait cru à une publicité pour Coca-Cola Light
J’étais fou de rage, ruminant intérieurement des insultes à l’encontre du bellâtre qui ruinait d’un coup tous les espoirs que j’avais fondés sur l’entraînement quotidien que je m’impose. Ma méthode s’appelle “Dix pompes par jour pour ressembler à Daniel Craig tout en mangeant des frites !“ et je la teste depuis bientôt un mois avec des résultats, somme toute, mitigés. Après une observation objective et précise, je dirais que je ressemble plus à une pomme de terre qu’à Daniel Craig mais je vais continuer quand même.
La raison de ma colère était simple : le playboy venait de capter l’attention de toute une plage alors que personne ne m’avait regardé quand j’étais allé goûter l’eau. Mais cette injustice fut bientôt réparée pour mon plus grand soulagement et la satisfaction de mon ego…
Une fois à l’eau, celui qui ressemblait au comédien Matthew McConaughey, monta sur sa planche et là… ce fut un autre festival. Le baraqué à la démarche chaloupée était aussi à l’aise sur son engin à voile que Roselyne Bachelot dans une robe The Kooples. On avait interverti les bobines et ce n’était plus le même Disney : le Roi Lion s’était transformé en Dumbo. Je jubilais alors qu’il chutait bruyamment dans la mer, remontant maladroitement sur sa planche immaculée pour tenter d’extraire sa voile gorgée d’eau… Ayant de flagrantes difficultés avec les notions d’équilibre et de gravité, “Matthew McConaughey“ retombait immanquablement à la baille provoquant des éclats de rires sardoniques en mon for intérieur. Ses échecs renforçaient la confiance en moi. Douze ans de psychanalyse pour arriver à ce constat… Si j’avais su…
Le balèze s’obstinait à vouloir se déplacer à la force du vent et plus il essayait, plus il se débattait, plus il tombait, plus je me rapprochais de l’orgasme intérieur.
Objectivement ridicule sur son engin flottant, je mesurais la vitesse à laquelle les situations peuvent s’inverser dans la vie. Il est fascinant de constater la rapidité avec laquelle on peut passer de Matthew McConaughey à Mister Bean. C’est rassurant pour les petits, les sans grades, bref, tous ceux qui ne font pas partie de la caste des “beaux gosses“. C’est la revanche mesquine des chauves, des ventrus et des poilus…
Vous vous sentez déprimé, vous n’avez pas le moral ? Allez à la plage et scrutez l’eau. Il se pourrait bien que vous y trouviez des raisons (peut-être pas très morales) de vous réjouir et d’apprécier la vie.
J’ai toujours rêvé d’apprendre à faire de la planche à voile mais j’attendrai l’hiver prochain pour m’y mettre.

accueil 03
Hier soir, je fus invité par une charmante jeune femme que j’ai la chance de compter parmi mes amis dans un restaurant asiatique où j’aime à me rassasier de canidé laqué et autres spécialités venant de ces lointains pays situés à l’est de l’Oural. Etant bipolaire, il m’arrive d’être aussi sauvage que socialement délicieux mais je pénétrai hier soir dans ce lieu sentant bon le nuoc mam et la graisse animale avec la solide volonté de me montrer sympathique aux yeux de mes contemporains et de l’amie à qui j’avais un tas de choses à conter. Le chef, et néanmoins patron, du restaurant nous sourit de toutes ses dents noires avant de laisser une employée fatiguée nous placer à une des cinquante tables de libre de son échoppe.
C’est à ce moment que j’ai commis une erreur fatale. Je lui ai demandé comment s’était passé son voyage en Chine. L’erreur du débutant, la connerie du bizuth, le truc à ne jamais faire si on veut manger tranquillement ses nouilles sauce saté. Il me répondit dans une logorrhée verbale proche de l’espéranto, que “voyage très bon, apprendre nouvelles recettes, mois prochain sur carte, Shanghaï, très super“. Je hochais poliment la tête entre deux éructations du petite homme jaune qui tentait désespérément de se faire comprendre. Mes dodelinements occipitaux lui donnèrent à croire que la ligne n’était pas coupée et que mes oreilles recevaient toujours le signal qu’il émettait par intermittence.
Nous franchîmes une étape supplémentaire quand le mandarin, non content de nous offrir le son, nous proposa l’image. Nous prenant au dépourvu, il dégaina prestement de son kimono (il doit être ceinture noire de quelque chose) un téléphone mobile d’une taille conséquente afin de livrer à nos yeux mi-clos les explications que son incontinence orale avait échoué à nous donner. S’ensuivit un long diaporama commenté en franco-chinois-berbère où, à l’aide de son doigt imberbe, il fit dérouler une impressionnante collection de photos de plats culinaires, ainsi que de passionnants clichés le montrant debout devant des bâtiments officiels.
Une nouvelle erreur fut commise par ma convive : elle lui posa une question rhétorique qui ne fut pas prise comme telle par le maître de conférence formosan. Je la fusillais du regard mais il était trop tard : le Kim Jong Un des cuisines s’enthousiasmait à lui répondre.
C’est la serveuse qui nous a sauvés de ce piège sournois dans lequel nous étions tombés à tongs jointes. Immobile à côté de la table, son carnet de commandes à la main, elle fit comprendre adroitement à son patron qu’elle aimerait bien se coucher avant une heure du matin et qu’accessoirement nous n’avions rien à battre des photos de plats en sauce qu’il étalait devant nos globes oculaires.
Le dîner qui me fut offert fut délicieux et ceci rattrapa cela. Lorsque, à la fin de nos agapes, nous revîmes le Yann Arthus Bertrand de la photo de cuisine revenir vers nous au pas de course afin de nous proposer un alcool de riz frelaté, une envie irrépressible de demander l’addition me prit. J’avais bien trop peur qu’il aille chercher son ordinateur portable made in China pour nous achever à coups de diapositives et c’est à la vitesse d’Usain Bolt que j’ai quitté l’établissement de l’asiate sans même me retourner.
Ses derniers mots à mon attention furent : “prochaine fois, montrer vous photos encore !“.
Quelqu’un connait un restaurant indien ?

201008181151 1
Alors que je me rendais à Aix-en-Provence hier en fin d’après-midi, je fus surpris de trouver ce panneau sur le bord de l’autoroute juste avant la sortie “Plan-de-Campagne“. Pour ceux qui auraient oublié leur code de la route, je leur rappellerai qu’il signifie “attention, traversée d’animaux sauvages“…
Mais qu’est-ce que Plan-de-Campagne se demandent les lecteurs allogènes ne connaissant par notre belle région ? Plan-de-Campagne est la plus grande zone commerciale d’Europe traversée par une autoroute quatre voies ; 200 000 mètres carrés de commerces et de magasins accueillant 20 millions de visiteurs chaque année.
Et la DDE nous installe un panneau “attention, traversée d’animaux sauvages“ ? Quel est le con qui a eu cette idée saugrenue ? C’est parce qu’il y avait le mot “campagne“ que la DDE a pensé bien faire ? Pourquoi ne pas mettre un panneau “attention passage piéton“ sur le circuit du Castellet ou un panneau “chaîne à neige obligatoire“ sur la Croisette ? Le seul animal sauvage que l’on peut croiser aux alentours de Plan-de-Campagne est un vendeur de cuisines. Qui a jamais vu UN cerf traverser au niveau de Plan-de-Campagne ?? Il venait d’où ce cerf ? De Pizza Paï ou de Conforama ?
Les cervidés ne sont pas cons au point de jouer à “qui va traverser l’autoroute sans se faire transformer en steak haché ?“ et cela fait belle lurette qu’ils ont demandé l’asile politique à la Norvège.
Un panneau coûte 250 € sans la pose…

Nous3
Nous nous apprêtons dans un mois à rejouer ma pièce “Temps Mort“à Monaco. Les jeudi 11 (20h30), vendredi 12 (21 heures), samedi 13 (21 heures) et dimanche 14 juin (16h30) au théâtre des Muses de Monaco, nous remonterons sur scène avec mes compagnons Carlo Casaccia et Bruno Gallisa. C’est dans ce même théâtre qu’il y a presque 2 ans j’accouchais de cette pièce si importante pour moi. Quelle émotion d’y revenir !
Cette émotion ne sera forcément pas la même… et tant mieux. Je joue désormais cette pièce avec plus de légèreté et moins de stress. Les enjeux ne sont plus les mêmes et il ne reste que le plaisir d’être sur scène avec 2 amis qui partagent le même plaisir de jouer un texte que j’ai écrit il y a trois ans déjà. Nous avons répété toute cette semaine à Monaco et cela a été un plaisir intense de retrouver la scène et mes deux compères pour se remettre le texte en bouche.
Ce qui m’a le plus étonné, c’est l’interprétation de mon personnage. Je ne le joue plus de la même façon et c’est assez étrange de ressentir les choses, le texte, les situations, de manière différente. Nous avons également encore trouvé des idées de mise en scène qui nous ont bien fait rire et on espère que le public sera au rendez-vous.
Réservations :
– par téléphone : 00377 97 98 10 93
– par mail : theatredesmuses@gmail.com
– via un formulaire de contact : http://www.theatredesmuses.fr/?page_id=47
– sur place : tous les jours du lundi au samedi de 9h30 à 11h30 et les lundis et mardis de 17 h à 21h00
Le théâtre n’est pas encore muni d’équipement CB.

vacances scolaires
Personne ne parle jamais des pères célibataires qui se retrouvent la moitié des vacances scolaires avec des enfants qu’ils n’ont plus l’habitude d’élever au quotidien. Qui pensent à eux ? Une statue devrait leur être dressée mais aucun artiste n’a encore osé défendre cette juste cause et s’il en faut un, je serai celui-là. J’ai récemment proposé à la mairie de Marseille que soit installé sur le Rond Point du Prado de Marseille, à quelques mètres du stade Vélodrome, temple du machisme, le projet artistique exposé plus haut mais la municipalité n’a toujours pas réagi à mes multiples courriels.
Qui évoquera le calvaire des pères célibataires qui se retrouvent à Pâques, toute une semaine durant, 24 heures sur 24 avec des enfants qu’ils n’ont plus l’usage d’entendre se disputer (au mieux) ou de se frapper dessus (plus fréquent) ? Qui relatera leurs nuits sans sommeil, angoissant à l’idée de se retrouver dès potron minet, face à leur progéniture qui leur pose immuablement la même question chaque jour que Dieu fait : “on fait quoi aujourd’hui papa ?“ Interrogation qui ne connait pas de réponse car vous n’avez rien préparé et vous ne savez pas de quoi sera fait la météo, toujours hésitante en cette saison à la con.
Il est trop tôt pour aller à la plage (ce qui vous gonfle de toutes les façons) et trop tard pour vous rendre au ski. Vous êtes dans un entre deux déstabilisant et vous finissez par les emmener errer dans la ville en vous demandant à partir de quelle heure il devient raisonnable de les coller devant la TV. Vous décomptez les jours qui vous séparent de votre délivrance : quand vous les rendrez à leur mère. L’univers carcéral ne vous est plus tout à fait étranger et vous faites “votre temps“ en espérant une libération anticipée pour bonne conduite.
En attendant que votre avocat défende votre cas devant le juge d’application des peines, vous devez les occuper ET leur faire à manger. Le cauchemar. L’horreur totale : faire à manger 2 fois par jour à des enfants qui, DE TOUTES LES FAÇONS, n’aimeront pas ce que vous leur préparerez. Deux enfants, c’est deux fois plus de problèmes, deux fois plus d’aliments qu’ils n’aiment pas, deux fois plus d’allergies etc. Bien sûr, il y a la solution pizzas/burgers/pâtes que j’ai dégainée plus d’une fois mais quand ils commencent à vous menacer de vous dénoncer à la DDASS, il devient urgent d’acheter des légumes et de visiter le site lacuisinepourlesnuls.fr.
Heureusement qu’il y a la solution appelée “vacances chez les grands-parents“ mais quand vous êtes issu d’une famille nombreuse et que vos frères et sœurs ont la même idée que vous, cela devient vite ingérable, surtout pour les papis et mamies qui finissent sur les rotules (quand ils en ont encore).
Je suis sorti du placard samedi midi. J’ai retrouvé la liberté à midi et quart très exactement et comme tous les taulards, je ne sais pas trop quoi faire de cette liberté nouvelle. La société ONET a passé une bonne partie de l’après-midi à remettre en ordre mon appartement et je viens de regarder en replay tous les épisodes en retard de mes séries préférées. Etendu en slip sur mon canapé, une Corona fraîche à la main, je goûte à mon bonheur de père célibataire en somnolant à moitié.
Alors que je conclus ce texte sur le clavier de mon Mac, je ressens une impression bizarre, comme s’il me manquait quelque chose pour que mon bonheur soit total. Plus qu’un véritable manque, je parlerais d’un sentiment d’absence ; celle de mes enfants.
Syndrome de Stockholm ?

CD3ZI1XXIAIFMvo.jpg large
On me qualifie souvent “d’homme de média“ sans que je sache trop ce que cela recouvre. Je travaille avec les médias, pour des médias, je pense bien les connaitre, qu’ils soient petits ou grands, mais de là à être considéré comme un happy few médiatique ne me parait pas mérité (ni souhaité). C’est en tant que simple citoyen que je voudrais pousser aujourd’hui un coup de gueule contre le quotidien La Provence qui représente bien mal notre région malgré son titre ronflant, voire usurpé.
Jeudi soir, il y avait 25 000 personnes sur le Cours d’Estienne d’Orves à l’invitation du Hard Rock Café qui inaugurait à Marseille le plus grand de ses restaurants en Europe, excusez du peu. 25 000 personnes venues assister à un concert gratuit offert par l’enseigne qui ne s’était pas foutu du monde en invitant d’obscurs groupes locaux en quête de notoriété facile, mais en conviant le groupe lillois Skip the Use devenu en peu de temps, l’étoile montante du rock en France. Je connais le montant du cachet qu’ils ont exigé pour se produire à Marseille et je peux affirmer que le Hard Rock Café Marseille ne s’est pas moqué des marseillais !
J’ai lu La Provence de jeudi et j’ai été abasourdi de constater qu’il n’y avait aucune information concernant le concert qui devait avoir lieu le soir même ! Pardon, je ne suis pas exact dans mes propos… Il y avait un quart de page, dans la rubrique Culture, après les petites annonces et le tiercé, qui annonçait le concert de Skip The Use (sans citer une fois le nom de l’organisateur). Un événement qui rassemble 25 000 personnes sur le Vieux Port n’a pas le droit à la Une ou même à une pleine page du premier quotidien en région ? Non… la pleine page était réservée aux coulisses d’un hôtel 5 étoiles. Un article de fond où l’on découvrait l’envers du décor de cet hôtel : ses cuisines, le travail des femmes de chambre, du réceptionniste… consternant. Pas étonnant qu’ils perdent chaque jour des lecteurs et que les jeunes délaissent ce média pour se tourner vers des sources plus dynamiques et crédibles. Même France 3 Paca qui n’a pas la réputation d’être une chaîne TV pour hipsters avait dépêché plusieurs journalistes et caméras pour couvrir l’événement (et l’annoncer).
J’ai été rédacteur en chef d’une rédaction et je pense savoir ce qu’il convient de mettre en avant et ce qui constitue ce que l’on appelle dans le jargon journalistique “l’actualité froide“ ; c’est à dire ce qui concerne les informations qui ne sont pas essentielles ou qui n’ont pas de prises directes avec l’actualité du jour. Ne pas avoir couvert comme il se doit cet événement est, a minima, une faute professionnelle, au pire, une forfaiture.
Le quotidien, de reprises en restructurations, n’en finit pas de s’enfoncer dans le néant éditorial. Je ne parlerai pas des centaines d’articles consacrés à Plus Belle la Vie ou des spectacles de one man shows pathétiques et malgré tout promus grâce aux bonne grâces de quelques journalistes qui rédigent (sous la férule d’attachés de presse “amis“ dont ils se font les complices) des articles dithyrambiques sur des performances discutables qu’ils ne vont bien souvent même pas voir, se contentant de recopier le communiqué de presse qu’on leur adresse.
Quand je produisais et animais l’émission satirique “Les Snipers de l’Info“ sur feu LCM, Gilles Azzopardi, un de mes complices avait fait un sketch d’une drôlerie folle autour d’un véritable article paru dans “La Provence“ et intitulé : “Eric Gerets, interviewé par son chien“. Eric Gerets était l’entraîneur de l’OM de l’époque et un journaliste talentueux du quotidien avait eu l’idée de génie d’interviewer l’illustre personnage en se mettant à la place de son chien. Tout est dit. Non, j’allais oublier une chose : l’article était paru en Une…

1 8 9 10 11 12 97

Archives

ut odio neque. id elit. dolor felis Phasellus Aenean

En continuant à utiliser le site, vous acceptez l’utilisation des cookies. Plus d’informations

Les paramètres des cookies sur ce site sont définis sur « accepter les cookies » pour vous offrir la meilleure expérience de navigation possible. Si vous continuez à utiliser ce site sans changer vos paramètres de cookies ou si vous cliquez sur "Accepter" ci-dessous, vous consentez à cela.

Fermer