Il y a des moments où je me dis que la vie est vraiment belle, que l’espoir est toujours quelque part, ne demandant qu’à être découvert, telle une truffe posée sur un matelas d’humus, sous une couverture de feuilles d’automne. On ne la voit pas, on ne la sent pas encore mais elle est là, fantastique trésor des gastronomes, caché à l’abri des regards, tel un butin de pirate perdu dans une épaisse forêt. Elle se donnera au plus téméraire, au plus méritant, plus rarement au chanceux.
L’espoir est ainsi : on ne le voit pas toujours et on en vient parfois à se demander s’il existe vraiment, si ce n’est pas une chimère, une histoire que certains se racontent pour se rassurer et se donner le courage de continuer. L’espoir est blagueur, il aime jouer à cache à cache. Plus nos angoisses sont tenaces, plus nos doutes nous asphyxient et plus ses cachettes sont pointues, élaborées, reculées… plus l’espoir est difficile à débusquer. Mais quant on y arrive, quand on le tient enfin, quelle joie !
Je l’ai trouvé cette semaine, ce foutu espoir après qui je courrais depuis quelque temps. Il se terrait du côté de Hong-Kong, de Bagnols-sur-Cèze, de la Calanque du Port d’Alon avant de se faufiler en bas de chez moi. “Coquin de sort !“ comme dirait un personnage de Marcel Pagnol ; l’espoir se faisait globe trotteur et s’amusait à traverser les fuseaux horaires, à s’affranchir des distances et se grimer pour que je ne le trouve pas. (suite…)
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