J'aime mon four

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J’ai acheté un nouveau four. Pas n’importe quel four, la Roll’s Royce du four ou plutôt une Mercedes eu égard à son lieu de fabrication : un Mièle. Une folie. On dit que le miel est plein de vertus ; pour le coup, il a eu surtout pour vertu de vider mon portefeuille.
150 programmes de cuissons automatisées, des touches sensitives qu’on effleure pour allumer un panneau lumineux semblable au cockpit d’un Airbus A380, une thermo-sonde connectée directement au four par une prise jack, un aluminium brossé du plus bel effet et j’en passe. J’ai fait l’acquisition de ce four car l’autre déclenchait les détecteurs de fumée dès que je le mettais en marche. J’en avais assez de recevoir toute une garnison de marins-pompiers à la maison (étant depuis toujours rigoureusement hétérosexuel) sitôt que je faisais cuire un poulet ou un rôti de veau alors je me suis promis de me gâter si je terminais bien l’année. Ce que j’ai fait.
Le prix de ce four est indécent et il va faire pencher dangereusement la balance du commerce extérieur français dans le négatif mais je ne me suis pas résolu à acheter un Arthur Martin.
Le problème (de taille) est que je ne sais pas trop quoi cuisiner dedans… La notice et le livret de recettes livrés avec sont bien trop épais pour que je m’y risque alors je reste dans le classique : rôti, poulet, pommes de terre grenaille surgelées, pommes dauphine surgelées, pommes de terre rissolées, pommes de terre façon “potatoes“, frites surgelées et pour changer un peu, galettes de pommes de terre surgelées. La filière patatovine n’a pas de soucis à se faire : j’écoule les stocks.
Je n’ai rien à faire qu’à enfourner mes aliments (très souvent des pommes de terre surgelées, donc) dans mon écrin calorifuge, y planter la thermo-sonde et Mièle fait le reste. Il me précise même à quelle heure je pourrai passer à table en fonction de la cuisson de la viande que je lui ai demandée (pour les pommes de terre, point besoin de la thermo-sonde, un simple chronomètre suffit).
Au hasard des touches sur lesquelles j’appuie avec délice, je découvre des programme de plats qui me font doucement rêver… Gâteau au citron meringuée, clafoutis, kouglof, canard laqué, rôti Orloff… il y a même un mystérieux programme Shabat et depuis que je l’ai découvert, j’hésite à me convertir au judaïsme afin de profiter au maximum de toutes les fonctionnalités de ce four.
Bref, j’ai encore acheté une clinique pour soigner une coupure au doigt mais je n’arrive pas à résister à l’excellence, au nec plus ultra, à la démesure. Je me suis promis ce week-end de “fabriquer“ de mes mains, un vrai plat, une vraie recette qui est indiquée dans mon livre. Les marins pompiers se tiennent prêts.

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