CGT mon amour

CGT Transports de fonds2

Ça y est, je suis pote avec la CGT ! Vendredi, alors que je me cachais dans une salle de montage, une personne que je ne nommerai pas afin de sauvegarder un anonymat qui lui serait fatal s’il était transgressé, m’a communiqué une information qui me fit trembler de la tête aux pieds :
– “La CGT voudrait te voir.. mais je t’ai rien dit, ok ? Tu m’as jamais vu ! Déconne pas, j’ai une famille ! Tu sais ce qu’ils font à ceux qui parlent !? Jure !“.
– “Hein ? Moi ? Mais pourquoi ? Mais arrête de pleurer ! Je parlerai pas ! Qu’est-ce que je dois faire ??!!“ hurlais-je alors que j’étais en train d’enjamber la fenêtre du 2e étage pour prendre la fuite.
“Tu verras bien. Bonne chance. Et je voudrais te dire… J’ai beaucoup aimé bosser avec toi. Tu étais un mec bien.“
– “Pourquoi “étais“ ? Eh ! Où tu cours là ?“
Midi, toujours rien. Je guettais chaque son provenant du couloir mais la chose n’était pas aisée du placard technique où j’avais trouvé refuge. Alors que, n’y tenant plus, je rasais les murs pour aller aux toilettes, je fus apostrophé par une femme sans âge dans le couloir linoiphié de la station. Elle se présenta à moi comme la responsable CGT qui, croyais-je, voulait accrocher mes attributs masculins au panneau de liège réservé à la communication des syndicats. Je ne pus retenir ma vessie qui se vida sous le choc de cette présentation.
Ça y est, j’étais face aux “rouges“. Face à l’ennemi communiste que mes grands parents ont combattu pendant la guerre froide et au camping des “Flots Bleus“. C’était elle ou moi désormais. Nous étions seuls dans ce couloir et j’hésitais à frapper le premier. Par surprise comme je sais si bien le faire. Il ne manquait plus qu’une musique d’Ennio Moricone pour parfaire une scène que l’on aurait cru tirée d’un western spaghetti. Et puis le croque-mitaine bolchevik se mit à parler. Sa voix était étonnamment douce et il n’y avait aucune trace d’accent soviétique. Son infiltration était parfaite songeais-je intérieurement en louant le génie du mal qui avait formé cette armée anti-capitaliste.
Elle me tint un discours qui finit de me scotcher sur place : “il y a eu des malentendus… on aime beaucoup ce que vous faites… vous apportez un ton nouveau… téléspectateurs… très drôle… qualité etc.“ Je suis sorti groggy de cette entrevue et pour un peu, j’aurais déposé un préavis de grève tellement j’étais en joie. Elle m’a assuré que mes soucis étaient finis et qu’elle me défendrait s’il le fallait ! Comme quoi, une bonne discussion est préférable à un mauvais combat.
Je vous laisse, je dois préparer des banderoles pour la manif de jeudi.

3 Responses
  1. Chantal

    visa premier???
    non tu as tout faux!!! celle qui adoucit les récalcitrants c’est la gold….
    à mon avis… rases à nouveau les murs rien n’est gagné!!!

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