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Il faut le savoir mais ce blog est suivi dans un tas de pays du monde : USA, Maroc, Tunisie, Canada (tabernacle ! Pas mal de canadiens d’ailleurs !) et inévitablement, la Chine (exclusivement Shangaï). En regardant de près les pays qui viennent me rendre visite à la recherche du bon goût et d’un certain “esprit français“, je suis tombé sur 1 russe. 142 millions de russes mais 1 seul à venir se ressourcer sur ce blog ! Que font les autres, je vous le demande ! Pourtant, avec le froid qu’il fait et leurs vieilles séries TV qui ne passent plus chez nous depuis 30 ans, il y aurait de quoi se jeter sur Internet mais non… le russe est difficilement compréhensible. Le point orange que vous voyez sur la carte indique le lieu de résidence de MON russe : Kurgan. Qui a jamais entendu parler de Kurgan ? En creusant un peu (pas profond, je suis allé sur Google) j’ai appris des choses passionnantes sur Kurgan : on y chasse le chevreuil et il y a un centre d’orthopédie et traumatologie. On comprend un peu mieux pourquoi le kurganien surfe sur le web et qu’il s’est inscrit à mon blog… BIenvenue à toi, habitant de Kurgan ! Si tu es fatigué de chasser le chevreuil et que ta rééducation se passe bien, viens donc ici nous raconter ton quotidien et envoie-nous tes photos (et tes radios).

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Je voudrais ici, pousser un coup de gueule libératoire contre les inutiles qui peuplent la surface de notre beau pays. Le Pôle Nord est en train de fondre (cet été, pour la première fois de l’Histoire, un bateau pourra passer par le pôle nord devenu navigable), la planète crève de faim à cause de “génies“ qui ont trouvé la bonne idée de faire rouler les voitures d’occident avec les cultures du 1/3 monde, l’Iran cherche à se doter de la bombe nucléaire, la France est éliminée de l’Euro (je plaisante) et j’en passe mais il y a des hommes et des femmes qui ont décidé d’agir et de changer les choses. Ces responsables (192 parlementaires tout de même !) ont décidé de lutter contre la Loi prévoyant de supprimer les plaques d’immatriculations telles que nous les connaissons. En effet, à partir du 1er janvier 2009 chaque véhicule sera doté d’un numéro à vie de type « AA-123-AA » afin de les uniformiser au niveau européen. Ce type de plaque sonne le glas des plaques minéralogiques par département, ce qui pose “un gros problème pour de nombreuses personnes très attachées à leur département et leur numéro“ (sic). Les français, n’étant jamais à cours d’idée quand il s’agit de protester contre quelque chose, sont 64% (selon un sondage Ifop) à être opposés à cette nouvelle plaque. Certains, se disant qu’il y a des luttes justes et légitimes qu’il convient de mener, sont mêmes allés jusqu’à créer des associations, des sites internet (www.jamaissansmondepartement.fr) et à publier des pétitions afin de garder le numéro du département sur leur plaque d’immatriculation. “Qu’adviendra-t-il alors de jeux en voiture du type « et ça, c’est quoi comme département ? », ou encore des rassurants « pas étonnant qu’il roule n’importe comment, c’est un parisien !“ déclare un des opposants à la disparition des départements sur les plaques d’immatriculation. Il est vrai que la question mérite d’être posée mais je me dis qu’il doit vraiment se faire chier le pauvre pour jouer à ce type de jeu dans sa voiture. Je lui conseillerais d’acheter un autoradio, ou mieux, de prendre le train.

Pour conclure ce consternant débat, j’ai lu ce matin dans la presse qu’un ours polaire avait été abattu par la police islandaise après que l’animal ait nagé plusieurs centaines de kilomètres et accosté dans le Nord du pays. Victime de la disparition de son habitat naturel et de la fonte des glaces, il est le deuxième animal à être abattu par la police en 2 semaines.
Iouri Olecha disait : “En fin de compte, l’important, ce n’est pas ce que j’ai réussi à faire dans la vie, mais je n’aie pas vécu une seule minute inutile.“ Je vous laisse méditer là-dessus et sur la vacuité de certains combats…

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Hier les amis, je tournais à Paris avec l’équipe de production de “Julie Lescaut“ réalisé par Jean-Michel Fages. J’ai un rôle microscopique mais c’était bien intéressant de voir comment se passe le tournage d’une des séries préférées des français. Je suis arrivé sous la pluie et j’ai rejoint la “cantine“ où Jean-Michel déjeunait avec une partie de son équipe et Véronique Genest. Il me présente comme un ami à lui et m’invite à prendre place avec eux pour déjeuner. La glace de brise lorsque Jean-Michel explique à la star des ménagères de moins de 50 ans que je pars aux USA faire un circuit en Harley-Davidson. Elle est fan de moto et rêve un jour de faire un circuit aux USA. Elle me bombarde de questions sur le trajet que je vais faire, la moto que j’ai loué etc. Ensuite, je lui montre sur mon iPhone, un film que j’adore où elle tient un rôle et dont je vous avais proposé un extrait le 6 septembre dernier (“Les Secrets Professionnels du Professeur Apfelgluck“). Je ne l’ai pas calculé et j’ai ce film dans mon iPhone depuis des mois sans savoir qu’un jour j’en regarderai un extrait avec l’actrice principale. On se marre bien et elle me raconte un peu comment la scène a été tournée puis m’invite dans sa loge pour parler “Mac“ car la rouquine est une passionnée de la marque à la pomme. Nous allons passer 45 minutes tous les 2 à parler boutique, logiciels, mémoire, iPhone 2, astuces diverses… A la maquilleuse et la costumière qui ne cessent de frapper à la porte pour me demander de me changer, elle répond d’un brutal “ça va ! Il arrive ! Une minute !!“, le temps de finir nos discussions de drogués de technologie. Le tournage commence sous la pluie et donc, il s’arrête aussitôt. Retour dans la loge de Madame où Jean-Michel, la mine déconfite, m’apprend que le tournage ne va pas pouvoir avoir lieu car le comédien principal refuse de courir sous la pluie (véridique !). Il a peur de glisser… Même Véronique Genest qui est pourtant la seule “vraie“ star du plateau semble consternée par l’attitude du bellâtre. Jean-Michel me regarde et me dit d’un air navré : “désolé mais il faudra que tu reviennes“… J’étais un peu “gâché“ de penser que j’avais fait 6 heures de train pour rien à cause d’une météo et d’un acteur capricieux. Et puis miracle, le ciel se dégage : on tourne ! Le “comédien“ faisait quand même attention en courant sur le sol mouillé ce qui donnait à sa course un style comique involontaire. Je riais sous cape en le voyant sur l’écran de contrôle en train de se déhancher comme s’il faisait attention à ne pas mettre ses pieds sur des déjections canines… Enfin bref, tout s’est bien passé au final et, Jean-Michel connaissant son boulot sur le bout des yeux, je suis certain que l’épisode sera réussi.

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Ne vous fiez pas à cette photo prise dans mon jardin avec 3 copines ; je me prépare à un mois de juin chargé ! Le 10 juin 2008, l’Agence “Encore Nous“ m’a demandé d’animer une grosse soirée au Palais du Pharo organisée par les plus grands vignobles de Provence pour quelques 500 personnes. Le 12 juin, je serai à Paris pour le tournage de “Julie Lescaut“ et le lendemain 13 juin, Philippe Français, le Président de l’UCC PACA (Union des Conseils en Communication) m’a demandé d’animer pour la deuxième année consécutive “La Nuit de la Com“. Grosse semaine, non ?

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Je l’espérais secrètement depuis que Jean-Michel Fages a décroché le rôle de sa vie : réalisateur de téléfilm. Je n’osais pas l’appeler, ni envoyer de mail pour lui demander de penser à moi. J’avais peur de craquer et de fondre en larmes, le suppliant de me trouver un rôle, mettant à terre, par la même, une dignité et un honneur que je maintiens à bout de bras très au dessus de ma tête. J’ai choisi d’attendre. De me morfondre. Et puis le téléphone sonna… c’était lui ! J’ai pris un air dégagé que seul les grands acteurs sont capables de jouer à la perfection (cf Jean Lefevre dans “Le Gendarme et les Extra-Terrestres“). “Ah tiens, salut Jean-Mi. Tu me donnes une seconde, car mon lait est en train de bouillir.“ Bien entendu, ce mensonge (qui illustre la capacité sans limite de mon imagination) n’était destiné qu’à prendre un peu de distance et à lui montrer que, moi aussi, j’étais quelqu’un. En le reprenant, 20 minutes plus tard, Jean-Michel me demanda brutalement : “ça te dirait de jouer dans Julie Lescaut ? Un petit rôle. Sans texte. 3 secondes à l’écran en gros plan. Tu te ferais braquer un flingue sous le nez par un flic qui te court après. Alors ?“. Moi, pensez-vous, qu’ai-je répondu ? “Tu ne quittes pas ? Il y a mon pain qui est en train de griller“ (je vous l’ai dit un peu plus haut : j’ai un cerveau incroyable !), histoire de réfléchir un peu à sa proposition. Devais-je ou non accepter un rôle dans une série française alors que tout me destine à une carrière internationale ? Difficile question, cruelle dilemme… Ne prenais-je pas le risque de voir mon impressionnant CV entaché d’une œuvre bien loin de mon incommensurable talent ? J’ai réfléchi et puis j’ai repris Jean-Michel qui attendait, fébrile, ma réponse. Je lui ai alors annoncé que j’acceptais car le rôle qui m’était proposé était magnifique et que je pouvais en faire quelque chose de sublime. Je ne serai que 3 secondes à l’écran mais quelles secondes !! Tout passera dans le regard, dans le tremblement d’une paupière, une fossette qui remonte, un éclair dans le sourcil ou une vibration d’un de mes mentons… J’étais certain d’être génial et de rafler le “7 d’Or du meilleur figurant“ dans la catégorie “Moins de 5 secondes à l’écran“. Jean-Michel pleurait de bonheur de mon acceptation. J’ai senti que sans moi, ce téléfilm ne se ferait pas ; les producteurs étant frileux par les temps qui courent. Il m’a chaudement remercié mais j’ai été obligé d’abréger la conversation car j’avais un petit déjeuner à prendre. Je n’ai pas parlé de mon cachet : je laisse mon agent gérer ce genre de vulgarité.
Peut-être que Luc Besson, ou Bertrand Blier, fascinés par mon jeu tout en nuance et sans parole demanderont prochainement mon numéro de téléphone à Jean-Michel… “Comment il s’appelle le mec qu’avait l’air un peu con, qui grimaçait tout le temps, chauve et qui chialait ?“. Je vais les mystifier ! D’après le scénario sur lequel Jean-Michel travaille, cet épisode se passera dans l’univers du golf et Véronique Genest a immédiatement commencé l’entraînement avec un coach afin d’être crédible. Quel professionnalisme… Je suis heureux de trouver (enfin !) une partenaire à ma hauteur (et à ma largeur).

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Vendredi 9 mai 2008, je suis allé à Disneyland Paris accompagné de 4 enfants de 4 à 8 ans ainsi que d’une adulte de 30 ans et j’aurais aimé qu’on en parle. Or, après avoir acheté Le Figaro, Le Monde, Libération et même l’Humanité, je n’ai rien lu là-dessus. J’ai bouffé du LCI et du iTélé en boucle : pas une image, nib, peau de zob ! Que font les journalistes ? Ah ça ! Pour commenter le premier anniversaire de l’élection de Sarkozy, il y a du monde ! Mais quand il y a un vrai sujet à traiter avec de l’émotion, de l’angoisse, du drame et des larmes, y’a plus personne !
Comment vous décrire ce que j’ai vécu dans ce gigantesque parc à thème (ça s’appelle comme ça) ? Comment vous raconter ? Quel verbe choisir pour exprimer parfaitement les souffrances vécues ? Je cherche une formule explicite pour ne pas avoir à aller plus loin dans le descriptif… Même Marcel Proust, qui était capable, je vous le rappelle, d’écrire 4 chapitres pour expliquer comment un de ses personnages faisait pour ouvrir une porte, aurait séché là-dessus. Il aurait été sans voix le Cel. Il aurait chialé comme une madeleine (les plus érudits d’entre vous comprendront ce jeu de mots d’une finesse exquise). A y réfléchir, il y a une expression -vulgaire au demeurant- pour décrire cette journée du 9 mai : “j’en ai chié“. Voilà. L’expression est lâchée et elle n’est pas à prendre au sens littéral du terme, même si j’ai visité l’ensemble des toilettes du parc afin de soulager les intestins et les vessies des 4 enfants qui m’accompagnaient. Je souhaiterais demander au gouvernement que ce jour soit désormais chômé. De toutes les façons, on ne peut pas bosser au mois de Mai alors, un jour férié de plus ou de moins n’y changera pas grand chose.
Je pensais, naïvement, que le vendredi 9 était un bon choix pour visiter le premier monument d’Europe en terme de visiteurs. En effet, tout le monde ne ferait pas le pont pensais-je et donc, je n’aurais pas à craindre une trop grande fréquentation. Faux. A l’ouverture, première attraction, il y avait 80 minutes d’attente. Les portes s’ouvrant à 10h00, comment se fait-il qu’à 10h10 (après un premier passage aux toilettes), il y avait déjà 80 minutes d’attente à la nouvelle attraction vedette du parc Disney Studio ? Comment pouvez-vous expliquer cela ? A part imaginer des kenyans qui auraient sprinté dès l’ouverture des portes, ou bien un groupe d’allemands aéroporté qui aurait sauté en parachutes au dessus de l’attraction, je ne vois pas. Bref, on attend (c’est ce qu’il y a de mieux à faire à Disneyland), bercé par les : “papa, c’est quand que ça commence ?“ et les “c’est encore long ?“. On se découvre des talents de conteurs et de magiciens pour faire patienter son troupeau de têtes blondes. On discute avec ses voisins d’infortune ; on travaille ses accents étrangers et on joue au jeu du “Qui pue ?“. Ce jeu (dont je tiens les règles, forts simples, à disposition) consiste à chercher d’où viennent les odeurs de transpiration ou de pieds (si vous jouez l’été) : le gros avec le tatouage et le tee-shirt “I love Paris“ ou bien les deux jumelles que vous apercevez de dos habillées de façon identique ? Quand elles se retournent, vous comprenez que ce ne sont pas des jumelles mais une seule et même personne parlant avec un fort accent américain. Elle tient dans ses mains manucurés bi-couleurs, un “en cas“ pour tenir jusqu’à l’heure du déjeuner. Avec cet en cas, vous pourriez nourrir un village soudanais pendant 1 mois mais là, il s’agit juste de faire la jointure entre le petit déjeuner et le déjeuner.
L’attraction pour lequel nous avons attendu aussi longtemps consistait à nous enfermer dans un ascenseur et à le faire chuter d’une hauteur vertigineuse, plaçant les pauvres fous que nous sommes en état d’apesanteur. C’est un peu comme les ascenseurs défectueux des cités sauf que nous, on a attendu 80 minutes et qu’on avait une ceinture de sécurité. J’ai connu un grand moment de solitude en haut de cette tour infernale à me demander ce que je foutais là, moi qui ai le vertige en haut d’un escabeau. C’est con à dire mais j’ai dû me raisonner une fraction de seconde pour ne pas demander à descendre. Je ne l’ai pas fait car je me serais tapé la honte devant des mioches hilares et j’aurais perdu à tout jamais la crédibilité et l’autorité que j’ai mis des années à acquérir aux forceps.
Nous n’avons pas fait beaucoup d’attractions mais beaucoup de queues. En fait, c’est la queue qui est la mieux organisée chez Disneyland. Tout est étudié pour vous plonger dans l’espoir que l’attente ne durera pas longtemps. On vous fait serpenter dans des labyrinthes de chaînes et de cordes pour ne pas vous faire prendre conscience que vous allez en chier. Vous commencez la queue sous le soleil, puis vient le moment où vous atteignez une zone d’ombre formée par des éléments du décor “Disney“.
Vous vous dites une première fois : “ouf, on approche“. Vous pénétrez ensuite dans le bâtiment où l’attraction se tient et vous vous dites : “alors, là, on doit pas être loin !“. Faux. Cet enculé (excusez mais c’est le seul mot qui me vient à l’esprit, le soulageant par là même) de Disney est un vicieux, une ordure. A la manière des policiers chinois interrogeant un bonze tibétain, le père Disney cherche à mesurer jusqu’où vous êtes prêt à aller pour passer 3 minutes dans une attraction dont le seul bénéfice que vous retirerez sera d’être resté assis afin de vous reposer le dos et retrouver ainsi, le courage d’attaquer la prochaine queue. Tout est fait exprès. Je pense que Disneyland est un vaste laboratoire où nous sommes observés par d’anciens médecins nazis qui testent nos capacités de résistance à travers des caméras videos disposées un peu partout. Mais bon, ceci n’est qu’hypothèse…
Je reprends le cours de mon récit : vous pensez être arrivé parce que vous êtes dans le bâtiment mais non ! Il y a encore des serpentins de partout. Vous montez docilement des escaliers puis vous les redescendez, un peu à la manière de cochons d’Inde dans une cage. Comme pour le rongeur indou, on a disposé des points d’eau sur le parcours afin de vous faire tenir. Il ne manque plus que les graines de millet et des copeaux de bois sur le sol mais je suis certain que ça viendra un jour. Durant ce parcours, vous recroisez 20 fois les mêmes personnes, vous reniflez 20 fois leurs aisselles humides. Collés les uns aux autres dans une moiteur où les remugles de toute l’Europe s’unissent en un enivrant flacon, vous expérimentez votre endurance au mal.
Lorsqu’enfin, vous arrivez sur la plate-forme de départ, vous mesurez le chemin parcouru (au sens propre comme au sens figuré) et vous toisez alors vos compagnons d’infortune coincés dans la queue. Vous les regardez avec un petit sourire moqueur et narquois. A ce moment précis, vous éprouvez un sentiment de supériorité détestable, car bâti sur nos plus bas instincts : “j’en ai chié pour en arriver là alors, à votre tour, bande de minables !“. On entre dans une autre dimension. On comprend pourquoi certains comédiens et comédiennes deviennent infectes et suffisants avec le succès. On expérimente ce qu’un homme politique peut éprouver quand il accède au pouvoir suprême. On intègre mieux pourquoi Sarkozy est allé au Fouquet’s le soir de son élection et pourquoi il a passé ses premières vacances sur le yacht de luxe de Bolloré. Lui aussi en a chié pour arriver là où il est et je pense même qu’il a dû passer des heures dans les queues de Disneyland. D’ailleurs, devinez où il a fait étalage de sa liaison avec Carla ?… Si c’est pas un signe ça !

Vous vous souvenez du plus mauvais comédien du monde ? Emmanuel Rode ? Et bien, voici (une partie) du bêtisier réalisé pendant le tournage. Admirez la “bonne tête de vainqueur“ qu’il a… Regardez de quelle façon l’artiste nous parle de technologie spatiale. C’est tantôt déconcertant, tantôt effrayant mais nous pouvons affirmer qu’il y a du génie chez cet homme à la mémoire de moineau. Car retenez une chose : si vous voulez être à l’aise sur une scène ou devant une caméra, apprenez votre texte par cœur…

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Je vous ai pas raconté au fait. La semaine dernière a été une semaine importante puisqu’on jouait à Valence avec Florent Peyre jeudi soir et le lendemain, avec Bruno Gallisa, à Marseille. A Valence, nous avons joué dans une sorte de Palais des Congrès devant plus de 200 personnes (chef d’entreprises, élus de la Mairie et de la CCI…). La soirée était très bien organisée et nous étions là pour égayer par des petites saynettes, une soirée consacrée au parrainage d’entreprises. D’après le nombre de gens venus nous saluer et me demander une carte de visite, je pense pouvoir dire que nous avons été bons. Florent a été, comme à son habitude, excellent et il a commencé à faire rire dès le début grâce à sa présence scénique. Ce type là n’a même pas besoin de parler pour faire marrer ! Le lendemain, retour sur Marseille pour jouer devant un public d’esthéticiennes en formation. J’avais demandé à Bruno d’interpréter une esthéticienne mais je n’avais pas voulu le voir se transformer avant de rentrer sur scène. Je voulais qu’il me fasse la surprise de sa composition et je n’ai pas été déçu (voir photo). Je me mordais les lèvres pour ne pas éclater de rire quand il/elle est apparu(e) dans la salle où nous jouions. Le public était famélique (une vingtaine de personnes) mais on a réussi à les dérider et elles ont même éclaté de rire quand je leur ai montré le doublage que l’on avait fait d’un film d’entreprise (voir précédent post). Voilà. Là aussi, je peux dire que l’on a bien marché et que l’on retravaillera sans doute pour ce client. Une bonne semaine, quoi. Maintenant, place à l’écriture et à la pub. Je représente cette semaine un deuxième scénario de spot pour le gros client parisien en espérant que celui-ci sera accepté…

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Je voudrais vous parler d’un site internet qui est très drôle. J’ai sympathisé à distance avec son auteur et je souhaiterais en faire la promotion sur cette page. Le site s’appelle mafemmesebarre.com. Sympa, non ? Olivier a fait un vrai site communautaire et il est le premier à avoir abordé un phénomène de société sous un angle répondant à une véritable attente (150 000 divorces par an, 300 000 personnes concernées chaque année, sans compter les ruptures d’unions libres, de pacs etc.).  
Olivier a eu l’idée de ce site quand sa femme s’est barrée et cela a tout d’abord été un exutoire. Il veut, avec son site, redonner la pêche à ceux qui n’en ont plus beaucoup et un peu de baume au cœur à ceux qui en manquent alors qu’ils se retrouvent seuls. Le nouvel Abbé Pierre en quelque sorte (sans les fringues).
Voici comment Olivier définit son approche :
“Hélène s’est barrée après quelques années de mariage. Boulet et moi avons assisté benoîtement au départ de nos femmes respectives. Hommes ou femmes, plantés ou planteuses, nous sommes finalement tous plus ou moins semblables dans la séparation, confrontés aux mêmes envies, à des questions qui se rejoignent, et surtout des plaisanteries qui parfois ne font rire que nous…
Mafemmesebarre.com, jemebarre.com ou monmecsebarre.com, peu importe. Seul le logo diffère, pour que les filles puissent porter nos couleurs sans équivoque. D’ailleurs les filles sont aussi nombreuses que les garçons sur notre forum. On se demande même si la rubrique sur la panne sexuelle n’a pas tendance à éloigner certains de nos congénères masculins de la mouvance « très mâle très bien »…
Mafemmesebarre.com (MFSB pour les initiés) est donc un concept, la représentation virtuelle d’un état psychologique idéal vers lequel nous tendons, peut-être de façon un peu utopique… Un espace pour des gens comme nous, avec un site pour rire et réfléchir, un blog pour voir ce qui se passe dans le monde, un forum pour discuter et rencontrer.
C’est vrai qu’on se sent bien entre nous, qu’on a envie de rencontrer d’autres célibs, pas nécessairement pour se choper comme des bêtes, peut être aussi pour essayer de partager une nounou en garde alternée, pour connaître les bonnes adresses et les astuces des autres, boire un mojito ou pour faire une sortie avec les nains.
Pour lire aussi ceux qui ont un peu d’avance dans la réflexion, pour accueillir les nouveaux, pour recevoir un peu de bonne humeur quand on traverse un petit passage à vide. Nous faisons évoluer notre site régulièrement, en rajoutant notamment des services et des points rencontre (bientôt). Nos valeurs sont simples : nous ne connaissons pas la honte, nous voulons rire de tout sauf de nos enfants, nous ne sommes pas revanchards, nous encourageons vivement l’autodérision, nous militons pour la vivisection des beaux parents et nous détestons la Saint Valentin. Chez nous la fille s’appelle Françoise et Bruno incarne le garçon de façon générique, les explosions atomiques côtoient Kiepling, et les références sont surtout celles de la tranche élargie des « quadras », les 30 – 50 ans“.
Allez-y, que vous soyez seul(e) ou en couple, c’est-à-dire pas encore largué(e).

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Eh oui, cher public, je ne recule devant rien et j’ose tout. Comme disait Audiard : “les cons, ça ose tout. C’est même à çà qu’on les reconnaît.“ Or donc, mercredi soir dernier, j’ai posé mon sac à dos dans une chambre d’hôtes à Boffres, aux confins de l’Ardèche. J’ai été accueilli par le sympathique propriétaire et une employée (le sosie de Michelle Pfeiffer avec 30 kilos de plus, 60 cm de moins, les cheveux courts d’un roux douteux, un nez crochu, des dents jaunes et un triple menton). Elle m’a montré une chambre sans cachet particulier, mais confortable. J’ai posé la question rituelle comme à chaque fois que j’arrive quelque part : “avez-vous le wifi ?“ et le patron m’a répondu que “oui bien sûr, faut aller en bas, dans la salle TV“. Car oui, il y a une salle prévue exprès pour la TV vu qu’il n’y a en pas dans les chambres. J’étais ravi de pouvoir me relier au monde grâce à une connexion ADSL arrivée, on ne sait par quel miracle, dans ce coin reculé de tout. En fait, le wifi fonctionnait uniquement entre le pot à crayon “J’aime l’Ardèche“ et le pot de fleurs rempli de tulipes en plastique, soit une distance de 75 cm, néanmoins suffisante pour poser mon Mac et relever, debout, mes mails. Le patron me propose de boire “un p’tit verre de blanc d’ici“. Je ne dis pas non et je réponds même que “oui, avec plaisir“. En remontant en titubant dans ma chambre, il me demande d’être en bas à 19h30 pour l’apéro (ce que je venais d’absorber n’était donc pas l’apéro). Je passe en m’excusant devant une retraitée qui se trouvait devant Julien Lepers et ses champions. A 19h29, j’entends une voix hurler : “à table !“. Mes 3 estomacs (oui, comme la vache) bondissent d’allégresse et je descends 4 à 4 les 4 marches qui me séparent du rez-de-chaussée. Là, je constate que je suis le dernier à rejoindre la table de bois brut. 8 couples m’attendent en me dévisageant. Sur chaque assiette, un verre contenant une boisson jaunâtre attendent que nous humections nos lèvres : un kir à la châtaigne (note de l’auteur : c’est infecte). Je me saisis de mon verre mais je comprends qu’il est trop tôt car personne n’a encore touché le sien. Je le repose discrètement sur ma serviette et grignote quelques Curly éventés “goût cacahouète“ disposés dans une ravissante assiette en carton. Je guette le signal pour lever mon verre et trinquer à la santé du patron et de sa servante. Erreur. Je suis tombé dans un piège. Ce n’est pas l’heure de l’apéro mais l’heure d’une conférence diaporama sur les trésors de l’Ardèche avec écran plasma et cartographie. En effet, le propriétaire est fan de l’Ardèche. Vraiment FAN. Une sorte d’Ayatollah sauf que lui ne parle que de l’Ardèche et très peu du Coran. Il allume le plasma et se saisit d’une télécommande pour faire défiler des photos flous sur l’écran (une chaumière, un cochon, une montagne, un arbre, un cochon, un ruisseau, un cochon). Il nous raconte (par le menu) sa vie : où il est né, le métier de ses parents, ce que signifie l’Ardèche pour lui, l’histoire de l’Ardèche, les richesses de l’Ardèche, le climat de l’Ardèche, les balades à faire en Ardèche, la sous-préfecture de l’Ardèche, l’orthographe du nom Ardèche etc. L’homme des bois nous explique qu’il est resté en Ardèche par amour du pays car il aime l’Ardèche. Il est indubitable que le souriant paysan aime sa région (la vraie question est : pourquoi ?). Il nous explique qu’on peut faire du Quad sous la pluie, du cheval sous la pluie, du VTT sous la pluie et de belles balades sous la pluie. Je remarque, alors qu’il postillonne comme un nuage dans le ciel ardéchois, que le rugueux maître d’hôtel porte des vêtements d’une saleté rare. On a l’impression que ce sont ses vêtements qui le portent. Son pantalon est tâché de plâtre et de ce qui semble être du jaune d’œuf (de l’Ardèche), son sweat shirt est couvert de boue et de cambouis et un de ses doigts est entaillé jusqu’à l’os. Je prie le ciel que ce ne soit pas lui qui cuisine. Pas de bol. Il est aussi cuistot et il nous annonce fièrement qu’il a préparé un plat “bien de chez nous“ : du gras de porc avec des patates. De la charcuterie en entrée et pour dessert, une salade de fruits au lard fumé. Mes compagnons de tablée n’étant pas en reste, j’ai eu droit pendant tout le repas, à une discussion variée autour de différents thèmes : la beauté de l’Ardèche, le climat dans nos régions respectives, l’alcool que l’on boit dans nos régions et enfin, la “Michelle Pfeiffer d’occasion“ nous a raconté sa vie de majorette car oui, malgré son embonpoint et sa taille de santon, la naine est majorette dans une fanfare municipale. Elle nous a longuement gratifié de son histoire, de ses tournées dans les régions voisines et même à l’international, car, comme le bon jambon, la majorette s’exporte. Elle a continué, sous le feu des questions, en nous expliquant qu’elle était en train de prendre un virage dans sa vie. En effet, elle comptait orienter sa carrière vers les Pom Pom Girls car, explique-t-elle la bouche pleine de pommes de terre gorgées d’huile, “ici, les filles ne savent pas manier le bâton“. Dans un groupe, je ne sais pas si vous avez remarqué, il y a toujours une personne qui prend en charge l’animation, qui refuse le silence. Ce genre de personnes déteste le vide ou le silence alors elles parlent pour 10. A notre table, il s’appelait Gérard et il était négociant en bétail. Il a passé son temps à nous interroger :
Gérard : vous êtes passé par Saint Fortunat pour monter ?
moi : je ne sais plus (intérieurement : “et je m’en fous“)
Gérard : aujourd’hui, on est passé par Saint Fortunat. C’est magnifique. Vous connaissez ?
Moi : non, je ne crois pas (“lâche-moi la grappe 5 minutes, tu veux bien ?“)
Gérard : c’est magnifique. Vous marchez une demi-heure jusqu’à une table d’orientation et c’est magnifique. Vous avez une vue à 360° sur les alentours.
Moi : silence (“tu me vois marcher 1/2 heure pour rejoindre une table d’orientation ? Pourquoi pas une table à repasser tant que t’y es“)
Gérard, voyant que je n’étais pas enclin à démarrer une discussion, fusse-t-elle passionnante, avec lui, le voilà qui se tourne maintenant vers la “Michelle Pfeiffer accidentée“ afin de poursuivre son intéressant tour de table :
Gérard : vous connaissez Saint Fortunat ?
La majorette : à côté du Château de la Tourette ?
Gérard : non, pas loin de la Crumière.
la majorette : sur la route de Bruzac, en passant par le col de la Mure ?
Gérard : attendez que je me souvienne… Jeannine (sa femme), on est passé par le col de la Mure ?
Jeannine : je sais pas mais il faisait froid.
Gérard : c’est pas ce qu’on te demande ! (“pauvre conne, tu me fais honte devant tout le monde et arrête de te gaver de gras de porc !“)
La majorette : en haut de Roumezoux, vous avez pris à gauche ?
Gérard : peut-être… ben on a marché une demi-heure et on est tombé sur une table d’orientation… C’était magnifique.
La majorette : qui veut des patates ?
Gérard s’en est allé interroger un autre couple encore vierge de ces passionnantes questions et qui ne demandait qu’à bouffer tranquille… “Vous connaissez Saint Fortunat ? Hein ? Hé, Monsieur ! Vous connaissez ? Non, parce qu’on a marché une demi-heure et…“
Un enfer. Et je passe sur la majorité silencieuse : une retraitée avec son mari à qui il fallait répéter tout 2 fois (“JE DISAIS, VOUS CONNAISSEZ SAINT FORTUNAT ? HEIN ? NON PARCE QUE VOUS MARCHEZ UNE DEMI HEURE ET…“).
J’ai évité tant que j’ai pu de me mêler à leurs conversations, me concentrant sur le gras de porc qui s’étalait dans mon assiette mais je n’ai pu empêcher une gaffe. Le négociant en bétail m’a pris en traître. Pendant que ma bouche malaxait tant bien que mal, mon gras de porc avec sa couenne, il m’a demandé d’où je venais. J’ai bêtement répondu : “Marseille“ après avoir dégluti précipitamment un morceau viande qui glissa comme un bobsleigh dans mon œsophage. Dès le nom de “Marseille“ prononcé, il a immédiatement embrayé sur la série des “Taxi“ en me demandant si “Marseille était vraiment comme ça“. “Oui, oui“ ai-je répondu. “Sauf que les taxis sont moins rapides et les policiers moins cons“. Il a répondu en souriant quelque chose comme “ah oui, bien sûr…“ (silence de 15 secondes qu’il mit à profit pour chercher un nouveau sujet de conversation… bingo !) Et l’OM ?“. 21h30, je capitulais et je les priais de m’excuser. “La route a été longue vous savez… la moto, tout ça… je suis vanné moi… hein… bon ben à demain ?“ Gérard semblait sincèrement navré de voir son voisin de gauche abandonner la partie. Chez les bavards, on vit comme un échec le départ d’un convive. Comme le comique qui ne provoque par le rire ou la prostituée qui ne donne pas de plaisir, le jacasseur n’aime pas les taiseux. Je le vis du coin de l’oeil se tourner alors vers sa voisine de droite en lui demandant machinalement “Vous connaissez Saint Fortunat ?“ avant de réaliser que c’était sa femme…

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