Après bien des déboires, je surfe à 10 000 pieds !

126860660
Je n’aurais pas du me moquer de vous et vous faire bisquer avec mon précédent article. Vous narguer avec mon soleil, mes plages de sables blonds, mes palmiers, mes daiquiri et la dolce vita version américaine ne m’auront pas porté chance. J’en vois que cela soulage et rassure et je ne les blâme pas : une des composantes du bonheur tient en grande partie au malheur des autres.
J’ai vécu un véritable cauchemar à mon arrivée à l’aéroport de Marseille ce matin. Alerte à la bombe : aérogare évacué, policiers, pompiers, militaires, agents de sécurité, tous armés de talkies-walkies crépitant des ordres inaudibles pour le béotien que j’étais, étaient rassemblés dans un joyeux désordre qu’aucun chef ne semblait vouloir régler. Enervement de la foule compacte qui se demandait ce qu’on attendait dans le froid glacial qui nous transformait, lentement mais sûrement, en viande surgelée. Heureusement que Monsieur Spanghero n’était pas dans le coin sinon nous aurions fini en barquettes de lasagnes 100% pur bœuf.
Quand les artificiers sont arrivés (1 heure après le début de l’alerte “car ils viennent de Marseille“ m’a expliqué un policier armé d’une mitraillette. C’est long quand on sait que la navette met 25’ pour faire la liaison entre la gare routière et l’aéroport ! Peut-être devrait-on leur prendre un abonnement ?), ils ont constaté que le bagage “soi-disant suspect“ repéré par un fonctionnaire marseillais trop heureux de faire du zèle, ne contenait rien d’autre qu’une console de jeux et quelques chemises repassées. Nous avons pu enfin accéder (nous ruer serait plus conforme à la réalité) à la zone d’enregistrement des bagages. Problème : mon avion était sur le point de partir pour Munich et l’enregistrement était fermé ! Comment pouvait-il partir alors que 29 passagers n’étaient pas à l’intérieur ? Devant cette situation kafkaïenne, une jeune femme agent de liaison pour Lufthansa n’a rien su nous répondre que : “appelez la hot line de la compagnie, ils essaieront de vous trouver des vols avec d’autres correspondances.“ J’avais 2 autres correspondances à prendre par la suite et je n’imaginais pas le cauchemar que cela allait être pour établir un nouveau parcours… J’appelais la hot line et là, je me suis fait répondre : “on a aucune info concernant un problème avec ce vol alors on ne peut rien faire. Le vol est bien à l’heure et pour nous, vous l’avez loupé.“
Je retournais paniqué vers la dame de la Lufthansa qui avait fort à faire avec les 28 autres passagers surexcités. J’éprouvais la sérieuse envie de lui balancer ma valise au travers de son visage trop maquillé. Un américain encarté à la NRA n’aurait pas hésité une seconde et aurait vidé 2 ou 3 chargeurs de fusil d’assaut pour se faire entendre, ce dont on n’aurait pu le blâmer. N’ayant pas d’arme sur moi et la nature m’ayant doté d’un naturel courtois, j’ai tenté, avec d’autres passagers, de négocier pour que l’avion nous attende.
De longues minutes se sont écoulées où je voyais notre agent de liaison converser par radio avec une femme qui visiblement tentait de convaincre le pilote de ne point s’envoler.
Ces minutes ont été intenses et nous restions tous pendus  aux crachotis du talkie-walkie que serrait cette jeune femme aussi impatiente que nous de nous voir déguerpir de France. 29 clients à indemniser et à re-router un dimanche… je parie qu’elle avait d’autres projets…
Bingo ! Le pilote acceptait mais il ne fallait pas que cela nous prenne plus de 30’ pour remplir les formalités d’enregistrement et de police. Je courais, tel Oscar Pistorius, le célèbre champion sud africain de sprint (qui s’est récemment mis au biathlon), dans les couloirs de l’aéroport et je crois n’avoir jamais passé un contrôle de police aussi rapidement.
Il fallait que l’avion se dépêche de décoller si je ne voulais pas rater ma correspondance pour Philadelphie. Arrivé en Allemagne, je me précipitais là encore, afin de trouver le bon terminal, la bonne porte et je suis arrivé devant cette dernière alors que les ultimes passagers embarquaient. Ouf !
Mais… c’était sans compter la neige qui tombait dru sur l’aéroport germanique, capitale de la bière. La piste était gelée et nous sommes restés une heure sur le tarmac afin d’attendre que les services de l’aéroport déneigent la piste de décollage. Mais je m’en foutais. J’étais heureux d’être dans mon 2e avion et j’espérais juste que le troisième m’attendrait assez avant de décoller vers ma destination finale : Fort Myers, Florida.
Il le fit et devinez quoi ? C’est de là que je vous écris ! Oui, oui ! Je suis actuellement à plus de 10 000 pieds dans un A321 et je suis connecté sur internet, une expérience assez étonnante pour moi qui surfe sur la toile 24/24 heures. Je viens d’apprendre que l’OM s’est fait battre par le PSG et je suis en train de podcaster des émissions de radio. Elle est pas belle la vie ?
Je vous quitte, on amorce notre descente…

5 Responses
  1. cambresine

    C’est la Lufthansa qui fonctionne si mal ?
    C’est pire que les compagnies à prix cassés si je comprends bien !
    Je ne sais pas pourquoi mais je me sens humiliée quand je suis maltraitée quand je prends l’avion alors que je reste sereine devant tous les autres mauvais traitements que m’inflige la vie !

Archives

Donec Phasellus risus dolor. Aliquam massa quis commodo felis ipsum suscipit et,

En continuant à utiliser le site, vous acceptez l’utilisation des cookies. Plus d’informations

Les paramètres des cookies sur ce site sont définis sur « accepter les cookies » pour vous offrir la meilleure expérience de navigation possible. Si vous continuez à utiliser ce site sans changer vos paramètres de cookies ou si vous cliquez sur "Accepter" ci-dessous, vous consentez à cela.

Fermer