Marseille me sort par les yeux !

moto voleeAlors que je rentrais hier après-midi d’une longue (et fatigante) balade dans les Calanques balayées par un Mistral si fort que j’en ai chuté, j’ai constaté qu’une nouvelle fois mon scooter avait été dérobé.
Je n’ose plus compter le nombre de 2 roues que la cité phocéenne, capitale européenne de la culture (et du larcin), m’aura confisqué. Mon assureur, quant à lui, doit en avoir une idée assez précise mais moi, je préfère l’oublier.
A Marseille, il faut le savoir, nous n’avons pas que des meurtres, du trafic de drogue, des cambriolages et de l’incivilité en pagaille, nous sommes aussi la capitale européenne des vols de voitures et de motos.
Pourtant, après le dernier escamotage de ma superbe Honda CB1000R en 2011, j’avais décidé (en accord avec mon assureur, l’excellent Brice Carlac du cabinet Carlac Léoncel à Marseille) d’arrêter les frais. Je m’étais donc tourné, malgré moi, vers un scooter délabré afin de ne plus attirer les malandrins et autres flibustiers mécaniques. Adieu les centimètres cubes, la vitesse et la nervosité et bonjour le 2 roues pépère plafonnant à 90 km/h avec autant de reprise qu’un bus de la RTM.
Mais… même cela, Marseille ne vous le laisse pas. Direction donc, le commissariat de la Canebière où j’ai passé l’après midi avec mes enfants en attendant qu’un officier de police judiciaire veuille bien recevoir ma plainte. Pendant les 3 heures que j’ai passé dans ce hall frigorifié destiné à accueillir le public victime d’une ville qui n’en finit plus de s’enfoncer dans le malheur, j’ai vu défiler une partie de la misère humaine (l’autre partie ne se donnant même plus la peine de porter plainte) : femme battue, touristes asiatiques victimes de notre célèbre “vol à l’arraché à la marseillaise“, touristes américains dont les vitres de leur voiture de location ont été brisées afin de leur dérober tous leurs bagages (sur le parking de Notre Dame de la Garde, comme quoi les lieux saints ne sont pas à l’abri du Mal) et… 2 roumains venus demander à être interpelés ! “Pourquoi donc ?“ a demandé le planton placé à l’entrée pour faire patienter un public à bout de nerf. “Parce-que, on voudrait rentrer Roumanie et on voudrait les 300 € promis“. Le policier les a mis prestement dehors en vociférant quelques amabilités judiciaires dont je n’ai point saisi toute la sapience. Je me suis fais ensuite expliquer par l’officier qui tapait d’un doigt malhabile ma plainte, la raison de cette demande d’interpellation.
La démarche est très fréquente parait-il : le gouvernement français promettant aux roumains venus en France de les aider à regagner leur pays en échange d’un pécule de 3 000 € par tête, ceux-ci n’hésitent plus à faire du “tourisme“ dans notre beau pays. Ils viennent par cars entiers pour se faire ensuite expulser avec 3 000 € en poche. Puis, ils reviennent etc. Ils ont inventé un métier lucratif et très sympa : le touriste rémunéré.
J’en avais entendu parler mais j’en ai été le témoin estomaqué.
Voilà les dernières nouvelles du front de Marseille où nous tentons de survivre en attendant des jours meilleurs. Après avoir dépensé une petite fortune il y a 15 jours pour faire réparer mon deux roues, c’est un autre qui profitera de ma mécanique toute neuve.
Je suis de nouveau piéton et c’est rageant que tout cela m’arrive à 3 semaines de Noël mais que voulez-vous ? Il est écrit quelque part que je ne garderai pas un deux roues plus d’un an. J’en ai pris mon parti et dès demain, je vais m’enquérir d’un nouveau scooter, encore plus vilain, encore plus vétuste… en croisant les doigts que Marseille me le laisse au moins 1 an.

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