Un tramway nommé “déchir“

DSF1133
Aujourd’hui j’ai emprunté un ravissant tramway pour visiter le château de San Jorge qui domine tout Lisbonne (prononcer Lichbonne. Le portugais, c’est très simple, c’est comme l’espagnol mais avec des “CH“ un peu partout). Ensuite, retour à l’hôtel pour un délicieux moment de massage au spa.
Là, il m’est arrivé une déconvenue qui m’a plongé dans un profond embarras mais que je vais tout de même vous conter ici : alors que je pénétrais dans l’antre moite et parfumée du centre de soin, j’ai voulu me rendre au sauna avant d’abandonner mes chairs aux mains délicatement velues de ma masseuse portugaise.
Dans la piscine chauffée, s’ébattaient 2 ravissantes jeunes femmes : une brune, l’autre blonde. Je bombais immédiatement le torse en passant devant elles pour me diriger vers la porte ouvrant l’accès au sauna. J’adoptais un air dégagé mais réfléchi, genre le mec “bien dans ses tongs mais qui pense quand même aux malheurs du monde“. Je jetais des regards discrets vers les naïades afin de vérifier si mon attitude post-moderne, fruit d’un long entrainement quotidien, rencontrait un quelconque écho auprès de ce public pour lequel je défilais tel un mannequin durant la fashion week. C’est à ce moment là que j’ai merdé. Une faute d’inattention qui ne pardonne pas à ce niveau.
Le sol était maculé d’eau sur lequel mon pied d’appui glissa généreusement entraînant le reste de ma masse vers le sol, obéissant en cela à la loi de la gravité. La partie la plus charnue de mon anatomie ne tarda pas à faire connaissance avec le marbre brut recouvrant le sol alors que mes bras tentaient, sans succès, de se rattraper à un quelconque objet susceptible de me maintenir en équilibre. Mon coude fit connaissance avec ce même marbre à peu près en même temps que mon arrière train, ce qui me fit lâcher un tonitruant “aïe !“.
J’entendis des rires étouffés dans mon dos endolori mais je décidais de ne pas affronter la vision de ces deux pétasses hilares afin de pas m’offrir en sacrifice à leurs sarcasmes. Je me relevais l’air de rien, genre “le mec bien dans ses tongs mais qui a un mal de chien dans tout le dos, qui ne sent plus son coude et qui surtout, présentement, se fout totalement des malheurs du monde“ et je me dirigeais (en essayant de boiter le moins possible) vers le sauna en m’assurant à chaque pas.
Ensuite, j’ai passé le temps qu’il me restait avant mon soin corporel, à guetter la prochaine personne qui subirait le même désastre que moi et qui me ferait me sentir moins seul… je ruminais en silence ma vengeance mais en vain.
J’y retournerai demain avec un petit flacon d’huile d’olive, ça devrait le faire…
 

5 Responses
  1. noname

    La chute, non. ça ne me fait jamais rire quand quelqu’un tombe, même quand c’est un mec qui fait son cake pour epater 2 nanas. Mais votre texte oui.

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