Je ne vous ai pas raconté (car il ne faut pas croire ce qu’a écrit cette Catherine qui pense que ce blog raconte tous les détails ma vie. Il n’en est rien : la preuve, je ne vous avais pas dit que j’allais à Paris le week-end passé) mais je suis allé à Paris. Je sais que je l’ai écrit dans les parenthèses, mais il y a des gens qui les sautent pour aller au principal et il faut aussi penser à ceux-là.
Donc, je suis allé pour News Of Marseille faire 2 reportages dans la capitale et j’en ai profité pour y passer le week-end avec mon ami et cadreur Cyril Chauvin qui est d’une beauté à faire pâlir d’envie un car rempli à ras bord de congrégationistes en partance pour un pèlerinage à Lourdes. Nous avons flâné dans les rues de la capitale et galéré dans les multiples couloirs du métro parisien avant que Cyril ne propose une idée saugrenue que je me suis empressé d’accepter, ne supportant plus la promiscuité compressée des clients de la RATP : louer des Vélib pour se promener dans la capitale.
Après avoir passé 20 bonnes minutes à comprendre comment le système fonctionnait, nous avons récupéré nos bicyclettes pour les enfourcher et nous lancer à l’assaut des pistes cyclables que Monsieur le Maire de Paris avait promis qu’il ferait pour “désengorger“ la ville. Erreur. La piste cyclable est en fait un trait de peinture tracé sur la chaussée, censé créer une zone de “sécurité“ entre les 2 roues à pédales et les camions et scooters qui vous frôlent à 70 km/h. Après quelques mètres seulement, j’avais l’impression d’avoir pénétré avec une 4L sur le circuit de Monza en plein grand prix de Formule 1. La panique nous a pris et après avoir miraculeusement sauvé le bras de Cyril d’une Jamelisation certaine alors qu’il tentait de signaler à la horde automobile notre volonté de tourner à gauche en lui hurlant “rentre ton bras ! Y’a un bus à 2 étages qui arrive !“, nous avons pris conscience que nous ne pouvions plus faire marche arrière. Nous étions en train de jouer à un dangereux quitte ou double. Nos vies sur l’asphalte parisien ne tenaient qu’à un fil sur lequel nous avancions comme 2 équilibristes.
Nous pédalions de toutes nos forces dans les rues de Paris afin de créer le moins de différence entre notre vitesse de déplacement et les bolides de métal qui nous dépassaient furieusement. Nous qui pensions profiter de ce curieux moyen de transport pour “profiter des monuments“ qui nous entouraient, nous avions le regard rivé sur les obstacles qui s’amoncelaient sur notre parcours. Ce n’était pas une balade mais un jeu video grandeur nature à la différence que nous ne disposions que d’une vie et que le game over serait mortel.
A un moment (je vous jure que c’est vrai), j’ai vu mon Cyril, qui avait sans doute perdu la raison comme un rat de laboratoire que l’on place dans une situation de stresse pour étudier ses réactions, braquer son guidon sur la gauche pour couper 3 voies automobiles. J’ai vu son oeil affolé regarder par dessus son épaule afin de savoir si le crissement de pneu qui retentissait provenait d’un scooter ou d’un taxi. Je lui ai hurlé “CYRRRRRILLLLL !!!!“ mais il était déjà trop tard. L’inconscient était sur la voie du milieu. Cela klaxonnait et hurlait. Un scooter a braillé un bruyant “connard“ avant de reprendre sa course folle au mileu des volutes de diesel. Cyril était presque arrivé de l’autre côté de la rue. Une image m’est alors venue. Celle d’un jeu video que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître : Frog. Le jeu consistait à faire traverser la route à une grenouille en évitant des camions et des voitures. Mon Cyril semblait mal barré et je le voyais déjà finir dans l’assiette d’un restaurant de Montmartre, servi avec un beurre d’ail.
Il n’en fut rien. Kermitt s’en est sorti avec les honneurs et la santé. Nous avons rendu nos vélos dans une station de la Tour Eiffel devant le regard anonyme et bridé des nombreux touristes asiatiques qui ne savaient pas que les 2 individus essoufflés et tremblants qu’ils contemplaient venaient de frôler la mort.
Quel régal en te lisant ! Mais je m’inquiète que cela ne cesse compte tenu de la dangerosité de la vie que tu mènes…Une photo avec casque aurait été appréciée…
Merci Laurence. Prochaine étape : faire du roller à New York.
quoi quoi quoi !! que lis je ?
si je vous avais perdus tous les deux , je crois que je me serais jetée dans le canal asséché de l’Huveaune pour m’y noyer, vu la peine et le chagrin insurmontables que cette perte aurait causés
La prochaine fois , restez à Marseille, allez faire un tour de trotinette au Parc Borély, le long de la mare aux canards , ça sera plus sur et beaucoup moins dangereux
Bisous
Les zem au Bénin, le cheval en Camargue, le vélo à Paris…tu es un warrior, un aventurier de l’extrême et c’est génial! Continue à nous raconter ta vie trépidante, c’est un régal et un moment de rire à chaque fois!
ps: à quand la moto en Inde, la plongée en Thaïlande, le camping car aux USA, le yak en Mongolie….? Les aventures de Jeff devraient bientôt être en cours d’impression…Que les fans de Tintin se méfient du déclin de leur idole! 😉
Déjà un énorme challenge actuel: rester en vie à Marseille ! Un vrai héros des temps modernes ce Jean-François, une sorte de Coluche dans un Banzaï revisité. Pour Planète Assistance, faire le 12.
Pour le yak en Mongolie, je suis d’accord mais c’est toi qui négocies les tarifs.
C’est pas mal les yaks en Mongolie, ensuite tu pourras aller voir les kangourous au Canada, chasser le lion en pleine Andalousie, nourrir les pingouins au Bresil, debattre avec des intellectuels a Marseille …
N’oublie pas que tu as des racines marseillaises…. J’ai des preuves de ce que j’avance. Tu as même habité à la Cravache, cité dont le taux de criminalité était inversement proportionnel à ta moyenne scolaire.
Ah… C’est susceptible les marseillais…
Avant le yak en Mongolie, pourquoi pas commencer par un pousse-pousse à HK tiré par un niaquoué?
Oh… Bouboule, je sais pas de quoi tu parles, ya que des mercedes et des BM ici, HK, c’est pas Marseille, on se deplace pas a dos d’ane.
Aaaah tu veux parler des BM et merco « made in China » où les moteurs TDI 110 ch sont remplacés par des enfants pieds nus…Ah oui c’est vrai, à Marseille, nous ne connaissons pas ces pseudo luxueux bolides, voilà une très bonne occasion de venir dans ton pays découvrir cet atypique moyen de locomotion.
Ta chair & tendre Bouboule
Ben ouais, nous on protege l’environnement… Bienvenue en Asie quand tu veux, mais tu permets qu’on termine de reparer Fukushima avant? Cette catastrophe nucleaire a bouleverse l’ecosysteme local, on a meme vu recemment des yaks en Mongolie… dingue non?
Ya une faute d’orthographe a chair, comme ca s’accorde y a un « e » a la fin.
Pour ta culture G, il y a bien des Yaks en Mongolie. Certes ils sont plus nombreux au Tibet et au Népal mais il y en a en altitude. On ne peut pas tout savoir je te l’accorde…Qui sait, si l’on cherche bien, on peut aussi trouver des intellectuels à Marseille…dingue non?
Comme elle t’a atomisé le Niaquoué !!! Bravo Anne-Laure. Il est doit être KO à l’heure qu’il est.
C’est bien ce que je dis, on trouve desormais des Yaks en Mongolie. Ils ont commence leur migration apres un Tsunami au Benin qui a provoque un deplacement de 2 metres de la plaque tectonique afro-australe.
PS: Jeff, don’t even try:
Niaquoue 3 – Jeff-/Anne-Laure 0
whaouuuuuuuuuu çà balance pas mal à ….MARSEILLE!!! j’adore!!!! Jeff ton blog est un vrai regal…surtout quand tes invités jouent au ping pong verbal!!! c’est énorme!!!