Ce soir, c’est la dernière des Créateurs au Quai du Rire. Prochaine représentation le 14 juin à Digne. Je suis fatigué car cette pièce nécessite une grande énergie et qu’elle me laisse épuisé. Mais je l’aime cette pièce, ma première pièce. Elle ne cesse de s’améliorer à chacune des représentations et je le dois grandement à la troupe qui m’accompagne. J’ai ENORMEMENT appris à leurs côtés, en particulier de Florent et Bruno qui ont signé la mise en scène et qui m’ont vraiment aidé à “améliorer“ la pièce en la dynamisant et mon jeu en le “dépolluant“. Ce sont les meilleurs professeurs que j’ai eu depuis que je me suis lancé dans cette carrière et je tenais à leur rendre hommage. Merci aussi à la gentillesse et la disponibilité de Fabienne qui ouvre son cœur à toutes les nouvelles rencontres qu’elle fait. Merci à eux. J’ai l’impression d’avoir écrit un discours des “Césars“ mais au moins, ça sera fait.

Et oui, le 4 avril prochain, la Broken Arms Company a été choisi pour animer une journée autour du thème de la création d’entreprise pour un public… d’esthéticiennes ! On va se régaler ! C’est Bruno Gallisa, star mondial de la prothèse oculaire, qui m’accompagnera dans ce difficile pèlerinage afin de porter la bonne parole à un public plus intéressé par le dernier vernis à ongles de Gemey que par les aides à la création d’entreprise. J’ai proposé à mon client de construire une émission de télévision, type “Ça se discute“ où un animateur recevrait un témoin. Je jouerai à Jean-Luc Delarue quant à Bruno, il rentrera (avec difficulté) dans une robe et des collants pour interpréter Jeannine Gomez, une esthéticienne. Ce procédé nous permettra de faire inter-réagir le public avec des “questions/réponses“. Je pense qu’on va bien s’amuser et je pense réutiliser quelques séquences que nous avions tourné avec Ludovic Perez pour la pièce “Le Grand Jeu“. Quand je pense à tout ce que je dois écrire d’ici un mois…

Je suis revenu de Valence couvert d’or et de gloire. J’ai subjugué un auditoire provincial qui n’avait pas admiré un personnage aussi prestigieux que moi depuis la venue du Général Leclerc en 1944. C’est donc sur mes épaules et sur celles (plus frêles) de Florent Peyre que va reposer le succès de cette soirée du 3 avril 2008 à Valence. C’est intéressant car la soirée va faire appel à pas mal d’improvisation avec des réactions live de la salle composée de commerçants, d’artisans et de patrons de PME (entre 200 et 300 personnes). Florent interprétera un chef d’entreprise et je jouerai le patron d’une PME qui décide de le parrainer et de le suivre dans son projet professionnel. La soirée sera animée par Franck Daumas, un animateur de France Bleue. Voilà, vous savez tout. J’ai 15 jours pour pondre le script alors au boulot !

Nous jouons depuis mercredi dernier les “Créateurs“ et c’est un vrai bonheur. Nous avons joué à guichet fermé samedi et c’est déjà complet mercredi prochain ! La salle se remplit pour les 3 dernières soirées à une vitesse vertigineuse. Je n’ai jamais connu un tel succès au théâtre et c’est bien agréable à vivre, surtout que les gens sortent de la pièce enchantés. Je viens d’aller sur le site de Cityvox pour lire les critiques de la pièce et j’avoue que c’est tellement flatteur que je me suis demandé un moment si ce n’était pas des amis qui s’étaient cachés derrière des pseudos. J’ose croire que non et que les gens apprécient vraiment la pièce. C’est du reste, ce qu’ils disent au sortir de la salle. Nous avons néanmoins conscience que “Les Créateurs“ gagnerait encore en efficacité si nous raccourcissions certains passages, ce que nous avons commencé à faire samedi dernier. Florent et Bruno sont persuadés qu’en supprimant 15 minutes, on aurait une pièce “intouchable“ sur le plan de l’efficacité et ils m’ont convaincu de procéder à ces coupes. Les comédiens qui m’entourent m’ont également fait énormément progresser en me prodiguant des conseils que j’écoute religieusement. Mon jeu doit être plus subtil, plus “carré“ et “posé“, ce que je m’attelle à corriger chaque soir en espérant être de mieux en mieux sur scène. Voilà, désolé Tommy, mais la distribution est complète. Arrête de m’appeler et de me laisser des messages en pleurnichant : je garde Bruno et Florent. Tout d’abord, ils sont moins chers que toi et deuxièmement… y’a pas de deuxièmement (baisse tes tarifs et rappelle-moi).

Demain, je me rends à moto, sans doute sous la pluie, à Valence dans la Drôme. Que vais-je faire dans une cité comme Valence alors que je suis habitué à me rendre dans les capitales du monde entier pour vendre mes talents multiples ? Pour du travail justement. J’ai rendez-vous afin de tenter de convaincre des gens importants de la CCI de la Drôme de m’engager, moi et mon acolyte Florent Peyre, pour animer une soirée ennuyeuse le 3 avril prochain. La soirée aura pour thème le parrainage de chef d’entreprise et nous devrons intervenir tout au long de la soirée de manière légère et drôle. Je sais : ça va être coton… mais bon, j’adore les challenges. Essayer de dérider des gens sérieux qui ne sont pas là pour rigoler, en est un de taille que je tenterai de relever avec mon fidèle compagnon si nous sommes retenus. Y’a intérêt dans un sens : faire 3 heures de moto aller-retour sous la pluie pour ne pas être choisi, me ferait râler grandement…

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Chose promise, chose due, je vais tout vous raconter sur mon premier “casting“. Je suis arrivé sur place avec 35 minutes d’avance car je ne voulais pas arriver à la bourre. Au péage, il y avait une vingtaine de CRS et je croyais que j’allais passé le casting de “Cours après moi shérif“ mais ils m’ont laissé continuer la route vers mon destin. Lorsque je suis arrivé devant la porte du local où se déroulait le casting, j’ai trouvé une feuille scotchée : “CASTING. ENTREZ SANS FRAPPER“. A cet instant précis, j’ai eu envie de partir. Faire demi-tour et regagner ma petite vie tranquille et morne. J’essayais de me convaincre que le théâtre, la TV locale et les quelques pubs que je tourne, suffisaient à mon bonheur. “Casse-toi Jeff ! Qu’est-ce que tu t’en fous de ce téléfilm, hein ? Tu vas te ridiculiser devant 2 techniciennes de l’image, sans doute frustrées de ne pas être, elles-mêmes, comédiennes ? Non mais franchement ?“. Je fanfaronne souvent mais d’être devant cette porte m’a foutu un trac pas possible. Je me suis demandé une fraction de seconde, ce que je foutais là, à la Sayne/Mer, dans une crèche pour enfants où la production avait installé ses bureaux. J’ai choisi de ne pas écouter cette voix intérieur qui en appelait à ma lâcheté la plus basse. Cette absence n’a duré qu’un instant car lorsque je retrouvais mes esprits, ma main appuyait sur la poignée de la porte d’un geste sûr. Mon entrée fût saisissante : est-ce mon physique si particulier ? Ma prestance ? Mon charme magnétique ? Ou le fait que mon pied cogna bruyamment une chaise métallique qui produisit un bruit d’enfer, interrompant du même coup l’enregistrement du candidat qui me précédait ? Je ne saurais le dire mais toutes les têtes se tournèrent vers moi à cet instant précis. Il reste que je suis tombé sur des gens charmants et chaleureux. Je m’attendais à être accueilli froidement par des “robots“, habitués à faire défiler de la viande devant eux, avec un air triste et ennuyé mais pas du tout ! Tout l’inverse ! Les 2 femmes qui m’ont reçu ont tout fait pour me mettre à l’aise, m’expliquer le rôle et la psychologie du personnage (un cycliste fou de vélo. Une sorte de Nicolas Chabert en quelque sorte. Le fait de connaître l’homme-singe m’a considérablement aidé pour mon interprétation). Après m’avoir fait répéter, j’ai été filmé par un camescope plusieurs fois car je me détendais au fur et à mesure des prises. Voilà. C’était terminé. On m’a remercié d’être venu, on m’a dit que j’étais “très bien“ et que l’on me “recontacterait“. Je sais ce que cela veut dire mais je m’en fiche : c’était une expérience géniale.

Et oui les amis, grâce à Fabienne Carat, la délicieuse comédienne de “Plus Belle la Vie“ qui partage l’affiche des “Créateurs“, je vais être auditionné cet après-midi pour un rôle dans un téléfilm pour France 2. J’ai envoyé la photo ci-dessus et on m’a immédiatement appelé. Je n’ai jamais passé de casting (à part pour “L’île de la tentation“ où je n’ai mystérieusement pas été retenu. Encore un coup des francs-maçons) et je suis super excité par cette nouvelle expérience. Faut-il que j’avoue mon inexpérience ou au contraire que je me la joue grand habitué de l’exercice ? Je crois que la deuxième solution est plus amusante : je vais donc me la péter grave. J’ai appris le texte que je vais devoir réciter devant la “directrice de casting“. Fabienne m’a prodigué moultes conseils mais je ne pense pas que l’on réussit ce genre d’exercice du premier coup. J’y vais donc pour “voir“ et satisfaire ma curiosité. Je vous raconterai tout. Ah oui, au fait, le rôle pour lequel j’auditionne est celui d’un passionné de cyclisme. Un rôle de composition pour moi. La barre est haute.

Vous ne le savez sans doute pas, vous qui êtes salariés, professions libérales ou pire, fonctionnaires, mais être édité quand on est auteur est une sorte de consécration. C’est ce qui vient d’arriver à Bruno Gallisa avec qui je joue au théâtre depuis maintenant 3 ans. Il m’a appris à placer ma voix, à me positionner sur une scène, à respecter mes placements et à avoir des exigences de star dans les théâtres où je passe.
Il joue souvent des rôles “comiques“ mais la pièce qui a été publiée est plutôt sérieuse puisqu’elle traite du Sida. « Le bruit du Silence » est éditée aux Editions L’Harmattan et vous pouvez la commander chez n’importe quel bon libraire ou via internet avec La Fnac ou Alapage. Je suis fier pour lui et je tiens, ici, à le féliciter publiquement.

Voici le spot qui est diffusé sur LCM depuis 10 jours. En plus de cette pub TV, Fabienne nous a eu des spots “aouf“ sur RTL2 ! On va cartonner ! Je vous rappelle qu’on joue du 20 au 1er Mars au Quai du Rire.
Merci à Cyril Chauvin et Patrick Pourcier pour la réalisation et le montage.