Une belle journée

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Hier, j’ai passé une belle journée. Si, si, je vous assure. Et le beau temps n’y était pour rien. Le matin, je suis allé chercher la fille d’un ami que j’avais emmenée avec moi lors de mes tournages sur Cavaillon. Elle voulait suivre mon “processus créatif“ jusqu’au bout et donc assister au montage de mes vidéos. Le montage est une étape capitale pour moi : 50% du travail y est effectué, voire plus, quand mon ami François Volfin est aux manettes. Un bon monteur va magnifier vos images là où un autre va les massacrer en ne donnant pas assez de rythme ou en passant à côté de l’esprit de ce que le réalisateur souhaitait. Le montage, c’est comme la musique d’un film : il y a une bonne écriture à trouver pour être dans le parfait tempo.
Bref, Lisa était avec moi, assise sagement sur sa chaise et ne perdant pas une miette de ce que les doigts de ma monteuse trafiquaient sur son étrange clavier multicolore. Elle semblait captivée et ravie d’être là, avec nous, dans cette petite salle de montage de France 3. Elle a également assisté au mixage du son et même pu se rendre compte du travail des journalistes qui revenaient d’un reportage (sur un énième mort dans une fusillade) et qui devaient enregistrer une voix off pour le sujet qui passerait dans le journal du 12/13. “C’est vraiment trop bien ton métier !“ m’a-t-elle dit alors que je la ramenais au domicile de ses parents. C’est vrai qu’il est trop bien mon métier même s’il est fragile et qu’il dépend en grande partie de ce que souhaitent voir les téléspectateurs sur leur écran et du bon vouloir des directeurs de programme.
Ensuite, je suis allé déjeuner chez une amie que je n’avais pas vu depuis très longtemps : nous avons mangé sur sa belle terrasse qui domine Marseille et nous nous sommes alors racontés nos vies. De l’eau a coulé sous les ponts mais nous avons pu constater que nous étions restés plantés, elle et moi, au même endroit de la berge que la dernière fois que nous nous étions vus. Rassurant finalement. Enfin, non… Finalement, pas trop ! Surtout pour elle 😉 (je sais qu’elle suit ce blog et je lui adresse ce message personnel : bouge-toi !)
Ensuite, je suis allé courir sur la Corniche en bord de mer, privilège que seuls les chômeurs ou les artistes peuvent expérimenter en pleine après-midi. Le temps était radieux sans le méchant vent qui a séjourné trop longtemps chez nous ces dernières semaines. Rentré à la maison, j’ai un peu écrit et je me suis occupé du linge de ma voisine. Nous faisons “lave linge“ commun et j’ai dû sortir ses vêtements de mon sèche-linge afin d’y déposer le mien. C’est au cours de cette épreuve, que j’ai découvert, stupéfait, que Georgiana avait lavé un hamac ! Quand je lui ai fait remarquer, ce matin, que j’avais été étonné d’une telle trouvaille dans mon appareil séchant, celle-ci me rabroua vertement en me précisant qu’il ne s’agissait pas d’un hamac mais de son soutien gorge. Mazette… Vous auriez vu la chose… Je voulais le prendre en photo mais je n’ai pas de grand angle et vous n’auriez aperçu qu’un bonnet.
Enfin, le soir, je suis allé dîner chez des amis que je n’avais pas vu de longue date dans leur toute nouvelle maison. J’étais un peu tendu car cela faisait des mois, voire des années, que je n’étais plus allé chez eux pour dîner (et le fait que la maîtresse de maison soit aussi douée derrière les fourneaux que moi derrière les commandes d’un A380, n’a rien à voir). Disons que l’on s’était perdu de vu et que j’en étais le grand responsable, ayant besoin de me reconstruire à l’abri des regards, affectueux et bienveillants mais pesants, de mes amis.
La soirée fut belle et pleine de joie de nous retrouver “comme avant“. Le vin fut bon, leur vaste demeure magnifique et le couple toujours aussi beau et soudé, chose rare par les temps qui courent. Nous avons mangé du… je ne sais pas ce que c’était mais les fraises du dessert étaient délicieuses et très réussies par la maîtresse de maison qui a fait d’énormes progrès en matière d’entremets.
Voilà, ma belle journée d’hier que je voulais vous raconter car ce sont les choses les plus simples et insignifiantes qui se rapprochent le plus de ma conception du bonheur.

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