Et maintenant, le théâtre d'entreprise…

img 0068Ça y est le mois de novembre est terminé et c’est pas un mal ! Que de boulot ! 3 émissions des “Snipers de l’Info“, 1 “Tranche de Vie“, 2 grosses animations de soirée, 1 spot de publicité (écrit et réalisé) ! Je reviens de Poitiers où avec mon compère Bruno Gallisa, nous avons animé une soirée pour “Vienne Initiative“, une émanation du Conseil Général de la Vienne, du Medef et de la CCI locale. La thématique était le parrainage d’entreprise et nous avons tenu la scène pendant près d’une et demi devant un peu plus de 100 personnes. Nous avons été accueilli comme des princes et la soirée s’est déroulée de manière excellente. J’ai distribué toutes les cartes de visite que j’avais sur moi aux personnes qui me les ont demandées ce qui augure de bonnes choses pour la suite. Le soir, j’ai offert à mon compagnon saltimbanque un repas que n’aurait pas renié Pantagruel (salade de homard, sauce aux truffes, grand Bourgogne et un fromage à l’ail, le Gaperron, que je recommande aux amateurs etc.). Tout s’est gâté ensuite. J’avais réservé une chambre à l’hôtel Ibis du centre ville afin de ne pas être trop éloigné de la gare le lendemain matin. Dire que j’ai vécu une nuit difficile serait un euphémisme. J’ai partagé ma chambre avec celle de Bruno afin de réduire les coûts au niveau de ce que mon budget famélique me permettait. Quelle erreur ! Bruno ne dort pas, il ronfle, il rugit. J’avais la désagréable impression de passer la nuit dans la salle des machines d’un ferry boat. A bord du “Bruno Gallisa“, j’ai voyagé… je suis passé par tous les stades de la déprime. Au cours de cette nuit qui semblait ne plus finir, j’ai traversé des océans de solitude et de désolation. Je n’en pouvais plus, j’étais exténué par la journée que j’avais passé dans les trains, les métros et sur scène et je le regardais, lui, les yeux clos (pas complètement car, à l’instar de Gilles Azzopardi, Bruno Gallisa souffre d’exophtalmie. A croire que cette difformité affecte particulièrement les comédiens…), la bouche ouverte avec un long filet de bave qui chutait jusqu’à l’oreiller. A un moment, je le confesse, j’ai songé à le tuer dans son sommeil. J’ai voulu plaquer un oreiller sur son visage endormi en attendant que son dernier souffle quitte ses poumons encombrés de glaires mais je ne l’ai pas fait. Trop fatigué. Plus de force. J’ai attendu en priant que le jour se lève puis j’ai entendu une voix éraillée qui s’adressait à moi : “t’es réveillé ?“. C’était Massey Ferguson qui sortait des limbes dans lesquelles il comatait depuis bientôt 10 longues heures. Je l’ai regardé d’un œil torve. Il ne savait pas qu’il avait échappé à une mort certaine cette nuit là. Si j’avais eu assez de force, il serait dans une morgue en attendant son autopsie. Nous sommes allés déjeuner dans la cafétéria complètement vide où une accorte jeune serveuse d’origine rostbeef nous a servi un frugal repas. Nous avons repris notre TGV direction Marseille avec un changement à Paris. J’ai essayé de dormir dans le train mais le bruit des wagons filant à près de 300 km/h me rappelait trop de mauvais souvenirs…

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