Le départ

lufthansa 500 g

Ça y est, je suis dans l’avion, je ne peux plus reculer et du reste, je n’en ai aucune envie. Je crois même que je suis heureux de retrouver “ma famille américaine“, leur petite maison en bois perdue dans le Rhode Island, plus petit état américain. Je vais retrouver leur intérieur pas toujours décoré avec goût mais que voulez-vous, les américains préfèrent le confort au style. Différence de culture sans doute. Quand j’arriverai chez eux vers 23h30 (5h30 du matin heure française), je sais que Joyce me proposera de grignoter quelque chose avant d’aller me coucher. Je prendrai peut-être un bol de Cheerios mais je ne sais pas dans quel état je serai. Parfois, on est tellement nerveux, excité, qu’on n’arrive pas à trouver le sommeil. C’est mon ami Ludovic Perez qui m’a emmené à l’aéroport. Je ne sais pas pourquoi il s’est proposé mais cela m’a fait drôlement plaisir. Au début, j’ai décliné son offre. Cela me rappelait trop la fois où il m’avait conduit à Marignane. C’était en avril dernier pour un voyage aussi “étrange“ que celui que j’accomplis aujourd’hui puisque j’allais au Bénin. Il m’avait apporté beaucoup pendant les 30 minutes de trajet. J’avais embarqué avec des paroles pleines de chaleur et d’espoir qui ne m’avaient pas quitté jusqu’à mon arrivée à Cotonou. Il était également là à mon retour. Le trajet pour rentrer chez moi avait été plus difficile mais il avait essayé de trouver des mots pour amortir le choc de mon retour et de ce que j’allais trouver : personne. C’est étrange qu’il ait choisi encore de m’accompagner pour CE trajet si spécial pour moi. C’est sans doute ce que l’on appelle l’amitié.

Je suis dans les airs à l’heure où vous lirez ceci. Direction Munich puis Newark, puis Providence. Arrivée prévue à 22h38 heure locale. C’est Kimberly, la fille d’Allan et Joyce qui va venir me chercher. Kim est mon premier amour. On avait 16 ans quand on s’est aimé la première fois et quelques années plus tard, on songeait même à se marier pour vivre en France ! Et oui… C’est Allan qui l’a convaincu de ne pas le faire. Pour lui, se marier avec un français comportait des risques : la différence de culture, le déracinement etc. Alors elle s’est mariée avec un autre, un américain, et j’étais même invité au mariage. Bizarre. Je lui en ai un peu voulu mais avec le recul, je pense qu’il avait raison. C’est déjà difficile de partager la vie d’une personne qui possède la même langue et la même culture alors une étrangère, qui plus est américaine… Enfin, tout cela est très loin : près de 25 ans ! Ça ne rajeunit pas, n’est-ce pas ? Kim est restée une amie dont je suis très proche. Je me suis séparé, elle a divorcé et nous avons beaucoup échangé depuis sur nos expériences communes. Nos points de vue sont toujours restés assez éloignés et je me dis que nous n’aurions plus beaucoup de vaisselle si nous étions passés à l’église ! Il va falloir que je l’aide à surmonter tout cela et j’aurai besoin de son aide également. C’est un peu comme une sœur désormais. On est triste car notre “daddy“ est malade.

Je vous laisse, le plateau repas de la Lufthansa arrive… beurk, de la choucroute…

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