Un sentiment de vide

Je ne sais pas si cela est l’effet d’un contraste mais après les 15 jours que j’ai passés en pleine effervescence, le calme relatif que je ressens me fait l’effet d’un grand vide. Le temps maussade ne contribue d’ailleurs pas à rehausser le moral.

J’ai fait quelques corrections à mon roman, je suis le montage des spots de la CCIMP et j’ai rédigé mon dernier texte pour l’émission qui sera diffusée samedi prochain sur France 3 Méditerranée. Hier soir, alors que je regardais d’un œil distrait le match Italie/Paraguay, j’ai eu envie de continuer la lettre que je n’écris “à personne“ et dont je vous ai déjà parlé. Cela se transforme en journal intime désormais. Les phrases ne sont pas longues et je ne soigne pas le style car je suis mon unique lecteur. Mettre la littérature de côté permet d’aller au fond des choses et c’est intéressant en tant qu’auteur. J’écris à quelqu’un que je ne connais pas, vous vous rendez compte ? Est-ce grave ? Y-a-t-il un médecin dans la salle ? Et pourtant, je suis sûr que j’ai raison d’écrire ces phrases que je pianote sur le clavier de mon ordinateur. Quelque chose me donne raison. Une intuition. Une forme de certitude irrationnelle et inexplicable.

C’est incroyable la frénésie d’écriture que la rédaction de cette “lettre“ me procure. Je n’ai pas le souvenir d’une telle envie. Est-ce le fait d’écrire en sachant qu’on ne sera pas lu qui me procure autant d’excitation ou bien est-ce de songer à la personne à qui cette lettre s’adresse ? Il doit y avoir des 2 et même un peu plus du 2 que du 1 car sinon, je l’aurais fait avant, non ?

Bon allez, je sens que je vous ai saoulé avec mes questions existentielles sur le thème “l’écriture est-elle plus libératrice que la parole ?“. Je vais me regarder un Columbo…