“Refuge pour temps d'orage“ : le livre miroir

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Je ne sais pas si cela vous arrive parfois mais je m’en vais vous raconter ce que j’ai « émotionné » ce matin à la lecture d’un livre offert par une amie. C’est un livre de poésie écrit par le futur ex-président de France Télévision, Patrick de Carolis (« Refuge pour temps d’orage » aux éditions Plon).
Il y a parfois des mots et des phrases qui vous font l’effet d’un coup de poing en pleine face quand vous les lisez. Vous avez alors l’impression que le livre raconte votre histoire, ou tout du moins, un épisode de votre vie. Vous vous sentez troublé et généralement, vous dévorez d’une traite le bouquin en question afin de comprendre et surtout, savoir, comment cela se termine. L’ouvrage se fait boule de cristal en quelque sorte…

C’est ce qui est réjouissant avec la littérature (et, bizarrement, plus rare avec le cinéma) : cette communion des sentiments qui vous fait identifier au héros. Vous  comprenez exactement ce qu’a voulu exprimer l’auteur ou, dans tous les cas, vous croyez le  comprendre. D’autres lecteurs interpréteront différemment le récit mais cela n’a pas d’importance : le livre que vous tenez entre les mains se fait le parfait écho de ce que vous ressentez. Mieux : le talent de l’auteur se met à votre service. L’auteur devient écrivain publique, mettant sa plume dans votre main pour exprimer avec beauté et poésie ce que vous n’auriez jamais su rédiger.

Je m’en vais recopier le passage qui m’a inspiré ce texte. Ceux qui me connaissent bien comprendront mon émotion du moment, les autres auront peut-être envie de lire la suite. Dans tous les cas, « Refuge pour temps d’orage » vaut d’être découvert.

« Il a voulu partir à son tour.
Aussi brutalement
Qu’elle avait décidé de le quitter.
Un voyage de courte durée.
Un tout petit exil !
Le besoin instinctif sans doute
D’ajouter sa propre distance à un éloignement subit
D’éviter les regards de compassion.
Le temps d’amortir le choc de la rupture.
Le temps de chasser de sa mémoire
Un amour qui finit comme une porte une claque.
Gommer une image.
Effacer tout d’elle
Ses yeux, son sourire, son visage.
Jusqu’à l’insolence de sa jeunesse.
Il n’a jamais pensé qu’elle se détacherait de lui.
Insouciant son cœur de lune.
Touché son cœur de cible.
Épris son cœur de sable.
Trop confiant
Il a présumé de la suite
Sans suite voilà tout.
Alors partir lui aussi
Sans explication.
Partir pour oublier simplement
Sans fracas, sans rancœur
Sans rien sinon la douleur de l’absence. »

J’aurais voulu les écrire moi-même, ces lignes…

Merci Carole. Pour le livre et la dédicace qui l’accompagnait.

5 Responses
    1. Non ! Crapaud du Mékong ! Vous ici ?! Je vous croyais englouti par la crise financière ou par une maladie que seule le peuple auquel vous appartenez est capable de produire (à faible coût).
      Afin de répondre à votre nauséabonde question sentant le nunc mam frelaté, je vous dirai que l’âge n’a pas d’importance et que vous avez été longtemps un adulte parmi les enfants. Vous qui avez redoublé à de maintes reprises des classes que vous ne faisiez que traverser d’un regard absent et bridé, ne trouviez pas étrange d’aller au collège au volant d’une voiture que vous conduisiez vous-même. On a aménagé la classe de 4e pour que vous puissiez effectuer votre service militaire comme la Loi de l’époque l’exigeait et vous ne trouviez pas cela anormal. Vous êtes le seul élève de Sup de Co à avoir commencé à percevoir une retraite avant même d’avoir trouvé un emploi, aussi je reste étonné de votre question sur l’âge de mes sentiments.
      Sur ce, je vous merde cordialement.

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