Raid moto au Sénégal : jour 2

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Après une profonde nuit de sommeil, je me suis fait réveiller par des oiseaux qui ont élu domicile dans l’immense bougainvillier qui pousse devant la porte de ma chambre.
Je meurs de faim et je me délecte des tartines de pain et de confiture que Marco a disposées sur la table extérieure. Nous petits déjeunons tous les 2 et j’écoute avec attention le programme de la journée. Je ne comprends rien aux noms de villages qu’il me cite et il me faut une carte pour comprendre que nous allons rouler pas loin de 200 bornes aujourd’hui.
J’appréhende un peu de monter sur ces motos enduro et de rouler sur un sol que je ne connais pas mais il est un peu tard pour reculer, non ?
Au moment d’enfiler mes bottines de moto, la semelle droite semble s’être décollée de l’intérieur : impossible d’y enfoncer mon pied. Je le ressors, regarde à l’intérieur de ma chaussure mais l’extrémité de la semelle semble bien en place. Je ré-enfonce mon pied, bien décidé à aplanir cette foutue semelle qui choisit un bien mauvais moment pour se rebeller. Impossible : c’est maintenant l’extrémité au niveau des doigts de pied qui semble s’être plissée. Je commence à m’agacer et je plonge une main rageuse dans ma chaussure pour régler une fois pour toute ce petit problème. C’est alors que mes doigts entrent en contact avec quelque chose de mou et de gluant dont je me saisis prestement pour le ressortir de ma chaussure : un crapaud apparaît alors au bout de mes doigts ! Une horreur de batracien s’est glissée dans ma chaussure pour y siéger ! Je le laisse retomber au sol en hurlant un vibrant “oh putain !“ et je pousse du pied l’animal vers la sortie. Quelle résistance quand je repense au mal que j’ai du lui faire subir en tentant d’aplanir cette pauvre semelle !
Après cet épisode pittoresque, nous sommes partis sur nos motos, Marco et moi, à l’assaut de la brousse africaine : nous n’avons emprunté AUCUNE route ni roulé sur un quelconque bitume durant toute la journée. Nous dirigeant avec un GPS spécial qui est en fait une boussole électronique, nous avons parcouru des paysages incroyables qu’aucun véhicule ne traverse jamais. Sable, terre battue, chèvres, ânes, zébus, baobab, fromagers ont été les seuls témoins de notre passage dans ce paysage de carte postale. Certains arbres sont incroyablement beaux et c’est à l’ombre de l’un d’eux, que nous avons pique niqué d’une salade de tomates, basilic et de thon, dans un silence absolu. Pas un bruit ne régnait si ce n’est celui du vent qui agitait les feuilles du fromager sous lequel nous avions élu un domicile temporaire.
Une fois rentré le soir, je suis allé courir pour me détendre de toute cette concentration qu’il faut avoir pour ne pas connaître l’accident. J’ai évité 2 ou 3 chutes dans du sable meuble dans lequel il est très difficile de rouler et je me suis écroulé le soir dans mon lit à 21h30, fier de moi…

2 Responses
  1. Lolobuz

    ouais, chapeau pour les kilomètres en moto ça tue 😉
    et en plus sans bain après dans une grande baignoire

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