Vacances en Egypte : c'est possible

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Mon voyage dans la marmite égyptienne se déroule sous les meilleurs auspices et je dois dire que pas une seule seconde, un sentiment d’insécurité n’est venu perturber une villégiature aussi agréable que méritée.
Les égyptiens que nous rencontrons et avec qui nous discutons sont très inquiets de la vision que nous, occidentaux, avons de leur pays et ils abordent sans complexe ni gêne les troubles qui affectent leur nation en prenant bien soin de nous rassurer en expliquant que seule la région du Caire est véritablement touchée par cette crise politique.
Passionné par ces questions et par l’actualité d’une manière générale, je pousse à chaque fois l’entretien un peu plus loin et je réalise qu’il est très intéressant d’être “sur le terrain“ d’un pays qui fait l’ouverture des journaux télévisés afin de mieux comprendre ce qui s’y déroule. Je me prends à envier les “grands reporters“ qui courent le monde afin de le décrypter et de mieux comprendre les événements qui s’y passent. Quelle chance ils ont d’être aux premières loges, sans filtre déformant.
Tous les égyptiens avec qui j’ai pu échanger avaient voté pour le parti des “Frères Musulmans“ lors des dernières élections organisées après la chute d’Hosni Moubarak. Tous ont très vite été terriblement déçus par les dérives commises par le parti de Mohamed Morsi et ils soutiennent tous dans leur ensemble la deuxième révolution. Ils expliquent que seule une poignée de fanatiques continue la lutte au Caire pour le rétablissement d’un état islamique mais qu’ils n’ont aucune chance d’y arriver car le peuple (soutenu par l’armée) est contre eux.
On les sent profondément touchés par la situation mais ils affirment que le pays n’est absolument pas coupé en 2 (comme l’affirment les médias français) mais que les 3/4 des égyptiens sont tous aujourd’hui derrière le général al-Sissi de l’armée égyptienne qui s’est installé (momentanément, espérons-le) sur le devant de la scène en débarquant Morsi.
Nous sommes allés en Israël mardi dernier et ce voyage fut… comment dire… il a remué un tas de choses. C’est fou comme ces territoires parlent à nos âmes et s’immiscent en nous pour nous délivrer certaines vérités. Jérusalem a quelque chose de magique en elle. Ces quelques kilomètres carrés concentrent 3 des plus importantes religions monothéistes au monde et les populations qui y cohabitent ne le font pas toujours sans heurts. Ce qui est fou, c’est d’apprendre qu’à l’intérieur même d’une religion, les conflits existent comme si cette terre sainte attisait les revendications et les jalousies. Pensez donc qu’il y a parfois des bagarres dans l’Eglise de la Nativité entre prêtres coptes, prêtres de l’église arménienne et curés catholiques ! Ils ont été obligés de se mettre d’accord autour d’une table pour se répartir différents horaires pour les messes et les différents endroits “sacrés“ de cette église afin de ne pas se croiser… A toi la mangeoire où Jésus de Nazareth a été déposé, à nous le lieu où Marie a accouché. Et moi ? Toi, tu auras la stèle de pierre où son corps a été étendu après sa crucifixion, ok ? Deal ? Signez les 3 formulaires et vous en gardez un pour vous.
Et je ne vous parle pas des conflits entre sunnites, chiites, wahhabites etc. dans la religion musulmane ou bien encore des différences de vue entre juifs orthodoxes, ultra-orthodoxes et simples croyants. Là aussi, quelques pains sont parfois échangés et ceux-là ne sont pas bénis. Gare à celui qui ne respecte pas shabbat ! Si Tel-Aviv a réussi à se dégager de la pression exercée par les religieux, il n’en est pas de même pour Jérusalem où il est très difficile de trouver un restaurant ouvert pendant shabbat et où boire une bière dans la rue tient du crime ouvrant droit à lapidation.
Nous avons prié devant le mur des lamentations et glissé nos prières écrites sur de petits bouts de papiers entre les pierres blanches qui accueillent chaque jour des milliers de fidèles de toutes religions (exceptée musulmane). J’ai demandé à mon fils ce qu’il y avait inscrit et après avoir parlementé avec lui pour obtenir une réponse qu’il ne voulait pas me livrer, il m’a tout avoué : “gagner au Loto !“ brailla-t-il de sa jolie voix éraillée. J’ai éclaté de rire et je lui ai expliqué qu’il aurait pu être plus spirituel dans sa prière en demandant quelque chose de plus “grand“ mais il choisit de poursuivre son blasphème “oui, mais j’ai demandé beaucoup d’argent ! 2000 € !!!“ J’ai éclaté à nouveau de rire et nous verrons bien en rentrant à Marseille si nos vœux ont été exaucés. Il faudra juste que je pense à valider une grille de la Française des Jeux. Aide-toi et le Ciel t’aidera, n’est-il pas vrai ?

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