Cette semaine, j’ai fait de belles rencontres. Jeudi, je me suis levé aux aurores pour partir en TGV à Paris accompagnée de la jolie Manon, afin d’interviewer Franz Olivier Giesbert, directeur de la publication du Point, éditorialiste, écrivain, animateur télé etc. Personnage assez fascinant je dois dire et c’est bien là le problème : j’étais en admiration devant l’homme et j’ai été moins “inscisif“ que d’habitude. Cela me fait le coup à chaque fois que je suis devant un “grand“. Mettez-vous à ma place ! Vous débarquez à la direction du Point et vous dites à l’hôtesse qui est à l’accueil : “j’ai rendez-vous avec Monsieur Giesbert“. Elle vous répond : “un instant, je vous prie“ puis vous fait monter au 3e étage pour rencontrer le patron de cette institution.
Son assistante nous a accueillis dans un grand sourire. Femme charmante, elle m’a aidé à me sentir presque mieux. Elle nous a fait pénétrer dans son bureau qui ressemble à une librairie de quartier avec des livres PARTOUT. La pièce était envahie d’ouvrages en tout genre et j’avoue que ce décor capharnaumique était hallucinant. Puis il est arrivé. Simple, habillé d’un jean délavé, souriant (et charmeur, à la vue de Manon), il a pris place dans un fauteuil en cuir élimé qui devait avoir une longue histoire et après des essais de son, il a répondu sans fard, à toutes mes questions.
J’ai essayé d’être impertinent, brillant et intelligent mais le match était joué d’avance. J’ai été battu à plate couture par cet animal médiatique beaucoup trop fort pour moi. Il en reste que j’ai été heureux d’avoir eu la chance de discuter avec un des plus sémillants éditorialistes de France.
Après 40 minutes d’entretien, je l’ai chaleureusement remercié et il a pris congé aussi simplement que lorsqu’il est arrivé. Son assistante nous a offert un exemplaire du dernier magazine et nous avons repris le train pour Marseille en ayant l’impression d’être plus intelligents qu’à l’aller.
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