J’ai pris goût à vous raconter mes journées. Ben oui, je sais, elles ne sont pas aussi passionnantes que celles d’Indiana Jones mais on fait ce qu’on peut et puis Indiana Jones (je l’ai appris récemment) n’a jamais existé. Mais vous n’allez pas être déçu car cette journée m’a réservé une foule de surprises incroyables qui me font dire que j’ai vraiment une vie hors du commun et que vous avez de la chance que je la partage avec vous.
J’ai été réveillé comme chaque matin où il dort chez moi par mon petit garçon qui est venu se blottir contre moi et qui m’a proposé de jouer au jeu des devinettes (qu’est-ce qui a un grand cou et qui vit en Afrique ? Une girafe ? Oui ! A toi ! Qu’est-ce qui a une trompe… etc.). Nous avons ensuite disserté, toujours dans mon lit, sur nos souhaits pour 2010 (nous avons des attentes assez différentes lui et moi : je veux une grue électrique alors qu’il souhaite rencontrer l’âme sœur) et puis nous avons attendu que sa grande sœur se réveille. A midi, après avoir proposé à mes enfants de manger une pierrade aux coquillettes (j’avais oublié d’acheter de la viande), ceux-ci m’ont sorti un texte de Loi du Code Civil (article 205) comme quoi “lorsque l’un des parents ne fait pas face à ses obligations et ne nourrit ses enfants que de produits à base de semoule de blé dur, les enfants sont en droit de retourner vivre chez leur mère sans que cela soit considéré comme une fugue“. J’ai vu donc mes enfants déguerpir me laissant seul devant un appareil à raclette/pierrade acheté hier à Darty. J’avais l’air fin devant ma pierre brûlante avec mes petites coquillettes posées dessus, tremblantes sous l’effet de la chaleur. Je les mangeais en mâchant bien et en les agrémentant de ketchup (note pour plus tard : acheter du ketchup). 8 heures après, j’en ai encore une bonne quinzaine coincées entre les molaires (note pour plus tard : acheter également des cure-dents). J’ai chaussé ensuite mes baskets, enfoui ma tête sous un bonnet en laine, enfilé des gants également en laine achetés à Londres (c’est vous dire s’ils sont chauds) avant de partir défier les éléments. La photo a été prise par moi sur la Corniche Kennedy alors qu’il faisait exactement 1 C° mais que le ciel était bleu et que le soleil brillait au firmament. La mer était belle tout en écumes. Une mer d’hiver, une mer du nord avec ses reflets verts sombres. J’étais seul sur cette Corniche et je dois dire que je me suis demandé 2 ou 3 fois ce que je foutais là au lieu d’être… au lieu d’être… et puis non, en fait, je n’avais rien d’autre faire que d’être là alors j’ai profité du paysage. J’ai repensé à ma semaine. Aux dernières semaines. Aux derniers mois et je me demandais si j’avais fait du chemin. Je ne saurais le dire. Difficile d’avoir du recul par rapport à soi. Comment savoir si un train avance s’il n’a pas de fenêtres ? (balaise la métaphore, non ? Moi même, j’en ai mal à la tête). Je ne connais pas le chemin parcouru mais je n’ai jamais couru aussi vite car le froid me mordait les joues. Je suis rentré et j’ai pris une douche chaude avant de me glisser sous la couette de mon lit avec l’intention de lire “Les Bienveillantes“ (un roman que j’ai arrêté de lire il y a 2 ans car trop difficile par l’histoire qu’il raconte et dont j’ai repris la lecture il y a 1 mois). Je n’ai finalement pas lu mais je me suis tanqué devant la télévision avant de m’endormir comme une crêpe, si tant est qu’une crêpe soit sujet au sommeil.
Super dimanche, non ? Ce soir, afin de ne pas devenir une bête complètement sauvage et de ne pas perdre l’usage de la parole, j’ai invité Ana à manger… une pierrade avec de la Vache qui Rit ! Ça nous rappellera des souvenirs. On va se faire un diaporama de nos photos du Bénin et se souvenir des belles choses que nous avons vécu là-bas. Voilà mon dimanche. J’espère que le vôtre a été plus riche et rempli que le mien. Je vous laisse, j’ai des coquillettes en pierrade à préparer.
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