Salauds de chinois !

J’ai vécu une soirée difficile hier soir. J’étais devant mon écran de télévision comme 40 millions de français et soudain, alors que je regardais la série 24H, j’ai vu un Jack Bauer méconnaissable apparaître. Barbu, sale, blessé, on aurait dit le chanteur Antoine. Jack était libéré par les chinois après des années de captivité dans des conditions indignes d’un occidental. Les chinois… encore eux… je me suis levé d’un bond de mon canapé en croûte de porc et j’ai hurlé “mort aux chinois !“, ce qui a effrayé, semble-t-il, le livreur de “Mr Quang“ qui livrait ma femme au même moment en nems et bœuf aux champignons noirs. Après que le téméraire formosan ait pris la poudre d’escampette, ma chère et tendre est accourue furieuse dans le salon et m’a quémandé ce qui provoquait chez moi une telle ire, m’avertissant par la-même, que nous ne pourrions plus commander de plats asiatiques avant un long moment. Je l’affranchissais alors du terrible drame qui venait de survenir au plus héroïque représentant du monde libre. : Jack Bauer, notre héros national américain, avait été torturé par la vermine communiste. Qui plus est, asiatique. C’en était trop : le premier sang avait été versé et il me fallait prendre les armes. J’appelais Azzopardi à son domicile (une vieille bâtisse qu’il a entièrement fait refaire par les plus grands architectes européens. Après 5 ans de travaux, le bâtiment figure dans tous les magazines de déco et Karl Lagarfeld a même déclaré au magazine “Teston“ qu’il n’avait “jamais vu une maison aussi bien décoré, merde. Bordel, l’homme au regard de mangouste a vraiment un goût des belles choses. Chié, crotte.“) mais une accorte femelle à la voix de braise me signifiait qu’il était en garde à vue pour “acte de barbarie sur personne âgée“. Un tournage ayant mal tourné sans nul doute mais en attendant, je me retrouvais seul avec mon désespoir face aux noirs desseins des fielleux asiatiques. J’espère que le Crapaud Théâtreux sera libéré d’ici le prochain épisode car je ne pourrai pas lutter seul face au milliard de chinois qui n’attendent qu’une seule chose : fondre sur nous et nous faire frire dans de l’huile de vidange.