Une soirée de merde… en VIP

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Hier soir, je me suis perdu dans une soirée “VIP“ à laquelle j’ai été invité à participer. Le carton d’invitation était beau et je suis toujours flatté d’être considéré comme un VIP alors je m’y suis rendu de bon cœur. Erreur. Grosse erreur. Colossale. Je n’étais pas encore rentré dans le lieu où devaient se dérouler les festivités que je sentais que quelque chose ne tournait pas rond. L’impression étrange que je n’étais pas à la bonne adresse mais plutôt à l’entrée d’une discothèque de province avec Golf kittées et Opel Astra fraîchement nettoyées, garées à cheval sur un trottoir bordant une départementale. Vous voyez le tableau (Ikea) ?
Je regardais un instant les personnes me précéder et je me demandais ce que je foutais là. Les garçons et les filles étaient tous très jeunes. Les mâles portaient leurs cheveux gominés et nombre d’entre eux avaient un tatouage quelque part et un faux diamant à l’oreille. Les filles étaient perchées sur des talons trop hauts pour elles et elles étaient vêtue de telle sorte que “Zahia“, l’escort girl préférée de Franck Ribéry, passerait pour une comtesse un peu coincée à côté. Surmaquillées, les cils couverts de mascara, elles accompagnaient (ou non) les mâles décrits plus haut dont les chemises étaient toutes largement ouvertes sur des torses imberbes mais musclés par de nombreuses séances en salle de sport. On aurait dit des candidats à une émission de télé-réalité trash sur une chaîne du câble, vous voyez le genre ? Le style avec qui on ne discute pas de la réforme des retraites mais plutôt de la dernière couverture du magazine “People“ ou de la dernière Ford Fiesta. Pourquoi m’avait-on invité là ? En quoi étais-je coupable ? J’étais hors sujet et c’est en rasant les murs que j’ai atteint le bar pour demander un Perrier. Boire pour oublier…
Comment partir sans être repéré était désormais mon seul but, mon seul objectif, mon Prison Break à moi. Je déambulais alors, mon casque à la main, craignant de tomber sur la jeune femme croisée à l’entrée qui m’avait convié au casting du prochain “Secret Story“. Je passais les videurs placés à l’entrée faisant mine d’aller fumer une clope (que je n’avais pas) sur le parking extérieur. Pas cons les mecs. Des physionomistes hors norme puisque l’un d’eux m’a glissé alors que je lui tournais déjà le dos un “merci, bonne fin de soirée“. Putain, balaise le mec… Il avait dû être télé-prospecteur pour le CIC car il avait capté que je n’allais nullement m’encombrer les poumons de nicotine mais filer en douce au volant de mon bolide de métal et de feu. C’est ce que je fis, non sans avoir dû auparavant faire la causette à un jeune homme qui me demandait mon avis sur ma moto. Le classique “vous en êtes content ?“ suivi du moins classique “par contre, le passager n’a pas trop de place sur la selle, non ?“. Je bouillais d’en finir avec cet importun qui ralentissait ma fuite. Et si mon hôte me cherchait, là, maintenant ? Si elle me voyait, casque à la main, près de mon engin, qu’est-ce que j’allais lui dire ? Que je regardais voir si y’avait des étoiles filantes dans le ciel ? Je me débarrassais de mon inquisiteur mécanique et je partais bien vite rejoindre mon monde à moi. Le seul dans lequel je me sens à ma place.

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