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J’en ai marre de cette étiquette que l’on me colle sur le dos et qui soutiendrait que je ne sais préparer QUE de la raclette lorsque j’invite du monde à dîner dans mon chez moi cosy et douillet. Il est vrai que, dès le changement d’horaire opéré, alors que les jours raccourcissent, que les premiers frimas se font ressentir et que les feuilles d’impôts éclosent dans nos boîtes aux lettres, je sors de son écrin mon appareil à raclette TEFAL pour une nouvelle saison de ce plat traditionnel savoyard. Je ne le range que lorsque les bourgeons sont en fleurs, que le pollen tournoie dans l’air tiède des premières journées annonçant le Printemps et que de nouvelles feuilles d’impôts germent dans ces mêmes boîtes aux lettres.
J’ai constaté avec effroi que l’image de “l’homme raclette » me collait à la peau (de pomme de terre) ce midi alors que j’avais organisé un déjeuner de travail avec mes amis François et Cyril et que notre ravissante cliente, Mickaëlla, nous accompagnait pour déguster de délicieux sushis industriels. Là, comme je répondais à la traditionnelle question du lundi “t’as fait quoi ce week-end ?“ je me suis entendu répliquer : « j’ai fait une raclette“.
Aux sourires en coin de mes amis, j’ai compris qu’une moquerie se tapissait dans l’ombre. C’est François qui fut le plus prompt à tirer et qui sortit sur le ton de la galéjade : “ah oui, ta fameuse raclette… Tu sais cuisiner autre chose ?“ Cela fit rire (bêtement) Cyril qui renchérit de plus belle : “à chaque fois que je vais manger chez lui, c’est raclette ou pâtes !“. L’imbécile a oublié de mentionner les crêpes et le riz que je cuisinais pourtant avec le soucis de remplir autant son ventre que son cœur… l’ingrat.
C’est alors que j’ai réalisé qu’ils avaient raison et que je ne cuisinais JAMAIS rien d’autre que de la raclette quand des invités me faisaient l’honneur de passer à ma table.
Même quand je n’ai pas de monde d’ailleurs… Mes enfants peuvent en témoigner : de novembre à mars, tous les mardis soirs, l’appareil à raclette rougeoie de tous ses watts sur la table et la charcuterie danse dans nos assiettes alors que les cornichons craquent sous nos dents et revigorent nos papilles.
Point de plats à préparer, de questions à se poser, de recettes à suivre, de barquettes à décongeler… une simple prise électrique, quelques tranches de fromages et de la charcuterie bon marché et hop ! Un plat de fête est improvisé !
Il faudrait juste que je varie un peu afin de cultiver cette image de “créatif“ acquise dans ma vie professionnelle, jusque derrière mes fourneaux (enfin, derrière mon appareil à raclette).
Je ne souhaite plus être catalogué comme “gros feignant qui ne veut pas cuisiner pour ses potes“ aussi, samedi prochain, j’ai décidé d’inviter des amis à dîner et de leur en mettre plein la vue : je leur ferai une fondue bourguignonne.

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