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fabien colaud

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Hier, jour de mon anniversaire (merci à tous ceux qui y ont pensé. Merde aux autres), je me suis rendu chez le concessionnaire BMW Motorrad Station 7 qui n’est autre que le beau Fabien Colaud, afin qu’il me prête une moto pour quelques jours pendant lesquels j’ai des déplacements à effectuer. Sympa de sa part, non ?
Et pour l’occasion, il ne m’a pas lâché une moto sans âme, le genre de 2 roues que les garages prêtent habituellement à leurs clients comme véhicule de courtoisie. Non, Fabien fut grand seigneur et quand il m’a demandé ce que je souhaitais prendre comme motocyclette, je n’ai pas hésité une seconde et j’ai répondu du tac-o-tac, la voix étranglée par l’émotion : la K1300R !
La BMW K1300R est le deuxième roadster le plus puissant de toute la production moto. Véritable monstre mécanique sur pneumatiques, j’avais énormément d’appréhension à son guidon au moment de quitter la concession BM sous le regard inquiet des mécanos de la marque allemande. J’étais assis sur 240 kilos de mécanique de précision d’une valeur de plus de 15 000 € et je n’en menais pas large… Et puis, les kilomètres défilant, je me suis fait de plus en plus à sa conduite aérienne et j’ai commencé à me détendre, retrouvant des sensations de motards confisquées depuis 2 ans par mon dernier voleur.
J’ai rapidement compris que je ne faisais qu’un avec la machine lorsque je me suis surpris à toiser les automobilistes, les motards et les piétons d’un air supérieur. Je leur lançais des regards qui semblaient signifier “et les gars ? Vous avez vu l’engin ? Hein ? Vous aimeriez bien pouvoir en avoir une comme ça, hein ? Je suis beau sur ma moto, non ? Ça vous fait même un peu chier que je sois aussi beau, HEIN !!!???“ Pire ! Je me suis trouvé au feu rouge à côté d’une personne qui conduisait le même vieux scooter que moi et alors là… Je ne sais pas ce qu’il m’a pris… Un psychologue expliquera peut-être que j’ai voulu nier la réalité, oublier d’où je venais et  refouler l’idée que le pur sang de métal et de feu sur lequel j’étais assis n’était en rien ma propriété mais je me suis mis à haïr ce “moi“ qui se trouvait sur la pétrolette jouxtant mon bijou technologique. Dès que le feu se para d’une belle couleur émeraude, je fis bondir mon bolide, riant sous mon casque en imaginant ce con juché sur son Piaggio pourri (le mien…) qui en était encore à s’extirper du point mort.
Depuis 24 heures, je cherche mille prétextes pour monter dessus. Cet après-midi je suis allé chez une couturière qui se trouve à 50 mètres de chez moi… mais j’ai fait un grand détour, moi qui d’ordinaire ne me gêne pas pour emprunter un sens interdit ou rouler sur les trottoirs. Je suis allé faire le plein à l’Estaque, rendu visite à des amis et me suis pointé dans une agence de pub avec qui j’avais un rendez-vous téléphonique sous le fallacieux prétexte que “c’est quand même mieux de se parler face à face, non ?“. Manque de pot, mon interlocuteur était à Paris… d’où le rendez-vous téléphonique d’ailleurs.
Pas grave, je suis parti en souriant, expliquant que ce n’était pas dramatique et que cela ne m’avait posé aucun problème de faire 30 bornes pour rien.
Il faut absolument que je la rende en parfait état si je veux pouvoir redemander à Fabien de m’en prêter une pour aller en Corse au mois d’Août avec mon fiston.
Cette expérience motorisée m’aura appris une chose : dorénavant, je sais à quoi penseront les motards qui se tiendront à côté de moi et de mon Piaggio aux feux rouges…

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