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amende

Je ne suis pas rancunier avec Maître Sartre car j’ai appris hier que nous avions perdu notre procès contre le ministère public.
J’ai franchi une ligne blanche au mois d’octobre et je contestais cette décision. Malgré une brillante plaidoirie, nous avons été débouté et je suis DEGOUTE !! La juge a, a priori, oublié les arguments développés par mon avocat lors de sa plaidoirie et lorsque celui-ci s’étonna du rendu de la juge auprès d’elle vendredi dernier, celle-ci lui a répondu… “ah oui, c’est vrai, j’avais oublié…“
Du coup, on fait appel. Rendez-vous en mai 2015 !
Il reste que j’ai beaucoup d’affection pour cet avocat que je vous invite à découvrir ici :

gendarme en patrouille
Hier matin, j’ai passé ma matinée au tribunal d’instance d’Aubagne pour contester le PV dressé par 2 femmes appartenant à la Police Nationale au mois de septembre dernier. Je vous avais conté ici cette mésaventure et les interrogations qu’elles avaient soulevées chez moi. On me verbalisait, moi, alors que Marseille s’enfonce chaque jour un peu plus dans la criminalité, les règlements de compte et les trafics en tout genre (auquel j’ai contribué en “offrant“ 8 motos et scooters à des trafiquants sans scrupules). On me piégeait à un endroit sans danger aucun où les voitures coupent fréquemment un bout de ligne blanche pour pouvoir acheter leur pain à la boulangerie. Il est comique de penser que dans le même temps, si vous cherchez de la drogue, il vous suffit de vous rendre dans les nombreux drive-in qui pullulent dans les différentes cités de la ville où là, sans descendre de votre véhicule, un charmant jeune homme à capuche prendra votre commande, vous proposera la promotion du mois avant d’encaisser votre argent liquide et vous servir prestement en ne manquant pas de vous saluer d’un “bonne soirée, à bientôt !“. On peut dealer et être poli. Point de contrôle à ces endroits je vous le garantis, et mes deux tourmenteuses n’ont pas du y patrouiller souvent !
Or donc, alors que Marseille flambe, les renforts de Manuel Valls sont arrivés… et déployés à Aubagne, à l’entrée d’une zone d’entreprises. Là où on ne risque pas de coups de cutter ni d’insultes quand on y effectue sa ronde. Bref, le piège était tendu pour attraper dans ses filets, tous les automobilistes qui couperaient une ligne blanche afin de s’arrêter dans une boulangerie. En théorie, il faut faire 500 mètres pour faire demi tour à un rond point et revenir sur ses pas afin de pouvoir déguster son pain au chocolat en tout légalité. Chocolat, c’est moi qui l’ai été ce matin là puisque les 2 teignes n’ont rien voulu savoir et m’ont verbalisé sans vergogne. Amende plus… 4 points en moins ! Cela faisait cher le pain au chocolat et heureusement pour moi, les 2 représentantes des forces de l’ordre devaient être assises au fond de la classe pendant leur scolarité car elles n’ont pas rempli correctement le PV ni le rapport (truffé de fautes d’orthographe) qu’elles ont adressé au procureur. Je l’ai lu en pensant qu’il s’agissait d’un devoir d’école effectué par un élève dyslexique. Quand je pense que je punis mon fils pour moins que ça et que notre sécurité est entre les mains d’assassins de la langue française… j’en frissonne d’effroi.
Je me suis donc rendu avec un avocat spécialisé sur les questions de Code de la Route, Maitre François Sartre, auteur d’un livre sur l’escroquerie que représente la politique répressive vis-à-vis des automobilistes, vaches à lait de gouvernements successifs qui ne savent plus comment collecter des impôts supplémentaires pour calmer leur détresse budgétaire. La présidente l’a accueilli d’un “ah… Maître Sartre, vous allez encore me casser les pieds, je le sens !“. Ce qu’il fit avec finesse et intelligence. A la barre des “prévenus“, je l’ai regardé plaider ma cause avec un réel talent. Requérant la nullité de la procédure, il s’est lancé dans une remarquable plaidoirie sur le fondement du droit. J’avais l’impression de voir un professeur s’adressant à ses élèves… A la fin de sa plaidoirie, la présidente lui a dit “j’aime bien finalement quand vous plaidez, Maître, car j’apprends des trucs“
Le procureur de la république était aussi à l’aise qu’un type qui perd son slip de bain après un plongeon dans une piscine municipale bondée. Il donnait l’impression d’être à poil (ce qui était le cas si on considère les preuves qu’il avait en sa possession) et il a bredouillé un réquisitoire brouillon, tournant et retournant les pages de son PV pour y chercher une raison de me faire condamner. Mais à part des fautes d’orthographe du niveau d’un élève de CM1, il ne trouva rien et demanda honteusement, d’un mince filet de voix 200 € d’amende + le retrait de points. Mon avocat réclama la relaxe pure et simple.
Jugement mis en délibéré au 16 mai. Je ne sais pas si je gagnerai mon procès mais je suis heureux d’avoir fait la connaissance de ce brillant petit homme de loi qui a fait condamner l’état de multiples fois et même fait modifier dans plusieurs endroits de France la signalisation routière ! Du coup, vous savez quoi ? Je l’ai invité à mon émission et je vous le présenterai tantôt.

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Vous connaissez la dernière ? La police a décidé de ne pas me lâcher et de me suivre de près comme si j’étais le Ben Laden de l’asphalte, le Bachar El Assad de la route. On dirait que la corporation de ceux qui s’habillent en bleu marine, a décidé que Jeff Carias était dangereux et qu’il fallait le mettre hors d’état de nuire.
Lundi, contrôle d’identité devant la Préfecture de Police (on ne peut pas dire qu’ils prenaient des risques ! Bientôt, ils n’arrêteront plus que les personnes pénétrant dans un commissariat !) et jeudi, je me fis arrêter par 2 policiers Cours Estienne d’Orves (le quartier des avocats, à côté du Palais de Justice… là-encore, une belle preuve de leur détermination à coffrer les vrais criminels qui pullulent dans notre cité) qui ont entrepris de contrôler le niveau sonore de ma nouvelle moto BMW K1300R que me prête gracieusement Station 7. Oui, vous avez bien lu : Marseille capitale de la drogue, du travail clandestin, du caillassage de pompiers, du trafic d’armes de guerre, du braquage et de l’arrachage de collier (qui sera bientôt une option au baccalauréat) mais la police contrôle le niveau sonore des motards roulant en BMW… C’est un peu comme si durant la Seconde Guerre Mondiale, les alliés avaient débarqué en Normandie pour stopper le marché noir.
On se demande vraiment si ces forces de l’ordre n’auraient pas mieux à faire et s’il n’y aurait pas de missions plus urgentes à leur donner que de faire chier le monde. Bonne nouvelle, je m’en suis sorti sans garde à vue, ni perte de points et j’ai pu poursuivre mon chemin sans encombre jusque chez moi.
Cette fois, c’est sûr : les renforts policiers sont là. Pas au bon endroit mais ils sont là. Prochaine étape, leur acheter une carte de Marseille ou un GPS.

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Comme tous les marseillais, j’ai accueilli avec une joie indicible les renforts policiers annoncés par notre fougueux ministre de l’intérieur, Manuel Valls. Las, je n’avais pas compris que ces renforts n’étaient pas destinés à mettre sous les verrous les arracheurs de colliers, les braqueurs de bijouteries, les multiples voleurs de mes 7 motos ou sécuriser d’une manière générale les rues malfamées de la cité phocéenne… malheureusement non.
Ces renforts sont arrivés pour me verbaliser, moi, le voyou du macadam, le terroriste du code de la route. Je possède une voiture depuis moins d’une semaine et mon permis à points a déjà été amputé de 3 de ses unités par 2 gardiennes de la paix dont le zèle n’a eu d’égal que leur disgrâce physique (pour l’une d’entre elle tout du moins). A 8 heures du matin, ce lundi, elles ont verbalisé le dangereux profanateur de ligne blanche que je suis. En effet, pris dans un bouchon en centre ville d’Aubagne, je me suis arrêté dans une boulangerie en franchissant pour ce faire une ligne couleur farine. Mon crime est là, dans toute son horreur.
Je fus bien surpris de voir le Peugeot Partner de la police nationale se détourner de son chemin pour se ranger à côté de mon véhicule afin de me chapitrer quant au grave délit que je venais de commettre. Deux femmes, l’une sans âge, les cheveux d’une blondeur suspecte, l’autre brune, plutôt jeune et jolie m’expliquèrent que je venais de franchir une ligne blanche et que cela relevait d’une contravention de classe 4 selon l’article R 412-19 du code de la route.
Ces deux chevaliers de l’ordre étaient bel et bien décidés à rendre Marseille plus sûre en verbalisant le nuisible que j’étais. Je n’en revenais pas d’apprendre que cela allait me coûter 90 € et 3 points pour avoir voulu déguster un pain au chocolat. Je leur ai fait la réflexion qu’il y avait peut-être mieux à faire que de m’arrêter, moi, petit journaliste sans histoire qui paierai docilement l’amende que lui réclamait la République, mais mes arguments se heurtèrent au mur de leur mutisme administratif.
Rappelons qu’il y a, à Marseille, 29 agressions par jour. 29 ! Que le taux d’atteintes à l’intégrité physique y est deux plus fois élevé qu’à Lyon et 30% plus important qu’à Paris  et que les vols à mains armées (avec armes à feu et même de guerre) sont deux fois plus élevés par chez nous que dans ces mêmes villes. Nous occupons également la première place pour ce qui est des cambriolages et des vols à la roulotte mais… je constate régulièrement que les policiers nationaux se trouvent installés confortablement sur la place Castellane ou bien sur le Vieux Port afin d’arrêter les conducteurs téléphonant au volant ou bien roulant à 55 km/h au lieu des 50 légaux…
J’ai expliqué aux Starky & Hutch provençaux qui étaient occupés à remplir le procès verbal de l’infraction, que le dernier voleur de ma moto avait été arrêté (grâce à moi puisque j’avais fait installer une balise Traqueur sur mon deux-roues) mais que ma plainte n’avait jamais été transmise au parquet. Mon chapardeur, après 24 heures de garde à vue, a été relâché. Avec tous ses points sur son permis et 90 € dans son portefeuille.
Vous savez ce que m’a répondu la jolie brune qui paraissait moins conne que sa compère ? “Je sais, c’est dégueulasse“.

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