La peur gâche tout

ThinkstockPhotos 122284588
Bienheureux ceux qui ne connaissent pas la peur. La peur est une émotion destructrice qui peut vous gâcher la vie ou vous la compliquer terriblement à tout le moins.
On peut avoir peur d’un tas de choses : du vide (adieu l’escalade ou les balades sur la grande roue), de perdre son emploi (adieu l’audace), peur du lendemain (adieu la prise de risque), peur de l’engagement (adieu l’amour)… A bien y réfléchir, on a toujours quelque chose à perdre à avoir peur. C’est une sorte de troc, une espèce d’assurance vie : il ne m’arrive rien d’extraordinaire mais en contre partie, je ne me fais pas mal. Honnête comme contrat, non ?
J’ai longtemps accepté ce deal. Pas vraiment concernant mon travail (Dieu sait que j’ai pris des risques !) mais pour l’amour et la grande roue, j’avoue que j’ai souvent préféré passer mon tour.
On est tellement bien à l’abri de tous ces effroyables dangers ! Pourquoi jouer à se faire peur ? Pourquoi oser ? Tenter l’aventure alors qu’on est si bien sur un banc à observer les autres, à rêver d’un destin de capitaine au long cours alors que l’on est bâti pour traverser le Vieux Port en Ferry Boat ? Et puis un jour, le Ferry Boat met la barre à gauche toute et décide de gagner la mer.
On choisit de sauter du pont en espérant que l’élastique qui nous y relie tiendra le coup, qu’il sera suffisamment costaud pour nous retenir de nous écraser sur les pointus rochers en contrebas. C’est un moment délicieux que celui où on se dit “allez, j’en ai marre, j’y vais ! Je sens que c’est le moment, que c’est la bonne !“ On glisse alors vers le sol à une vitesse vertigineuse, on sent le vent tenter de freiner la chute mais que peut le vent face à la gravité ?
Parfois l’élastique ne tient pas mais on se surprend à s’en sortir quand même. Avec des égratignures, des ecchymoses, et quelques fractures mais… en vie. Alors, en sortant de l’hôpital sur des béquilles, une ordonnance pour 145 séances de rééducation dans la poche, on se pose la question : le jeu en valait-il la chandelle ? Et si c’était à refaire ?
Et bizarrement, la réponse est oui. La sensation de bien être ressentie durant la descente était une telle expérience que l’on se convainc que cela vaut tous les bobos du monde.
Je plains ceux qui restent barricadés derrière leurs peurs, se croyant protégés de leur passé et de leurs angoisses. Là, retirés du monde, recroquevillés dans leur bunker d’effroi, ils passent bien souvent à côté de leur vie et parfois même de leur destin en accusant la terre entière d’être responsable de leur sort, en la blâmant de ne pas les comprendre.
Jules Renard disait que “la peur est une brume de sensations“. Je préfère aux brumes de sensations, les torrents d’émotions.

9 Responses
  1. philippe

    tous vos posts se contredisent les uns apres les autres!!!! « aimer » c’est quoi 15 jours pour vous!

Archives

Donec ut risus sit adipiscing commodo consectetur id dictum felis mattis lectus

En continuant à utiliser le site, vous acceptez l’utilisation des cookies. Plus d’informations

Les paramètres des cookies sur ce site sont définis sur « accepter les cookies » pour vous offrir la meilleure expérience de navigation possible. Si vous continuez à utiliser ce site sans changer vos paramètres de cookies ou si vous cliquez sur "Accepter" ci-dessous, vous consentez à cela.

Fermer