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Hier soir, j’ai accepté l’invitation à dîner d’une jeune femme que je n’avais pas vu depuis fort longtemps. Je croyais la connaître et puis j’ai découvert une toute nouvelle personne qui m’a enchanté durant tout le temps qu’a duré notre dîner. Tellement enchanté que j’ai décidé de vous raconter son histoire peu commune. Elle inspirera peut-être quelques uns d’entre vous qui se retrouvent coincés dans leur vie, immobiles dans leurs sarcophages d’apathie.
L’histoire de Camille est une leçon d’audace et de courage pour nous tous. Agée de 32 ans, cette jolie brune est issue de la plus belle bourgeoisie marseillaise (comprenez : catéchisme, tailleur Chanel, foulard Hermès, chorale, Pèlerins Magazine, couverts en argent hérités de grand maman etc.), un rien coincée (comprenez : qui rougit quand on prononce le mot “couille“), qui a mené de hautes études destinées à l’amener tout droit dans le fauteuil de l’entreprise dirigée par papa… bref, vous voyez le tableau ? Un bon parti et une future mère de famille exemplaire.
Il y a deux années de cela, elle décide de tout lâcher après une déception amoureuse et part faire le tour du monde pour se ressourcer et sortir la tête de son quotidien morose. Une amie argentine l’invite à venir passer 3 mois dans son pays et Camille accepte aussitôt, excitée à l’idée de découvrir un nouveau continent. Passeport, visa, billet d’avion, pesos en poche, elle embarque direction Buenos Aires !
A l’arrivée, son amie ne se trouve pas à l’aéroport pour venir l’accueillir et ne répond plus sur son portable. Elle a changé d’avis sans prévenir son “amie“ française qui se retrouve à 8000 km de chez elle dans un pays qu’elle ne connait pas et dont elle ne parle pas la langue. Tout le monde serait alors rentré en France par le premier vol mais pas Camille. “J’y suis, j’y reste“ semble être sa devise.
Elle trouve un petit hôtel puis décide, après avoir évacué le choc de l’abandon, de traverser l’Argentine seule en autocar. Au cour de son périple, elle connaitra un accident de la circulation qui l’enverra dans un hôpital de campagne. Là, un français travaillant pour l’agence de voyage qui lui a vendu son billet de transport va la prendre sous son aile et ira même jusqu’à l’héberger dans sa famille après sa sortie d’hôpital.
Une fois parfaitement rétablie, le bon samaritain lui propose de l’emmener visiter la ferme qu’il vient d’acheter pour faire de l’élevage bovin. Coup de foudre pour la ferme : Camille décide de se lancer à son tour dans l’élevage et elle s’associe avec son bienfaiteur.
Elle possède aujourd’hui 100 têtes de bétail et projette d’en avoir 300 d’ici 2 ans. Et elle ne fait pas d’élevage derrière son ordinateur, hein ! Non, non, Camille a créé sa marque, s’est immatriculée au registre du commerce local comme agricultrice, marque elle-même au fer rouge ses bêtes, a appris à monter à cheval pour visiter ses terres de 450 hectares perdues dans la pampa argentine, sait faire fuir les serpents… Elle surveille les cours de la viande pour vendre au meilleur prix, plante des hectares de maïs bio pour fonctionner à terme en totale autarcie… bref, elle apprivoise sa nouvelle vie avec talent et intelligence.
Seule femme à posséder du bétail dans la région où elle est installée, elle est également la seule française du coin et elle a hérité des gauchos qu’elle emploie le surnom “La Gringa“.
Son histoire m’a bercé alors que nous buvions un excellent vin rouge (français) et je me suis dit que ce petit bout de femme avait bien du cran de s’être ainsi lâchée pour tout recommencer ailleurs.
Elle m’a avoué avec peine que beaucoup de ses amis la prenaient pour une folle et ne comprenaient pas sa démarche. J’ai tenté de la rassurer en lui expliquant que ce n’’était que de la jalousie de la part de personnes qui n’ont tout simplement pas le courage d’oser en faire autant.
Je ne connais personne d’autre que Camille pour donner autant de sens à la phrase d’Alfred de Musset : “Pour réussir dans le monde, retenez bien ces trois maximes : voir, c’est savoir ; vouloir, c’est pouvoir ; oser, c’est avoir.“
Merci Camille de m’avoir rappelé que tout demeure possible dans ce monde pour celui qui ose.

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Oui, c’est bien moi et je précise que ce n’est pas un montage photo. L’homme en maillot de bain dans le rayon droguerie d’un supermarché, c’est bel et bien moi. Vous pensez que je me suis accoutré de la sorte pour gagner un quelconque pari avec des amis ? Que je me suis dévêtu pendant que le magasin était fermé à la clientèle ? Non. C’est pour le compte de l’agence Artkom que j’ai accepté de tourner cette séquence, au milieu des badauds faisant leurs courses.
Comment vous expliquer ce que l’on ressent lorsque… “il faut y aller“ ? Se dévêtir et tourner la prise autant de fois qu’il le faut jusqu’à ce qu’elle soit bonne… De temps à autre, une personne s’engageait avec son Caddie® dans le rayonnage avant de rapidement rebrousser chemin croyant éviter ainsi un satire ou je ne sais quel exhibitionniste.
J’ai demandé à mon compère Cyril Chauvin d’immortaliser cette séquence car nous avons beaucoup ri de cette situation cocasse dans lequel je m’étais placé. Le directeur du magasin est venu perturber à un moment cette séquence car il n’avait pas lu le scénario avant de donner son accord et il était un peu affolé de me voir déambuler dans son magasin en tenue si légère. Certains clients lui auraient même rapporté d’une voix affolée que “Dominique Strauss Kahn est dans le magasin !“.
Ce tournage m’a fait prendre conscience (une nouvelle fois) que j’ai de la chance de faire un métier aussi “amusant“. Quand je regarde en arrière, je n’ai pas un seul regret. J’ai fait un tas de choses bien différentes dans lesquelles je me suis senti tout à fait compétent. Il y a 10 ans je dirigeais une importante agence de communication qui avait pignon sur rue, l’an dernier, j’étais rédacteur en chef d’un média qui comptait plus de 8000 lecteurs quotidiens et je préparais l’interview de Jean-Marie Le Pen ; il y a quelques mois, j’interviewais le patron d’Eurocopter devant 80 000 personnes et la semaine dernière, j’étais en maillot de bain dans un supermarché… Certains y verront la marque d’une lente chute vers le néant, d’une lugubre agonie professionnelle et pourtant, c’est de cette diversité que je tire ma créativité.
J’avoue avoir eu un peu de mal à un moment de ma vie à assumer ces différentes casquettes, persuadé d’avoir à faire un choix. Et puis, j’ai travaillé avec une excellente coach (Chantal Cecini) qui m’a copieusement enguirlandé en m’ordonnant de cesser de me poser toutes ces questions : “tu es aussi bon quand tu interviews un sénateur que lorsque tu fais le clown à la télévision en maillot de bain alors fonce et amuse-toi !“ (Note de l’auteur : je me mets souvent en maillot de bain en public et pour ceux qui auraient loupé ce que des millions de gens ont vu à la télévision, voici un rappel. Je précise que suite à ce reportage, le maire de Cucuron a formellement interdit aux producteurs que je remette les pieds dans sa ville et qu’il a boycotté le direct de l’émission de France 3).
Bref, grâce à Chantal, j’assume ce que je suis : un VRP multicartes aussi à l’aise avec un chef d’entreprise, un député ou un sénateur que devant la caméra ou sur une scène de théâtre. Et vous savez quoi ? C’est vivifiant !

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