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mozzarella

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Je suis la victime d’une société de consommation sans merci pour les hommes comme moi qui, privés de la compagnie d’une femme, sont obligés de faire leurs courses seuls, se retrouvant par la même, isolés face au génie marketing des trusts alimentaires.
Ainsi donc, alors que j’étais sorti faire une course dans le but d’acheter deux steacks hachés pour mes enfants, je me suis laissé aller à baguenauder dans le rayon des “bonnes affaires“. C’est généralement là que les plus faibles d’entre nous se font avoir à la façon de touristes allemands place Pigalle ou de voyageurs chinois dégustant une bouillabaisse à 14,90 € sur le Vieux Port.
Mon regard fut attiré par un bloc de Mozzarella d’une taille impressionnante et d’un poids non moins conséquent. J’avisais une étiquette orange rajoutée par dessus une autre indiquant une baisse de prix et une promotion “exceptionnelle“. Mon cerveau s’est mis en mode vibreur, les endorphines se sont répandues dans tout mon organisme et un sourire béat est venu s’accrocher sur mon visage : c’était l’affaire du siècle et je riais sous cape en pensant aux imbéciles qui poussaient nonchalamment leur Caddie ® en passant à côté d’elle !
Je me saisis (à deux mains) de mon bloc (parpaing) de Mozzarella pour me précipiter vers la caissière en priant le Ciel qu’elle ne découvre pas une quelconque erreur d’étiquetage en ma défaveur. Ouf ! Je passai la caisse dans la peau d’un espion américain franchissant la frontière est-allemande du Berlin des années 70.
Cette histoire date d’il y a 15 jours et le bloc (quéron) de Mozzarella est à peine entamé. Occupant une bonne partie de mon frigo (que j’ai du entièrement réaménager pour faire tenir mon fromage), je ne sais plus comment assaisonner les plats que je sers à mes enfants avec le fromage fermenté italien. J’ai pourtant tout essayé, suscitant même la curiosité de mon fils m’interpelant sur la présence au-dessus de son steack hâché d’une épaisse couche de Mozzarella fondue. J’en glisse dans les omelettes, je la coupe en dés pour faire “comme des Apéri Cubes“, j’en mange cru avec du sel et du poivre… Je n’en peux plus !
Ce soir, j’ai des amis qui viennent dîner chez moi et je compte bien sur leur présence pour liquider mon bloc (monolithe) de Mozzarella dont la date de péremption s’approche à grands coups de staphylocoques. Ils vont être surpris par mes nouvelles recettes dont ils croiront (naïfs qu’ils sont) qu’elles sortent des plus grands livres de cuisine.
Je ne sais pas pourquoi je me précipite ainsi sur des produits dont je n’ai pas besoin. Qui plus est, ce n’est pas la première fois que cela m’arrive. Je suis une victime consentante qui tend la corde à son bourreau en disant merci.
Je me souviens d’une fois où j’avais commandé sur Vente Privée (flairant la bonne affaire) une quantité astronomique de pâtes. J’étais en couple à l’époque mais c’est seul que je les ai mangées durant des mois puisque ma compagne de l’époque est partie quelque jours après que la livraison fut effectuée (par un semi-remorque).
Depuis cet événement, je théorise un concept qui énoncerait que “trop de pâtes tue l’amour“ et que cet aliment ne doit satisfaire que l’estomac d’un célibataire et en AUCUN cas, être consommé lorsque l’on est en ménage.
A bon entendeur, je vous salue. Je vais me couper des tranches (épaisses) de Mozzarella pour ma nouvelle recette que je servirai ce soir à mes convives : la salade de tomates/Mozzarella… sans tomates.

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