Ma fille m’a touché avant hier (elle me touche souvent par sa sensibilité et sa douceur) en me posant une question qui m’a désarçonné du cheval de certitudes sur lequel je galope en sautant les haies de la vie avec l’assurance des champions hippiques.
Alors que je l’avais au téléphone pour prendre de ses nouvelles, elle m’a dit d’une voix timide et cassée : “il faut que je te parle d’un truc papa…“ J’attendais patiemment la suite, le cœur battant et voilà qu’elle m’explique que la veille, à la soirée du camping où elle passe ses vacances en compagnie de son petit frère et sa maman, un garçon est venu l’inviter à danser. “Je lui ai dit non et il a insisté. Tu es certaine que tu veux pas danser ? il m’a redemandé. Alors j’ai fait un sourire mais je lui ai dit, oui, oui, je suis sûre.“ J’avais envie de la féliciter pour avoir résisté aux assauts de ce jeune garçon qui avait été tenté de la saisir par la taille afin de l’emmener dans un tourbillon de musique endiablée où sa raison aurait été certainement mise à mal.
Mais le plus touchant est lorsqu’elle a ajouté : “j’avais de la peine pour lui, papa. Je me suis trouvée pas très gentille d’avoir refusé. Il avait l’air triste“. Alors je lui ai expliqué que la vie était bâtie de la sorte : le garçon propose et la fille dispose. C’est une règle immuable que tout le monde connait depuis la nuit des temps et qu’il n’y avait donc pas de malaise à avoir (je ne lui ai volontairement pas parlé de ces pays où le garçon impose et la fille ferme sa gueule, afin de ne pas l’effrayer).
Afin de la déculpabiliser totalement, je lui ai parlé de mes nombreux échecs en la matière (pas tous, sinon j’aurais bouffé mon forfait). La conversation dura un peu et je réussis à la faire sourire mais avant de raccrocher, je lui rappelai une chose capitale : elle mérite ce qu’il y a de mieux et elle ne doit jamais céder à la facilité.
Je lui confiais alors les efforts qu’il m’avait fallu fournir pour conquérir sa maman et je lui rappelais la persévérance qui fut la mienne pour envouter la jeune femme qui avait partagé notre vie par la suite. Je lui révélais toutes les “épreuves“ qu’il m’avait fallu passer pour décrocher le droit de vivre à leur côté en lui faisant comprendre qu’à son tour, il faudrait qu’elle en use pour faire le tri entre les garçons mal intentionnés et ceux qui sont sincères et prêts à patienter pour conquérir le cœur de celle qui fait battre le leur.
Je suis heureux et fier qu’elle ait pu être l’involontaire témoin de la volonté et de l’acharnement qui furent les miens pour tenter de reconquérir il y a quelques années l’amour de celle que j’avais perdu. Je lui ai expliqué qu’il fallait qu’elle s’en inspire et qu’elle soit exigeante en plaçant la barre très, très haute.
J’ai conclu notre conversation si intime en lui expliquant qu’elle aura encore de nombreux “non“ à donner pour que le “oui“ qu’elle acceptera d’offrir ait la préciosité d’un cadeau unique.
si l’intention d’un garçon qui invite une fille à danser était un oui pour la vie, ça se saurait 🙂
Il faut savoir saisir ces petits moments que nous offre la vie pour faire passer des messages à ses enfants. C’est ce que j’ai fait en lui faisant part de mon expérience et en la mettant sur le chemin que j’estime être le bon pour elle. Après, je ne suis pas Marcel Ruffo ni Françoise Dolto et je ne prétends donner de leçons à personne… sauf ma fille.
vous avez raison mais il faut apprendre aux filles à se méfier des intentions des garçons.
en tant que garçon on est bien placé pour le savoir 🙂
C’était tout l’enjeu de notre discussion… Il faut qu’elle place la barre très haut sinon elle deviendra une Poupinette.
Sage precaution de mettre en garde ta fille,de lui dire de mettre la barre tres haut,qu’elle mérite le meilleur,mais les baratinneurs et les beaux parleurs sont redoutables quand une fille tombe amoureuse elle devient aveugle et sourde et t’as beau etre son » papounnet cheri » elle n’ecoute plus rien.c’est toi le méchant. Bon courage ! (on est tous passé par là).
Claro que sì!. Bien dit Haight Harvey…
Les amours adolescentes, amour au pluriel c’est féminin.
La forme masculine est également attestée.
Pas dans ce cas me semble-t-il
http://ameliorersonfrancais.com/grammaire/genres/amour-delice-orgue/
Si et elle tend même à supplanter la forme irrégulière.
Bonjour Monsieur Carias, vous avez très bien fait de lui faire prendre conscience de la difficulté de la relation amoureuse, de sa complexité….car il y a des silences et des NON qui véhiculent plus de peurs de ce qu’elles engendrent et qui ne sont pas un simple refus.
Pour l’autre en face, le NON est tranchant ,décisif, mais en fait la réalité est tout autre…
Belle leçon a apprendre et pas seulement pour Mlle Carias….
les peurs sont le principal obstacle aux amours vieillissantes
Bien dit.
y ma larguer mon mek
il a di ke gt tro kon
ke j aimerez jamais persone
il a tt pri
il restes plus rien koi
je lui est dis de revenir il as dis risk pas
et bien , cette poupinette….. ca tue l’errance affective quand on ne sait pas aimer
en tout cas tu ne sais pas les garder 😉
ta 1 fan c 1 fou
il es ds les bisounourse le mek
Il m’est déjà sympathique.
jeff le bisounours est un etre rose , nounours de son etat
Raison de plus pour faire sa connaissance.
c vrai ….. les gens conventionnels sont ennuyeyx 😉