Aujourd’hui nous avons pris la piste pour rejoindre le village reculé de Togbota que j’ai découvert il y a 4 ans en me perdant en Afrique. Il est amusant de constater que c’est en voulant me perdre que je me suis trouvé, au milieu de toute cette humanité et ce fleuve de gentillesse qui coule de toute part dans ce petit pays qu’est le Bénin.
Là-bas, j’ai retrouvé tous ces visages qui me sont devenus familiers au rythme annuel de mes visites puis nous sommes allés immédiatement en pirogue à l’endroit où la ferme solidaire a été établie. Placée sous la férule de Lionel, un jeune homme fraichement sorti du lycée agricole de Cotonou, la vision de cette ferme m’a ému. Oui, ému. J’ai rarement ressenti un tel sentiment de fierté. Pourtant, j’ai la chance d’exercer un métier artistique qui me place assez souvent en lumière. J’ai connu le succès au théâtre, sur des scènes nationales, des diffusions en prime-time sur TF1 et encore récemment, sur la scène de l’Espace Julien, j’ai récolté une flopée d’applaudissements dans une pièce très personnelle que j’avais écrite seul. Cela aurait du être l’acmé de ma fierté et pourtant, non. Ce que j’ai ressenti hier était moins tonitruant, moins bruyant, plus discret mais plus fort. Ce succès était moins personnel aussi, c’est sans doute aussi pour cela que j’ai ressenti une telle vague de chaleur monter en moi. Le succès est plus fort quand il est sécable.
Tous les donateurs étaient avec moi dans ce champs écrasé par la chaleur et l’humidité, à contempler notre œuvre : un château d’eau était en train de s’élever sous la truelle de maçons appliqués, un puits creusé attendait sa pompe et le système d’irrigation se dessinait grâce aux piquets plantés dans le sol par une équipe d’hommes qui mesuraient et choisissaient avec précision l’emplacement des rigoles en fonction du dénivelé du terrain.
Devant moi, 4 hectares de plantations et une phrase prononcée par Lionel qui m’a fait chaud au cœur. Alors qu’il m’expliquait un tas de choses en rapport avec les plantations (dont je n’ai pas compris la moitié, faisant mourir une à une, les plantes que je ramène d’Ikea), il a sorti : “la sécheresse est terrible cette année et je dois dire que le château d’eau est une bénédiction. Il va sauver notre saison.“ Quand vous entendez ça, vous vous dites que toute l’énergie passée, tout le temps consacré à collecter des dons n’a pas été vain. Non seulement, cette installation va sauver LA saison mais également toutes celles à venir puisqu’elle est là pour un long moment…
Une femme courbée dans un champs, portant l’habit traditionnel, ramassait des piments dans cette nouvelle ferme solidaire et Lionel m’expliquait qu’il avait fallu faire un gros travail de persuasion auprès des hommes et des femmes du village qui ne croyaient pas que la sécheresse puisse être vaincue par un tel système. La modernité, ici, est regardée de travers. Ils sont en train de se rendre compte, hagards, que la culture est possible même sans pluie.
Une moto pompe (financée par les donateurs) sera installée lundi pour pomper l’eau et alimenter le château d’eau. Fin des travaux prévus : jeudi. Ils ont mis les bouchées doubles pour que j’assiste à la fin des travaux et 8 personnes travailleront mardi encore sur le chantier du château d’eau, sans compter ceux qui bossent sur le système d’irrigation. Ce n’est pas le tunnel sous la Manche mais ça y ressemble.
Avec l’argent qui nous reste, nous allons acheter lundi un pulvérisateur à moteur, du matériel pour bâtir un poulailler (dont la fiente servira d’engrais) et de l’engrais chimique qui couvriront tous les besoins agricoles pour 2014.
Elle est pas belle la vie ?
quel bonheur quand tu trouves la vie belle !
Ben c’est chouette de savoir que l’eau va permettre de nourrir tout le village de manière définitive. C’est un vrai beau succès collectif. Je t’embrasse jolie yovo. Passe de belles fêtes en compagnie d’Anthony.
c est pcq il est en galante compagnie 😉
wahou! Félicitations à toute l’équipe!
Joyeux Noël à Togbota!
la bise a la belle lucie 😉
qui n a pas voulu de moi il y a qq mois …..
Et vous arrivez trop tard Lolobuz. Lucie est amoureuse d’un lord anglais et elle passe ses journées à essayer de trouver du réseau pour lui envoyer des french kisses.
assez absurde comme reponse! Mdr
je suis jaloux en fait 😉
Une de perdue…
vous avez de la chance de distribuer les bises . moi je suis un peu seul comme un con .
Fallait venir Lolobuz !
j ai un metier moi monsieur!
On a tous un métier.
adage completement absurde! c est l afrique ou lucie qui vous rend bête? Mdr
allez zou au boulot
et pour pas un rond
elle m avait sembler nunuche non lucie? Lol
Ce n’est pas ce qui saute aux yeux quand on parle avec elle.
sorry , je suis claqué , l’année a été rude
mais je persiste cet adage est débile
joyeux noel
c mm mechant