Ça y est, c’est la rentrée ! Cette fois, c’est la bonne ! Cela a beau faire 15 jours que Jean-Pierre Pernaut nous abreuve d’images montrant des écoliers effectuant la semaine de 4 jours ou bien encore, de reportages sur les accessoires à succès de la rentrée, on y était pas vraiment. Heureusement, à Marseille, on peut encore se croire en vacances grâce au soleil dardant et à nos plages chattoyantes qui accueillent nos serviettes jusqu’au mois d’octobre. Quel bonheur de se oindre le corps d’huile odoriférante et de humer le mélange de toutes les crèmes solaires de nos voisins dans une synthèse chimique grasse et parfumée. Confortablement installé sur son mètre carré, on lit un magazine, un journal ou bien on regarde son environnement immédiat. Les pieds calleux de sa voisine, le ventre bedonnant de l’homme assis sur sa petite chaise de plage ; les gouttes de sueur emprisonnées dans son pelage poivre et sel. Les enfants courent sur le gravier aménagé par la mairie (c’est moins cher que le sable) en soulevant des peletées de poussière et de mégots de cigarette mal enterrés. Au loin, un poste de radio crache un rap anti-social et tout autour, nous partageons l’intimité de nos voisins qui hurlent dans leurs téléphones portables. A chaque fois que l’un d’eux sonne, nous avons le droit de partager leurs goûts en matière de sonnerie : sonnerie imitant le rot, le pet, le cri d’une truie qu’on égorge, des mélodies reprenant les plus grands tubes de Michael Youn… Un régal pour les oreilles. A bien réfléchir, je suis assez content de reprendre le boulot, pas vous ?
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