Mon premier “live“ à la télévision

.
J’ai laissé retomber la pression avant d’écrire. Je ne sais comment vous raconter mes impressions sur cette première expérience de “direct“ car j’ai plein d’émotions mêlées. D’abord, il y a eu le trajet en moto où ça gambergeait sévère. Pas uniquement à cause de l’émission d’ailleurs. Je repensais à l’endroit où je me trouvais il y a un an. Au Bénin exactement. Je repensais aux raisons qui m’avaient emmené si loin de chez moi. Si loin de moi. Et puis, il a fallu prendre la sortie “Arles-centre“ et passer tous les barrages dressées par la police municipale. Cela n’a pas été compliqué car France 3 est partenaire de la Feria d’Arles et j’ai pu rejoindre le plateau sans encombre. J’ai pris mes repères ; Federico, le réalisateur et Carole Barthélémy, la responsable de production que vous voyez sur la video, m’ont pris en main et m’ont expliqué comment les choses allaient se passer pour moi. J’étais excité comme une puce par toute cette débauche de moyens techniques et humains. L’événement était suffisamment important pour que les grands patrons du groupe soient là. J’ai d’ailleurs gaffé en demandant à l’un d’entre eux ce qu’il faisait à France 3. Carole a ouvert grand les yeux en me présentant le BIG BOSS de France 3 Région. J’avais l’air un peu con et je me suis excusé de ne pas l’avoir reconnu (en même temps, je ne l’avais jamais vu et je ne me passionne guère pour les organigrammes).
J’ai passé la plupart du temps dans la loge de maquillage avec la maquilleuse, Anne, femme très sympathique avec qui j’ai beaucoup parlé de cinéma. Nous avons regardé ensemble “Un air de famille“ sur mon iPhone et puis j’ai fait la connaissance de la plus belle journaliste de France 3 : Muriel Gensse qui stressait car elle avait un direct juste avant le nôtre. C’est amusant de constater comment chacun réagit différemment au stress, au trac. Muriel relit ses fiches dans le silence alors que moi, il faut que je fasse le con avec les gardiens de sécurité, les techniciens, Carole que je rends chèvre à 1 mn du direct en dansant comme un beau diable devant la caméra. Elle me cherchait partout à quelques minutes du direct mais j’étais au petit coin… Elle était en panique totale mais bon… il fallait bien que je me soulage, non ?
Il faut que j’extériorise ce que je ressens : pas de concentration dans le silence d’une pièce vide. Non. Il faut que je m’échauffe, que je me dépense. L’émission s’est bien passée. Enfin, je crois car je n’arrive pas à avoir de recul. Les big boss étaient sur le plateau pour scruter ce qu’il s’y passait et cela faisait drôle d’avoir un public fasse à nous. Une des invités que j’ai un peu chambrée en direct m’a confié avoir été (agréablement) surprise par le “ton“ de l’émission “pas du tout France 3“. J’ai pris cela comme un compliment. Je ne me suis pas éternisé après la fin de l’émission. Je ne sais pas encore pourquoi mais que ce soit au théâtre ou à la télévision, je quitte très vite les lieux du crime. Mes camarades comédiens me le reprochaient souvent mais j’ai besoin d’être un peu seul après pour analyser ce qui a marché ou non. Je suis allé voir Federico, le réalisateur qui m’a dit avec son accent italien “ma tou étais très bien, très natoural ! Tou a fait le con, soupère ! Bravo Jeff“. Cela n’a pas suffit à ôter mes doutes sur ma prestation. C’est mon problème : je ne suis jamais satisfait de ce que je fais. Perfectionniste à l’extrême, je ne profite jamais de l’instant présent et je me projette tout de suite dans “l’après“, en l’occurrence l’émission de samedi prochain spéciale “bande dessinée“.
Dans tous les cas, c’était une bien belle expérience que j’ai vécu hier. Même s’il ne doit plus y en avoir, je suis content d’avoir tous ces souvenirs dans mon panier.

Archives

mattis leo in dolor. ipsum ante. felis Aenean sit risus. commodo lectus

En continuant à utiliser le site, vous acceptez l’utilisation des cookies. Plus d’informations

Les paramètres des cookies sur ce site sont définis sur « accepter les cookies » pour vous offrir la meilleure expérience de navigation possible. Si vous continuez à utiliser ce site sans changer vos paramètres de cookies ou si vous cliquez sur "Accepter" ci-dessous, vous consentez à cela.

Fermer